Calme – Déterminé – Froid – Confiant – Ingénieux – Abrupte – Détaché – Patient – Amoureux des chinchillas et autres rongeurs du genre – Intimidant – Rancunier

Je ne suis pas un homme compliqué, j’aime les choses simples de la vie : un café, la pluie qui tape sur la fenêtre le soir, une cigarette après l’amour… Pas de quoi fouetter un chinchillas. En parlant de chinchillas, je les adore depuis des années mais je n’ai jamais pu en avoir, donc je me rattrape aujourd’hui… Bref c’pas le sujet !

Je suis du genre calme. C’est pas le genre « ouais j’suis calme sauf qu’il faut pas trop m’chauffer ! », non, je suis calme. Je ne perds jamais mon sang-froid pour la simple et bonne raison que j’ai appris à le faire. J’ai été obligé, pour ne pas rater mes missions, pour ne pas parler sous la pression – haha… – pour ne pas céder. Impossible de me faire dire un secret, je suis verrouillé comme un coffre-fort, et presque impossible de me faire sortir de mes gonds.

En-dehors de ça, je suis plutôt du genre réfléchi et appliqué. J’ai toujours pris mes métiers à cœur et sans être réellement intelligent, je suis débrouillard et ingénieux. Je sais que je peux être intimidant et j’essaie de ne pas en abuser, surtout auprès de mes élèves – même si en vrai c’est plutôt marrant de faire peur à des lycéens qui se prennent pour des caïds mais qui savent pas écrire une rédaction sans faire une faute à chaque ligne.

Enfin bref c’est pas compliqué de me plaire ou de me faire plaisir. Par contre je suis très rancunier. Je ne pardonne pas. Du tout.

Je suis somalien. Ouais on dirait pas mais je vous assure, je suis né à Mogadiscio et j’ai donc la nationalité somalienne. J’ai grandi dans les quartiers chauds de la ville, même si j’ai terminé ma scolarité dans un lycée américain sur demande de ma mère qui s’inquiétait de me voir avoir de sales fréquentations.

Le peu de gens qui me connaissent aiment dire que j’ai eu mille vie dans une vie. C’est pas totalement faux, et elle a été presque exclusivement tournée vers la violence. Je suis entré dans l’armée américaine et j’ai fais partie de la Delta Force, des services secrets et même du bureau des sciences du comportement du FBI – c’est là que j’ai appris beaucoup de choses sur la psychologie. J’étais le gros bourrin, le genre qui rentre dans le tas, qui sait se battre avec ou sans armes et qui n’a pas peur de saigner, pour une bonne raison : je ne ressens pas pas la douleur à cause  d’une insensibilité congénitale à la douleur. Pratique pour mon métier.

J’ai décidé de quitter le FBI et tout le côté officiel de ce genre de boulot parce que j’avais fini par m’y emmerder. Le bureau des sciences du comportement était trop tranquille et je ne voulais plus faire la guerre dans un autre pays, ni aller assassiner des gens pour les beaux yeux d’un gouvernement. J’ai donc travaillé pour la mafia, pour des caïds en tout genre, même pour ma propre gueule. Autant dire que j’ai pas pris le temps de me caser. J’ai eu des aventures, hommes comme femmes, mais j’ai jamais voulu me marier et avoir des enfants.

Cela fait un an que je suis arrivé à New York, après avoir tout plaqué encore une fois, par fatigue. Mon corps en a bavé pendant plus de vingt ans, je me sens crevé et je veux juste avoir une vie paisible, du moins pour le moment. J’ai trouvé un poste de professeur d’histoire dans un lycée, contractuel, donc payé au lance-pierre. Mais au moins ça me paie mon loyer et je suis tranquille, avec mes quatre chinchillas : Franck, Shane, Raymond et Cole.