De ton éducation à Chroma, tu conserves quelques traits comme la serviabilité et la politesse. Tu arbores un sourire courtois derrière lequel tu caches toutes tes peines et tes tracas. Tu apprécies que tes interlocuteurs soient à leur aise en ta présence, tout du moins, tu essayes au mieux d’alléger leur embarras ou leur timidité. Compréhensif et à l’écoute, l’aura bienveillante qui t’accompagne doit certainement y contribuer. Tu n’es pas farouche. En tout cas, pas avec tout le monde. Oui ça dépend qui… Tu n’aimes pas tout le monde, n’abusons pas.

Ta nature d’introverti te confère des airs calmes et discrets. Tu ne parles pas beaucoup, sauf si un sujet digne de ton intérêt occupe la conversation. Tu es curieux et ouvert d’esprit, malgré un entêtement solide lorsque tu as une idée en tête. En te connaissant davantage, on réalise que tu es espiègle et joueur. Malicieux. Tu es réaliste et pragmatique. Parfois trop. Tu aimes donner des conseils que tu ne suivras jamais toi-même, donner des leçons ça te connait. Et cela te rend parfois arrogant, à tes dépens. Tu es honnête aussi. Un peu trop, encore une fois.

Tes collègues t’apprécient pour ton travail impeccable et ta minutie. Tu as le sens des responsabilités et ta fiabilité n’est plus à prouver. Bonne poire, on se repose souvent sur toi et cela te fatigue. Sans compter ton perfectionnisme qui te pousse toujours à bout. Tu restes néanmoins vigilant, parfois méfiant ou rancunier. Ta gentillesse connait des limites et lorsque ces dernières sont atteintes, il est difficile pour quiconque de regagner ton estime à nouveau.

Tu ne te l’avoues jamais, mais tu es extrêmement jaloux et possessif. Par habitude, tu laisses couler bon nombre de frustrations, mais si tu pouvais y remédier tu aurais besoin de tout contrôler dans ta vie. Tout particulièrement tes émotions et tes angoisses. Les notions de chance ou de hasard t’agacent. Bien que tu ne sois pas complètement rebuté, tu as du mal à gérer les contacts physiques. Tu n’es pas tactile, malgré ta nature avenante. Peur d’avoir mal ou mécanisme de défense. Tu repousses. Tu rejettes.


FUNFACTS : ISTJ - Chaotic/Neutral - Ambidextre - Possède quelques connaissances médicales et chirurgicales - Assiste les médecins d’Unity pour les soins d’urgence et les extractions de puces - Enseigne les premiers secours dans les refuges - Collectionne les plantes dans sa chambre - Pourrait parler d’herbologie ou d’herboristerie pendant des heures - N’a pas vraiment conscience de sa bisexualité - Est très coquet - Est très complexé par sa taille - Son androgynéité peut jouer des tours et il s’en amuse - Donneur de conseil qu’il ne respecte pas lui-même - A l’alcool mauvais - Maniaque de la propreté - Soupire souvent - Tourne en rond lorsqu’il réfléchit - A défaut d’être très expressif au niveau du faciès, ses oreilles trahissent la moindre de ses émotions - Tu as la manie de beaucoup trop laver certaines blessures, c’est presque une obsession.

AIME : Les pâtisseries - Les tartes aux fruits - La verdure - Les moments simples - Se blottir contre sa queue de fennec lorsqu’il dort - Les imbéciles heureux - Le linge doux qui sent bon - Le calme - Se promener de nuit - Plonger son nez dans un placard rempli d’épices - Les peluches - La propreté - Cuisiner - Les somnifères, un peu trop.

DÉTESTE : L’été, il fait trop chaud - L’hiver, il fait trop froid - Les orages - Les puces - Les plats trop relevés - La violence sous toutes ses formes - Qu’on lève la main trop brusquement - Les câlins surprises - Les irresponsables - Le vacarme - Les injustices - La solitude - Les gosses turbulents - Se laisser submerger par ses émotions ou l’anxiété - Les drogues - Être inutile - Être dépendant d’une tierce personne - Paradoxalement, sa peur de l’abandon.

TW Violences physiques
EN RÉSUMÉ - Andrew est né hybride et a vécu quelques années avec sa mère avant que cette dernière ne l’abandonne à Chroma. Jusqu’à ses 18 ans, il a reçu une éducation stricte et est devenu un hybride docile et obéissant aux capacités d’apprentissage et d’adaptation étonnantes. Il est rapidement adopté par une célébrité qui le maltraitera pendant deux années. Un soir, Andrew est retrouvé à moitié mort dans la rue par un bénévole d’Unity et est emmené en urgence à l’association pour s’y faire soigner. Son maître le rend finalement à l’animalerie et Andrew est adopté une deuxième fois par une personne plus responsable et tolérante. Depuis lors, il travaille chez Unity sur son temps libre, d’abord en tant que bénévole, puis en tant qu’aide soignant. Les semaines sont chargées et les opérations s’enchaînent sans jamais s’arrêter. Lors d’une récente opération, Andrew a été mordu par un hybride infecté. Depuis lors, la blessure cicatrise, mais un mauvais pressentiment demeure…



2038, BROOKLYN - Une petite bouille aux joues rebondies affichait un sourire d’ange dans les bras de sa mère chérie. Enroulée dans un simple drap, la petite chose tendait les mains, ne sachant comment entortiller ses doigts, vers sa figure maternelle épuisée par cet accouchement aussi laborieux qu’incertain. Ta mère avait fait le choix de te garder contre l’accord de son maître. Par amour ou par prétexte, ton arrivée lui avait donné des envies de liberté. Elle s’échappa, arracha une partie de son oreille pucée et finalement trouva un peu de répit dans une maternité douteuse. Telle une voleuse, elle disparut deux semaines plus tard, t’emmenant avec elle.

2041, BRONX - Les rues du quartier n’étaient pas commodes, le danger et la misère rodaient à chaque pâté d’immeubles. Ta mère cumulait les petits boulots au Bronx, autant qu’elle ne cumulait les dettes pour te nourrir et t’abriter. Vous changiez souvent de maison, finissant bien trop souvent dans la rue. Elle ne pensait pas traîner un pareil boulet à ses chevilles au cours de ces trois dernières années. La raison la poussait à s’occuper de toi, mais une autre pensée bien plus sombre germait dans son esprit. Chaque jour passant, l’envie de se débarrasser de ta présence prenait le pas sur sa morale. Malgré deux tentatives désespérées, te tuer restait au-dessus de ses forces. Ne pouvant se risquer de te vendre en se présentant aux autorités pour cause de sa nature d’hybride déviante, elle partagea les gains avec un employeur humain qui se chargea de te transmettre à Chroma. Depuis lors, tu ne revis plus jamais ta mère. Tu n’avais pas pu lui dire au revoir. Tu pleurais beaucoup ce jour-là...

Tu ne te souvenais plus de son visage ou des mots horribles qu’elle avait bien pu te crier aux oreilles. Seules sa voix et son absence subsistaient dans un coin de ta tête.

2041 - 2056, LABORATOIRES CHROMA - Malgré la séparation douloureuse qui avait créé un bon nombre d’insécurités chez toi, ton arrivée à Chroma te permit au moins de sortir de la famine et la malnutrition, d’avoir un toit et de rester à l’abri du froid. Un répit de bien courte durée… Ne provenant pas des cuves, n’étant pas formaté depuis la naissance comme la plupart de tes compères déjà hybridés, le personnel éducatif redoublait de vigilance et de discipline à ton égard. Dans le doute. Savait-on jamais, que l’idée de te rebeller ne se réveille. Un jour. Peut-être. Alors pour satisfaire les attentes, tu étais devenu le plus docile des fennecs. Tu jouais les élèves modèles pour ne plus souffrir. Tu répondais à la moindre de leur attente, normalisant la moindre punition. Tu t’adaptais vite. Tu apprenais vite. Vite. Vite. Toujours plus vite.

Tu avais essayé d’être parfait. Pour ne plus avoir autant mal. Pour qu’on te laisse tranquille.

Un hybride docile et utile, que demander de plus au peuple ? Tu détestais le genre humain qui t’effrayait tant, mais tu taisais ce dégoût pour ta propre sécurité.

2056, MANHATTAN - Au vu de ton profil calme et de ton hybridation exotique, tu fus directement envoyé dans une animalerie à Manhattan. Deux jours plus tard, un maître t'avait d’ores et déjà adopté. Il s’agissait d’une célébrité pour laquelle tu te dévouais corps et âme. Tu ne te posais aucune question. Boniche, homme à tout faire ou simple objet de décoration, tu exécutais le moindre de ses caprices sans broncher. Un coup. Malgré ton emploi du temps chargé, tu aimais lire les livres poussiéreux de la bibliothèque lorsque ton maitre était absent. Le nez qui saigne. Tu t’occupais des plantes d’intérieur. Elles étaient si belles et si grandes. Une blessure à recoudre. Ton maître avait parfois des lubies étranges, qu’il s’agisse de te travestir par simple amusement ou de te faire essayer quelques drogues dont tu te serais bien passé.

2058, QUEENS - Après deux ans de loyaux services et de maltraitance continue, tu ne pensais pas finir dans un refuge dans un état lamentable. Qu’avais tu fait de mal ? Encore aujourd’hui, tu te posais la question. Ton maître avait tout simplement pété les plombs et s’était défoulé sur toi, alcoolisé et drogué, comme à son habitude. En se rendant compte de son erreur et te voyant à moitié mort, il t’avait jeté dans la rue, loin de chez lui. C’est un bénévole d’Unity qui te trouva par chance au beau milieu de la nuit, gisant sur le sol. Oeil au beurre noire, bouche en sang, côtes et cheville droite fracturées, épaule déboitée, hématomes sur tout le corps… Il n’en fallait pas plus pour t’emmener en urgence. Tu ne remercierais jamais assez toutes les personnes, hybrides comme humains, t’ayant pris en charge ce soir-là.

Tu te réveillas le lendemain dans les locaux d’Unity, mais repris pleinement tes esprits après quelques jours. Tu étais secoué, mal en point et la douleur te rendait fou. Paniqué et apeuré, tu anticipais la fin de ta convalescence, le jour où tu devrais retourner chez ton maître. Le cauchemar allait se répéter et la réalité à laquelle tu t’étais toujours voilé la face te tombait dessus brutalement. Tu multipliais les crises de panique. Tu étais craintif et il t’arrivait parfois de mordre, par peur, la main des personnes souhaitant te soigner. Tu te remis doucement sur pieds au bout d’un mois et fut contraint de retrouver ton maître durant quelques semaines avant qu’il ne te rende à l’animalerie, lassé de devoir toujours venir te récupérer au refuge. Un nouveau maître t’adopta finalement vers la fin de l’année, plus responsable et raisonnable. N’étant plus en danger dans l’immédiat, retirer ta puce n’était plus à l’ordre du jour.

2058 - 2062, UNITY - En accord avec ton maître actuel, tu te rendais régulièrement dans les refuges en tant que bénévoles d’Unity, te sentant redevable. T’occupant de prime abord des tâches ménagères et de l’accueil dans les établissements, tes quelques bases en soin furent rapidement remarquées. Sous la tutelle du personnel soignant, tu appris ton nouveau métier sur le tas à force d'observation et de pratique. De simples gestes qui s'affinaient petit à petit en savoir, tu étais plébiscité par différents médecins et vétérinaires de l’association. Le secteur manquait cruellement de bras et il t’arrivait souvent de courir de droite et de gauche entre les différents refuges. Tu ne comptais plus le nombre de patients qui avaient défilés sous tes yeux. Certains rendaient l’âme sur le fauteuil lors d’une extraction de puce. Les premières fois t'avaient rendu malade, mais tu t’y étais habitué. Tristement habitué… Au fil des années et des opérations auxquelles tu assistais, ton savoir s’était enrichi et tu acquis quelques techniques médicales et chirurgicales basiques. N’exagérons pas, tu restais un simple aide soignant, mais la pratique était bienvenue et tu apprenais vite.

2063, QUEENS - Quelle rude opération… Ton cerveau ne pouvait s’empêcher de se remémorer la douleur et la peur provoquées par cette soudaine morsure au bras. C’était il y a deux semaines. La plupart des hybrides en cours de dépuçage restait calme avec les tranquillisants et la morphine… mais pas celui-ci. Pour que le chirurgien puisse mener à bien son opération, tu avais dû maintenir l’hybride complètement paniqué et fou. Dans un court moment d’inattention, il t’avait mordu. Tu avais l’impression qu’il allait t’arracher le bras, si ce n’en était la chair. Deux trous dans le bras. Mais la blessure cicatrisait, il n’y avait plus lieu de s’inquiéter… n’est- ce pas ? Tu ignorais qu’il s’agissait d’un infecté et encore mieux, tu ne savais pas qu’il t’avait contaminé à ce moment-là. Tu avais un mauvais pressentiment, mais tu préférais ne pas te poser de question. Ce n’était pas ta première blessure et encore moins la dernière… alors pourquoi te sentais-tu aussi paranoïaque cette fois ? Était-ce à cause de toutes ces rumeurs qui circulaient en ville ? Pas le temps de réfléchir. Tu enfiles tes gants, ton masque et ta blouse. Pas le temps. Vite.