impulsif x bagarreur x possessif x autodestructeur x en colère x rebelle dans ses paroles x agressif x maladroit x naïf x anxieux/pessimiste x torturé x tactile x protecteur x loyal x expressif x secret x émotif x curieux x intuitif x obéissant dans ses actes x pragmatique x volontaire x réservé x taquin x en recherche d'attention
Ton sourire s’est éteint il y a longtemps et ne retrouve sa place que lorsque ton cœur se sent assez léger pour oublier, quand celui-ci se sent assez à l’aise pour dévoiler. Tu n’es pas de ceux qui parlent à tout-va de ce qui te blesse et te fait peur profondément, mais il est évident que tu ne te fermes pas à jamais, sans même laisser une ouverture à la personne qui cherchera à percer cette coquille. Tu n’es pas un mur, en tout cas si tu laisses à penser aux autres que tu en es un, celui-ci est si fébrile qu’il se brise au moindre choc.
Ta frustration n’est pas bien transparente, tout comme ta colère, tes peines et ta rancœur. Ton visage dévoile beaucoup de choses, tout comme tes gestes et tes paroles ; tu es quelqu’un de très expressif. Toutefois, il est évident qui si la situation n’est pas en ta faveur, lorsque cette transparence t’amène à faire face à un danger, tu es alors capable de te fermer pour ne rien dévoiler ; jusqu’à ce jour, tu n’y as fait réellement attention que lorsque tu bossais à la btd, car ta condition t’y obligeait.
De prime abord, tu ne cherches pas à te faire des amis, tu es plutôt dur avec toi-même et crache sans douceur sur les attentions des autres. Tu ne veux pas qu’on t’apprécie, et tu n’as pas envie d’apprécier une personne, car c’est une faiblesse à laquelle tu n’as pas le droit de t’abaisser. C’est une chose qui te rend faible et à la merci des autres… Tenir à quelqu’un, c’est permettre aux autres de te blesser et c’est quelque chose qui te terrifie.
Pourtant, à repousser comme tu le fais, tu te punis toi-même, car au fond, la vérité, c’est que tu ne veux pas être seul ; la solitude, c’est froid, c’est dur et triste… Tu aimes le contact, tu aimes écouter et parler, et tu aimes même rigoler. Ça te permet de te sentir plus détendu, mais aussi d’oublier les doutes qui t’habitent, les frustrations qui te ronges et la déchéance dans laquelle tu t’enfonces. Si seulement, tu avais plus de courage…
Inconsciemment, tu t’attaches beaucoup trop vite, et à blesser les autres, tu te blesses toi-même ; tu culpabilises et réfléchis souvent beaucoup trop à comment te faire pardonner alors qu’il suffit de simplement dire pardon. Mais c’est gênant, c’est humiliant, c’est effrayant de le faire, d’appréhender la réaction en retour, de se sentir jeté par sa propre bêtise. Alors souvent, tu t’entêtes dans ta connerie jusqu’au moment où tu n’y arrives plus et tu craques. Et c’est là où tu exploses, tu laisses éclater tes émotions, tes fragilités et tes faiblesses aux autres, laissant la faille ouverte, il est difficile de la refermer en un instant.
Agressif, impulsif, en colère, autodestructeur ; c’est tout ce qui ressort de toi quand tu t’emportes. Irréfléchi, presque trop bête, sans parvenir à te calmer, tu fonces tête baissée sur quiconque te cherchera un peu trop, et selon les moments, si tu trouves mal luné, sur n’importe qui t’aura fait tiquer ; tes paroles s’envolent tout comme tes poings. Mais derrière, tu cherches surtout à te faire mal, à t’enfoncer dans la douleur pour te sentir moins coupable, les blessures qui te cisaillent la peau ne sont que trop méritées pour la lâcheté de ta personne.
Volontaire, tu n’es jamais très loin pour rendre service, surtout si à la clé, tu y gagnes au change évidemment. Attention, tu sélectionnes les gens que tu souhaites aider, tu as clairement tes têtes et ne cacheras pas le fond de ta pensée dans le cas où la tienne ne lui revient pas. S’il ne t’aime pas, tu le sauras sûrement bien assez vite.
Au travers des mots qui s’échappent de tes lippes, tu laisses vite à penser que tu es un peu trop libre pour qu’un jour, tu puisses être restreint par des liens, mais la vérité est tout autre ; ta vie n’est pas tienne. Ton mental est faible, brisé par une femme, tu n’as pas su te relever et aujourd’hui encore, sa parole est d’or. Tu auras beau te rebeller dans tes mots, tu ne parviens pas encore à t’échapper physiquement à sa grippe ; la frustration et la honte te gagnent alors que gentiment, tu obéis. Soumis, tu as trouvé le maître qui te surplombe et tristement, tu n’as pas encore trouvé la force de te relever. Mais un jour, tu le jures, tu seras capable de lui faire ravaler tout ce qu’elle t’a fait, tout ce qu’elle te fait. Le temps passe, mais tu n’oublies rien, silencieusement, tu avances, et dans l’ombre, tu grandis.
Tu sais te montrer bien différent quand on a brisé les barrières qui te protègent, ou qui selon toi, protègent les autres de toi. Tu sais rigoler et être léger, tu sais aussi être tactile sans pour autant être collant, enfin, ça dépend surtout des périodes et des personnes. Tu cherches souvent le moyen de t’échapper à tes pensées au travers des gens qui parviennent à briser tes défenses. Ton être entier se cache derrière un grand mur ; besoin d’amour, besoin d’affection, mais trop effrayé pour essayer. Trop anxieux, trop peureux, tellement que tu deviens dépendant des personnes qui cherchent plus que de se fier à ce que tu renvoies ; tu as besoin d’eux, sûrement plus qu’eux ont besoin de toi.
2033 – naissance en cuve
2045 – sous la demande de Matthews, tu es acheté
2049 – revendu a une connaissance, un clan de yakuza
2052 – dans un affrontement, essaye de tuer Reina mais le payera très cher
2054 – hybride de Reina désormais, il rejoint la btd sous sa demande
2056 – mission sous couverture chez unity dans le but de trouver deux hybrides en fuite – essaye de faire trainer la mission mais fini par dénoncer Saorsa et Haneul a la BTD – Haneul se fait attraper, Saorsa réussi à s’enfuir – rencontre Emyr
2057 – quitte la BTD
Une hybridation travaillée pour correspondre aux délires ridicules des humains, voilà comment tu es né au sein des laboratoire de Chroma : un objet qui n’existe que pour satisfaire les besoins de personnes trop immatures pour comprendre la responsabilité qui s’en suit ; pour exaucer les désirs d’un enfant capricieux aux parents trop riches pour réfléchir correctement.
Matthews, un garçon de treize ans, a souhaité, comme cadeau d’anniversaire, un hybride. Mais, attention, pas n’importe lequel, il se devait de respecter certaines conditions, les plus importantes étant l’hybridation, le sexe et l’âge… Ses deux animaux préférés, la panthère et le tigre, l’hybride devait être un garçon et avoir environ le même âge que lui, à deux ans près. Et te voilà, toi qui te trouvais encore entre les mains des éducateurs de Chroma, acheté à douze ans pour servir de jouet vivant à un jeune humain capricieux. À ton arrivé, on te demande de réapprendre à vivre entre ses murs. Et toi, encore blanc de toutes impureté, lisse comme peut l’être un agneau, tu te contentes tout simplement d’acquiescer ; après tout, c’est ce que tu dois faire, obéir.
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Au départ, ta vie est simple, il te faut satisfaire les attentes du garçon : jouer avec lui quand il le demande, et rester à l’écart quand il ne veut plus te voir : rien de bien difficile en somme ; le tout en poursuivant ton éducation au sein même de cette maison jusqu’à ce que Chroma trouve bon d’arrêter.
L’enfant n’est pas méchant, simplement trop jeune pour comprendre que tu n’es pas juste un objet, que ses mots peuvent blesser, tout comme les jouets qu’il te balance quand il ne supporte plus de te voir ou simplement qu’il n’a que ça pour te faire réagir. Pour autant, tu ne changes pas vraiment, tu n’es pas encore assez construit pour en souffrir. Mais ça viendra. Sûrement trop vite à ton goût finalement.
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Inconsciemment, tu acceptes beaucoup de choses que tu ne devrais pas. Mais en même temps, ton caractère évolue : les deux animaux qui dorment silencieusement en toi depuis ta naissance s’agitent et tentent de s’échapper à leur sort. Ils cherchent à te faire réagir, quand tu fais face à ces injustices qui t’accablent, au travers d’un sentiment nouveau, la colère.
Peu à peu, tu changes et deviens plus irritable, plus agité, plus bavard aussi, laissant ainsi, de temps en temps, des mots s’échapper tels que «
arrête ça. », «
non. » ou encore «
débrouilles-toi. », chose qui, au lieu de freiner l’adolescent, a tendance à l’énerver plus encore, à lui donner ce besoin d’asseoir sa dominance sur toi. Une personnalité qui explose de chaque côté et qui inquiète. Pour les parents du garçon, toutes ces choses font que tu es rapidement vu comme un hybride plutôt gênant, et finalement, souhaitant se débarrasser de toi pour retrouver une certaine paix à la maison, ils décident de te revendre à une de leur connaissance. Tout ça, sans même l’accord de leur fils qui, finalement, aura bien du mal à voir son jouet préféré disparaître, à l’aube de ses dix-sept ans ; toi, tu en as seize.
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L’environnement suivant n’est plus du tout le même, tu te retrouves projeté dans les mains d’un clan de yakuza sans même en connaître le sens à l’époque. Jeune, et sans jamais avoir eu de réel en contact avec le monde, tu n’as aucune idée des facettes sombres de la société ; tristement, c’est ici et maintenant que tu vas découvrir tout ça. L’argent, le sexe, la drogue, les guerres de territoire, le traitement de certains hybrides et humains tels que les prostitués par exemple… Mais pa seulement. Aussi, témoin des exécutions, ton regard sur le monde change et deviens plus durs, plus froid…
Dans ce clan, on t’apprend à te battre, pas forcément avec de la technique, c’est plus sauvage que réfléchi, mais étrangement, tu finis par y prendre un certain plaisir ; l’excitation qui t’avale sous les coups que tu subis, sous la force que tu utilises quand tu répliques, tout ça fait que tu te sens vivant, presque pour la première fois. Utilisé, mais assez libre, tu t’affilies très vite à ce groupe et à leurs idéaux. Tout ça, sans savoir que l’on se sert de toi, sans savoir que pour tous ses yeux qui te surveillent, tu n'es qu’un pion sur un plateau qu’ils déplacent à leurs guises et qu’ils jetteront dès que tu ne leur seras plus utile.
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Les années passent, tu n’es plus celui que tu étais quand tu te trouvais chez Matthews : plus sauvage, plus assuré, tu n’as peur de rien tant que cela peut apparaître utile aux membres de ton clan. L’humain en question ne t’ennuie plus autant que lorsque tu te trouvais sous sa prise, mais il ne cesse de venir te chercher, te provoquer… Ne souhaitant pas les ennuis, tu passes la plupart de ton temps à l’éviter plutôt qu’à lui faire face, une plaie qui ne semble jamais vouloir s’effacer, voilà comment tu le vois.
Tu te sens plus intégré que jamais dans ton clan, surtout depuis l’empreinte apposée sur ton corps marquant ton appartenance : un lotus tatoué au niveau de ton cou. L’emplacement n’est pas de ton choix, mais tu n’en as que faire, du moment où tu prouves ta valeur, d’une façon ou d’une autre, rien n’est plus important que ça. Tu es naïf, mais la liberté fait croître ta loyauté, c’est un voile que tu places presque intentionnellement devant tes yeux qui s’envoleront un jour, t’aveuglant violemment d’une souffrance nouvelle.
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Reina. Le nom d’une tête à couper. C’est comme ça qu’on te la présente et c’est donc comme ça que tu la vois désormais : une cible à éliminer. Qui plus est, le plus tôt sera le mieux. Mais peut-être que cette fois-ci, c’était trop tôt…
Une rencontre fortuite de votre groupe et le sien, un règlement de compte décidé sur l’instant pour consolider la force de vos clans et agrandir vos territoires.
Des échanges musclés, des échanges de balles aussi, alors que toi, tu fonces tout simplement à travers la foule. Tu n’as qu’une cible en vue, Reina. Petit, rapide, tu penses être le plus à même d’y arriver, alors tu ne réfléchis pas spécialement et charges juste dans sa direction. Muni d’une lame à double tranchant, tu cherches à la blesser gravement, mais la tuer serait le mieux : c’est ce qui t’apporterait plus de mérite surtout. Avec cette unique pensée en tête, tes iris focus sur le corps musclé de la jeune femme, y cherchant un endroit où planter ta lame, c’est sur sa cuisse que tu t’élances alors qu’elle repousse un assaillant qui la prend de face. Sans qu’elle ne puisse s’y attendre, ton couteau s’enfonce tendrement dans son muscle et toi, ce que tu ne prévois pas, ce sont les réflexes qui l’habitent ; un coup brutal s’abat sur l’arrière de ton crâne sans que tu n’aies eu le temps de te redresser, de t’écarter d’elle…
Le reste n’est que trop flou pour le mentionner, tu sais simplement que tu regrettes ton choix, tu regrettes ce jour et surtout, tu regrettes cette rencontre… Qui finalement n’a rendu ta vie que plus difficile encore. Cette femme est violente, dérangée et elle ne te laissera jamais t’échapper… C’est fini, tu es coincé. Désormais, tout n’est que frustration, celle de ta fierté qui se dérobe à la soumission que tu te dois de lui montrer. Tu n'es que le chaton qui tente en vain de te soustraire aux griffes acérés de cette lionne ; tu n’es plus qu’une ombre qui se plie au désir de la flamme qui l’anime.
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Tu vis aux gré des besoins de celle qui te tient en laisse et qui t’a finalement officiellement adopté, celle qui a donc le droit de déterminer de ta vie. Et maintenant, elle te demande d’intégrer les rangs de la brigade de traque afin de la tenir au courant de ce qui s’y passe, de récupérer toutes informations utiles à son clan et à son développement. Aucune possibilité de refus, tu connais les risques et tu n’as aucune envie d’y faire face, pas cette fois en tout cas.
Un entraînement intensif est légitime pour réussir les tests d’entrée à la brigade. Celui-ci n’est pas simple, tu as beau savoir te battre, tu n’as aucune technique et tu fonces souvent tête baissée. Mais d’un autre côté, tu ne mets pas beaucoup d’effort dans ton apprentissage, tu n’as clairement aucune motivation pour servir de collecteur d’informations à Reina… Mais, passé un moment, et après quelques menaces dont elle a le secret surtout, tu dois quand même t’y mettre. Elle t’a bien fait comprendre que les pertes de temps et d’argent ne font pas partie des choses qu’elle apprécie.
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Les tests passés, te voilà membre de la BTD, tu ne fais clairement pas partie des meilleurs, mais l’important, c’est d’avoir été accepté dans les rangs, et surtout pas de te faire remarquer. Si tu veux pouvoir être utile à celle qui te tient aux pieds, tu te dois de rester discret et appliqué. Ton regard qui transpire une haine profonde des humains, tu dois le camoufler, ton langage, ton caractère doivent s’adapter à la situation dans laquelle tu te trouves ; tu dois t’adoucir -comme le voudrait Reina d’ailleurs- pour apparaître, aux yeux de ces Humanis, comme le parfait toutou.
Tu y parviens, mais pas sans difficultés, ta fierté en prend un coup à chaque fois que tu t’aplatis… Mais tu n’as pas le choix, tu n’as pas le droit à l’erreur, surtout pas dans la gueule du loup dans laquelle tu évolues. Cependant, tu n’as aucun mal quant à laisser fuir une ‘’’cible’’’ pris en chasse par la BTD, tant que cela ne te met pas toi-même dans la merde. Ta loyauté envers cette police n’est que factice après tout, elle n’est là que pour servir les intérêts de Reina.
La vie que tu mènes n’a rien pour te plaire, tu trouves le temps long là où tu te trouves et n’a qu’une hâte, t’en aller… Pourtant, ce n’est pas encore le bon moment, mais ce n’est jamais le bon moment avec elle… Et finalement, une mission peu commune t’est confiée, elle n’est pas bien difficile, mais nécessite du temps ; un temps que tu peux passer loin de tout cet enfer. Celle-ci consiste à profiter de ton statut d’hybride pour trouver refuge chez Unity et déceler des hybrides recherchés qui se cacheraient sur place, une mission sous couverture pour être dit de façon claire.
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Tu coules des jours paisibles chez Unity malgré les rapports réguliers à envoyer afin de tenir au courant tes ‘supérieurs’. Tu apprécies le calme là-bas et le fait d’être un peu plus vrai avec toi-même, un peu plus libre d’être qui tu es. Tu peux cracher sur les humains sans paraître suspect aux yeux des gens, tu peux te plaindre sans craindre les retombées derrière. C’est comme un grand bol d’air frais pour toi. Même Reina ne peut rien te faire ici, car tu fais tout ça sous le couvert de la mission. C’est quelque chose de doux qui fond sous la langue et qui te donne juste assez de goût pour t’ouvrir l’appétit ; tu en veux plus, tu veux que ça dure plus longtemps.
C’est ici que tu fais la rencontre de deux hybrides qui te marquent assez pour que tu veuilles les mentionner : Haneul, une hybride difficile au caractère bien fort, et Saorsa, le plus jeune, avec lequel tu passes beaucoup de temps et avec qui tu accroches plus que bien. Le petit frère que tu n’as jamais eu et que tu n’auras jamais d’ailleurs. Il cherche un moyen de s’échapper à la surprotection d’Haneul, toi, tu es sûrement là au bon moment, au bon endroit pour qu’il trouve en toi cette personne. Sans aller dans les détails, vous partagez de nombreux moments, de nombreux maux et sûrement le pire de ses secrets, celui que tu regrettes d’avoir entendu ce fameux après-midi. C’est avec cette découverte que tu comprends qu’ils sont, lui et Haneul, les deux hybrides recherchés depuis quelques années et suspectés d’être cachés chez Unity. A cette annonce, tu te sens lesté d’un poids nouveau qui attache ton cœur et l’attire vers une profondeur dangereuse, seul un fil très fin le tient encore à la surface de celles-ci, ta conscience.
Que faire ?
Briser une confiance et t’en vouloir à jamais ?
Ou bien te rebeller jusqu’à ce que les chaines qui t’empoignent te rappelle ta place ?
Aucun de ses choix ne te laisse entrevoir quelque chose de bon, quelque chose de doux et d’attirant, car, qu’importe le choix que tu prendras, tu seras puni.
Mais cette idée factice, de croire que le choix est tien ne dure pas, pas assez longtemps à ton goût. La silhouette d’une personne qui t’insupporte se présente à toi, le rejeton qui vit sous les jupons de Reina et qui un jour, t’a laissé entrevoir une fin heureuse de par la lame qu’il a enfoncée dans la hanche de ta détentrice. Mais désormais, voilà que ce garçon – à défaut d’avoir été réduit à l’état d’objet de Reina, comme le deviennent la plupart des personnes qui se tiennent devant elle - est devenu la prunelle de ses yeux. Intouchable, tu ne peux que supporter les frasques qu’il entreprend, sans pour autant les accepter pour autant. Il vient à toi avec un message, un rappel à ton statut, un rappel des liens invisibles qui t’enserrent et qui te lie à une destinée que tu hais, celle de te soumettre à jamais.
Tu trahis.
Le choix est fait.
Et avec lui, une part de toi se noie.
Dans une profondeur sans fond.
Tu te hais pour ce que tu fais.
Tu te hais pour ce que tu leur fais.
C’est trop tard.
Haneul enfermée.
Saorsa en fuite.
Et toi, seul.
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Tu vis une période compliquée à la suite de tout ça. La culpabilité te ronge et tu te hais pour le choix que tu as fait… détruire deux vies tout en sabotant la tienne… Tu sens tes nerfs lâcher et ton contrôle se disperser. Ta concentration s’égare et tu deviens de plus en plus transparent, même à la BTD ; c’est dangereux. Naviguant entre deux eaux, tu te trouves souvent à trainer dehors, régulièrement dans les même zones, pour te perdre, ou pour te retrouver, qui sait. C’est d’ailleurs autour de cette période où tu fais la rencontre d’une personne qui te renvoie un peu la même image que tu as de toi, abîmé, fatigué, en colère, mais humain. Il t’intrigue tout comme il t’inquiète, mais en même temps, il t’aide à passer le temps. Toi qui te retrouves seul, il comble se vide immense que tu ressens, et étrangement, tu l’attends presque chaque jour à cet endroit comme un rendez-vous organisé, comme s’il était la seule lumière pouvant éclairer ta nuit.
Puis un jour.
Plus rien.
Assis sur ces marches, celle où il s’asseyait tout le temps, l’espoir est encore là… Mais comme un mirage, l’odeur de la cigarette qu’il fumait chaque fois s’est dissipée aussi vite que disparaît les souvenirs d’un rêve au réveil. Malgré le nombre de fois, le nombre d’heure à attendre, sa silhouette n’a jamais refait surface.
A croire que tu ne mérites rien.
A part cette solitude.
Il a disparu.
Tu as encore perdu.
C’est terminé. Tu ne peux plus, tu ne veux plus. Tu exploses à la figure de Reina comme si plus rien ne pouvait arriver, tu hurles ta colère et tu finis par supplier ; quitter la btd en échange d’autre chose. Tout sauf ça. Tout sauf là-bas.
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Quitter la btd a été une bouffée d’air ; le masque levé, un poids en moins sur tes épaules, ça te permet de tenir encore un peu, de continuer à vivre. Pourtant, le mal est fait et il est difficile de guérir une âme abîmée.