Tu as un caractère qu'on pourrait qualifier de "tout feu tout flamme", à l'image de ton côté Golden Retriever. Toujours très enthousiaste à l'idée de travailler, ton obéissance sans faille est très largement appréciée par tes supérieurs. Ton enthousiasme communicatif est valable dans absolument tout ce que tu fais, notamment lorsqu'il s'agit de ce que les autres ont tendance à voir comme des corvées. Quand tu commences quelque chose, tu ne le fais jamais à moitié. Le ménage ? On sait lorsque c'est toi qui t'y colle. Tout brille, on pourrait manger sur le sol. Tu n'oublies jamais le dessous ET le dessus des meubles, les murs et le plafond, les tranches des portes et des placards, sans oublier l'intérieur du réfrigérateur... Bref, tu trouveras toujours le moyen d'accéder aux endroits les plus improbables. Le rangement ? Pareil, que ce soit pour les pièces de vie ou pour les équipements de missions, tout est trié, rangé, étiqueté et briqué. Le meilleur reste cependant la cuisine, ton véritable péché mignon. Tu as appris à connaître cet art plutôt tardivement, mais tu t'es véritablement pris de passion pour celui-ci. Non seulement cela te permet de sortir pour aller faire les courses, mais en plus c'est un très bon moyen de faire plaisir aux personnes qui t'entourent. En d'autres termes, tu es tout simplement bon à marier. Enfin. Si on occulte ta faculté à tuer.

Oui, tu n'en reste pas moins une machine à tuer, programmée à la naissance. On s'étonne souvent que tu aies des gènes de Jaguar, car tu montres bien plus souvent l'emballement typique du Golden Retriever plutôt que la discrétion et le flegme d'un Jaguar discret, tapis dans l'ombre. Cet aspect là se manifeste seulement en mission, tu te montre alors sérieux et implacable, bien que toujours aussi passionné par ton métier. La grosse majorité du temps, tu parviens à te canaliser pour mener à bien tes objectifs, mais ce n'est pas toujours assez. Tu as tendance à trop apprécier la traque et la mise à mort, c'est assez peu récurrent à ton goût pour que tu te montres particulièrement joyeux lorsque cela se produit. Il t'est arrivé de mettre à mort un hybride alors que tu devais le capturer pour qu'il soit interrogé, mais le bougre fut si difficile à maîtriser que tu t'es laissé emporter. La punition fut assez sévère pour que cela ne se reproduise plus, quand bien même tu restes un peu trop enjoué à l'idée d'exécuter tes cibles. C'est toujours trop court à tes yeux, la faute à ta rapidité d'exécution. En mission tu es considéré comme particulièrement cruel, bien que tu ne comprennes pas vraiment pourquoi. Après tout, c'est pour ça que tu as été conçu.

En dehors de ton travail, tu croques la vie à pleine dent depuis que tu peux sortir de la brigade, bien que tu aies parfois du mal à sociabiliser. Ce n'est pas l'envie qui manque - à l'image du golden, mais disons que tu manques quelque peu de codes sociaux à cause de ton éducation et certainement parce que les jaguars sont plutôt solitaires. Ton côté sans filtre à tendance à beaucoup agacer les autres. Sans filtre et sans gêne, la pudeur n'avait pas sa place au sein du laboratoire alors tu n'as jamais eu conscience de cette notion basique. La bienséance et les tabous ne font pas partis de tes habitudes, tu dis tout haut ce que tu penses, tu te cures le nez si tu en as envie et si tu as trop chaud, retirer ton haut au milieu d'une foule n'est pas un problème pour toi - bien qu'à force, tu as finis par comprendre que ce genre de choses ne se faisait pas.

C'est sans doute pour toutes ces raisons que, jusqu'ici, personne n'a eu envie de t'avoir chez lui. Tu ne sais donc pas encore ce que ça fait d'avoir un "vrai" maître, ni les plaisirs d'avoir un chez soi, mais il est certain que le jour où cela arrivera, tu auras encore beaucoup de choses à apprendre, mais tu ne demandes que ça. Ton grand paradoxe, c'est qu'un monstre tel que toi est aussi capable d'être purement et simplement candide. Tu adores découvrir de nouvelles choses et tu prends facilement pour acquis ce qu'on te dis, ce qui peut te rendre très facilement manipulable. Il est clair qu'entre de mauvaises mains, tu pourrais causer beaucoup de problèmes, mais pour l'instant ça se limite à quelques blagues de collègues et de supérieurs peu scrupuleux, les mêmes qui te refilent leurs sales besognes. Que tu acceptes avec joie, parce que "ça fait plaisir aux humains".

TIMELINE:

Tu as été originellement conçu pour servir l'État, un projet de super-soldat parmi d'autres, comme il y en a eu beaucoup. Des échecs, des semi-échecs et peut-être quelques succès, mais difficile de savoir, tout est si confidentiel dans cette branche. Toi, tu fais partie de la deuxième catégorie. Le projet de ta configuration génétique était simple : la puissance, l'agilité et la discrétion du jaguar, mêlé à l’endurance, la détermination et l’obéissance du Golden Retriever. Une hybridation quelque peu incongrue, mais qui avait pour objectif de faire de toi un soldat de terrain pour les opérations “non-conventionnelles”. Une bonne idée sur le papier, mais c’était quitte ou double. La question était de savoir si tu allais valoir ton coût d'investissement et il allait falloir, pour ça, attendre quelques années.

Tu fais donc tes premiers pas dans un centre Chroma, dans lequel tu te fais vite remarquer pour ton obéissance. C’était déjà une bonne perspective pour l’avenir aux yeux de ceux qui sont à l’origine de ta conception, mais très vite, tu as commencé à mordre. Ton agressivité nouvelle aurait pu plaire à tes commanditaires, mais ce n’était pas le cas de ceux qui t’encadraient. Quelques incidents se sont produits avant que tu ne finisses par comprendre que cela t’étais interdit. La faute à ton jeune âge sans doute, il faut bien apprendre à gérer sa frustration lorsque l’on grandit, ce fut juste un peu plus compliqué pour toi et ton étrange hybridation. Heureusement, la part de Golden Retriever en toi a fini par compenser cette tendance à la morsure. Tu as trouvé d’autres moyens de te canaliser, même si parfois tu éprouves une certaine difficulté à le faire.

Tu as très vite montré beaucoup d’aptitudes physiques et mentales qui ont fini par valider ta future intégration au sein de l’armée américaine. Docile, obéissant, vif et agile, tu brillais en sport avec des résultats plutôt convenables en cours classiques. Après tout, il te suffisait simplement de savoir lire, écrire, compter et parler correctement, on ne te demandera pas bien plus lorsque tu seras sur le terrain. À ta sortie du centre, tu as tout de suite intégré un premier programme d’entraînement pour commencer ta formation de soldat. Un entraînement spécial et particulièrement rigoureux, pas de place pour les sentiments, seulement une satisfaction des besoins primaires, et encore. Tu as été poussé dans tous tes retranchements, la faim, la soif, la fatigue, un parfait programme d’annihilation mentale pour que tu serves tes objectifs au dépend de ta propre sécurité sans jamais broncher.

Ça a été particulièrement efficace sur toi, tu as très vite intégré ce pour quoi tu as été conçu. Un outil, une arme, une machine. Rien de plus, rien de moins. Tu es utile et c’est tout ce qui importe. Tu n’as jamais remis tout ça en question, tu as été formaté comme il se doit, au plus grand plaisir de tes supérieurs. Ta fidélité et ton obéissance n’ont jamais flanché, peu importe les difficultés et les sévices subis. Ton entraînement a ensuite été complété par diverses formations militaires : combat, technique d’assassinat, entretien d’un camp, déroulement d’une opération sur le terrain... Toute une panoplie de connaissances et de situations où tes aptitudes ont largement été mises à profit. Après 4 ans d’entraînements intensifs, tu as définitivement intégré les rangs de la Special Force.

Tu as rapidement été déployé sur le terrain. Fini les simulations, place à la réalité. Il faut bien tester le produit avant de le produire à grande échelle. Tu as commencé par la gestion du camp, tu devais te familiariser avec l’environnement avant d’être envoyé au front. C’est ici que tu as découvert ton attrait pour la cuisine. C’était très rudimentaire, mais tu trouvais toujours un moyen de satisfaire les papilles de tes camarades. Ta candeur et ta naïveté ne sont pas passées inaperçues, tu étais toujours si content de les voir apprécier tes repas... Bien entendu que cette “faille” a été exploitée, pas toujours à des fins très catholiques. Une mission, c’est long, c’est difficile, tout le monde est isolé, il faut pouvoir relâcher du stress de temps en temps, non ? Mais toi, ça t’as toujours paru normal, c’était “pour le bien de la mission”, pour avoir “un bon moral et une bonne cohésion de groupe”. Tu es un outil, peu importe la manière dont on t’utilise. Et puis ça ne te déplaisait pas non plus.

Et tu n’étais pas réduit qu’à ça, heureusement. Beaucoup de tes camarades et de tes supérieurs éprouvaient une certaine affection à ton égard, tu as ce petit quelque chose de touchant et d’amusant. Mais tu n’as pas été conçu pour être la bobonne du camp, il était temps pour toi de rejoindre le front. Là aussi, tu t’es montré particulièrement efficace. Oui, beaucoup ont peut-être oublié que tu es avant tout une machine de guerre, certains en ont même été quelque peu refroidi en te voyant à l’œuvre. Tuer n’était pas un problème pour toi et tu le faisais avec la même candeur et la même joie qu’en cuisine et ce, peu importe celui ou celle qui se trouvait être ta cible. Donc, à la question de savoir si tu es capable de tuer un être humain gênant ou tes semblables rebelles, la réponse est oui, sans hésitation.

Tu as petit à petit quitter les grosses missions de contre-terrorisme pour être affecté à des missions d’assassinat en effectif réduit. Les deux premières furent de francs succès, mais la troisième fut la dernière. La situation était désespérée, tu as été envoyé seul face à plus fort que toi et tout a dégénéré, tu as perdu le contrôle en faisant un véritable carnage sans aucune discrétion. C’est de là que tu tiens la large balafre sur ton torse. Tu aurais pu crever là-bas, mais la résilience des tes gènes hybrides t’ont poussé à survivre malgré tout. C’est un miracle que tu aies pu être évacué. Et ce salut, tu ne le doit qu’au fait d’avoir été un prototype dont il ne fallait pas dévoiler les secrets, à qui que ce soit. Sinon quoi, tu aurais été laissé sur place sans l’ombre d’un remord. Et toi, tu aurais sans doute trouvé ça normal.

Ce n’était donc pas suffisant, tu n’étais pas suffisant, pas assez abouti. Malgré ton obéissance sans faille et ta motivation à toujours vouloir faire mieux, tu as été jugé trop "inachevé", on pouvait en demander encore plus à la science et éviter ce genre de débordement avec des hybridations plus travaillées. Un très bon brouillon, mais un brouillon quand même. Tu aurais dû être recyclé par le labo qui t'a vu naître et va savoir ce que tu aurais pu subir si ça avait été le cas. Tu n’en sauras rien car, fort heureusement, la création de la Brigade de Traque des Deviants en 2054 t'a sauvé les miches. Tu n’étais pas assez abouti pour l'armée, mais tu joueras parfaitement ton rôle pour la BTD. Tes facultés à traquer, embusquer et mettre à mort tes cibles ont tapé dans l'œil des responsables. Ce serait tout de même dommage de mettre un tel prototype à la poubelle des cobayes, non ? Tu es donc réformé par l’armée puis réhabilité, le temps de soigner ta blessure.

Tu as ensuite intégré la BTD en 2055, après un an de formation aux spécificités du métier. Tu as été brillant tout au long de celle-ci, appâté par l'idée d'avoir trouvé un nouveau but dans ta vie. Tu t'es tout de suite fait remarquer au sein de la brigade, par ta détermination et ton engouement à mener à bien toutes tes missions. Il y eu quelques ratés qui ont montré à quel point ta frustration pouvait être intense, ce qui t'a sans doute empêché de grimper les échelons. Ce n'est pas plus mal, tu te vois mal avoir plus de responsabilités que tu n'en as déjà, il est bien plus confortable pour toi de simplement obéir aux ordres, tu es né pour ça après tout. Te voilà donc aujourd'hui toujours au même poste et cela te convient entièrement. Tu fais parfois un peu d'excès de zèle, souvent à cause de ton implication trop "intense", mais rien qui ne t'as causé de trop grosses brimades. Un parfait chien de garde.