immature - solitaire - auto-autodestructeur - belliqueux - insolent - énervant - impatient - susceptible - irréfléchi - moqueur - jaloux - fouineur - lunatique - puéril - vulgaire - possessif - a du mal à gérer sa colère, mais aussi son comportement quand il est de mauvais humeur
réaliste - sportif - taquin - téméraire - le sens du sacrifice et du devoir - bienveillant dans l’ombre - attentif - désintéressée en général - malin - compétitif - soigneux - passionné - pragmatique - protecteur - curieux - ordonné - tactile - loyale - séducteur

Plutôt solitaire, tu traînes ici et là sans réellement d’accroche, usant de tes connaissances pour dormir dans un endroit correct plutôt  que dans la rue, le tout sans forcément les définir comme important dans ta vie. Ou bien est-ce simplement un besoin de ne pas se faire abandonner qui te force à croire que tu es solitaire, mh ? Tu ne répondras jamais à ce genre de question, car tu n’es pas aussi faible que ça, pas assez faible pour laisser penser aux autres qu’ils sont importants à tes yeux. Enfin… Il y en a pourtant quelques unes, des personnes importantes, non ? Et même si tu diras le contraire si tu es questionné sur le sujet, elles existent bel et bien, au-delà de ton frère, évidemment. Loyale et sûrement un peu trop dépendant de leur affection, tu les cherches sans répit jusqu’à devenir presque trop collant pour certains. Souffrant de leur absence par des insécurités que tu voudrais voir mourir en fermant les yeux, tu crains plus que tout l’abandon et la trahison… Tu peux tolérer beaucoup de choses mais tu as été déjà meurtri par ce sentiment depuis tout jeune et tu ne peux l’accepter dans tes relations amicales et amoureuses… Une assurance factice qui camoufle ce manque d’assurance et de confiance qui apporte énormément de doutes dans tes relations…  

Il t’arrive cependant d’être sociable, quand tu as l’esprit désireux de sensation, désireux de respirer un peu plus, et souvent, de la mauvaise manière… Les jeux d’alcool, la drogue aussi parfois, tu cherches parfois à t’oublier à l’aide de substances qui ne sont que du poison pour ton organisme et qui t’enfoncent très souvent dans une phase bien sombre au réveil, souvent bien lourd d’ailleurs.

Tu n’es pas vraiment le plus doué dans la gestion de ta colère, tu exploses assez rapidement et en arrives tout aussi vite aux mains, surtout si quelqu’un t’insuporte de manière trop exagérée. Quand tu dis en venir aux mains, cela ne signifie pas forcément utiliser tes poings et écraser celui qui se trouve en face de toi. Non. Mais, disons que tu peux jouer d’intimidation ou encore de gestes plus brutaux pour pousser l’autre à se calmer, à faire un peu moins le malin. Bon… Des fois, c’est aussi pour provoquer, pour t’amuser de certains, ou encore pour pousser à bout celui qui reste trop prostré dans une situation où il ne fait pas le poids. Car si tu harcèles certaines personnes qui ne te reviennent pas, ou pour le travail, certains sont plus chanceux et font naître chez toi un désir plus protecteur, un désir de les rendre un peu plus forts face aux mondes.

Tu n’as pas spécialement froid aux yeux, mais te renfermes tout de même derrière les jugements qu’ont certains, t’empêchant parfois d’aller au-delà de l’image que l’on a de toi. Un voyou sans cervelle, incapable de s’acheter une vraie vie. Et parce que tu ne veux pas faire d’effort, tu te complais à rester fidèle à cette image poubelle qu’ils ont de toi. Tu te moques d’eux au travers de tout ça en rajoutant toujours plus de négatif à l’image qu’ils sont de toi. Et à côté de tout ça, il y a sûrement autre chose, l’abandon de croire à quelque chose de mieux, la peur de l’echec à cause de cette pensée sincère que de toute façon, rien ne changera.

Tu as beau avoir cette image du mauvais garçon qui use de ses poings à mauvais escient, au fond de toi, c’est plutôt un cri du cœur qui hurle au monde que la vie est parfois trop injuste… La vie est dure et tu soupires de fatigue dès que tu trouves un endroit où te poser et où poser ton cerveau. Tu es cette coquille solide qui renferme de nombreuses blessures et faiblesses ; qui pense à son frère, et parfois aux autres avant de penser à sa propre personne. Qui n’a de cesse d’essayer de briller, mais qui a si peur, qu’il éteint lui-même la lumière dès qu'un grain de poussière menace de tout faire vaciller.

C’est pour ça que tu es connu comme celui qui se sabote, qui détruit les chances qu’on lui donne par simple refus de changer… Mais, tu t’en fous de ce que tu deviens et de ce que tu pourrais devenir. Tout ce qui compte, c’est ton petit frère, ni plus, ni moins. Tu veux le voir briller et rester dans son ombre pour ne pas qu’il pâtisse de ta présence. L’aider au mieux sans lui dévoiler celui que tu es réellement. A ses côtés, tu es celui qu’il a toujours connu, sûrement trop protecteur, mais toujours bienveillant, tu veilles à ce qu’il ne manque de rien et ne pourrait supporter de le perdre un jour. C’est sûrement ta plus grande faiblesse actuellement.


Facts ~
Il n’est pas à l’aise dans le noir, sûrement à cause de cette courte période qu’il a passé dans le noir lorsqu’il se trouvait à l’hopital… D’ailleurs, il ne supporte pas qu’on vienne le surprendre sans un bruit et peut très mal réagir à ce genre de chose. Il se balade toujours avec un couteau sur lui mais ne l'utilise que pour se défendre selon le contexte. A souvent ce réflexe de venir faire craquer ses doigts lorsqu'il s'énerve et qu’il est proche de se battre.

MARS 2037, naissance (bélier)
2040, naissance de son frère (prélien à venir)
2050, 13 ans, rejoint un club de mma.
2052, est repéré par un meilleur club de mma, fait la rencontre de Laury qu’il considérera comme son ami, voire le grand frère qu’il n’a jamais eu, puis de Ethan plus tard.
2055, 18 ans, un combat avec Ethan où Gaël le blesse par rancœur. Et plus tard, un combat avec Laury qui termine mal, Laury cause une blessure grave qui le force à abandonner le mma ; il perd la vue de son oeil droit de façon permanente.
2061, rencontre Denzel


La vie aurait pu être douce et chaleureuse, c’est ce que rêverait chaque enfant qui ouvre ses yeux sur un monde nouveau. Un monde qu’il découvre avec un regard si innocent qu’il n’a pas peur de ce que celui-ci va lui faire vivre tout au long de sa vie. Certains ne vivront jamais aucun traumatisme, quand d’autres… n’arriveront pas à s’en défaire facilement.
Personne ne choisit d’être là, et c’est avec force que tu le hurles à cette femme qui t’a fait pousser ton premier cri… Elle qui n’a jamais voulu de toi, ni même de de ce frère que tu cherches à protéger à tout prix…

Est-ce de ta faute ?
Est-ce que tu es coupable d’avoir fait irruption dans sa vie ?
Es-tu responsable des erreurs qu’elle a commises en tant qu’adulte ?

Tu te refuses à porter le poids d’un tel fardeau… Et pourtant, avec tout le courage que tu cherches à avoir, tu ne refuses aucun de ses mots, aucune des blessures qui abîment ton âme, de ses lèvres empoisonnées qui humilient sans vergogne d’insultes ses propres enfants… Quand tu as de la chance, cela ne se produit que quelques soirs dans la semaine… Et si la chance s’en est allée, c’est chaque soir qu’elle s’énerve après toi, après vous…
C’est douloureux.
Ça fait si mal que ton cœur en crève à chaque fois. Mais tu restes aussi fort que possible.
Ou du moins, tu essayes de faire semblant d’être cette personne forte pour parvenir à respirer ne serait-ce qu'un semblant d’air alors que tu sers ton petit frère lorsqu’il a peur… Et ainsi lui permettre de garder son innocence au maximum.
C’est dur…
De toujours garder espoir de voir un lendemain différent… Dur de se lever avec la violence de ses mots qui te rendent malade au réveil… Et malgré tout, tu es toujours là, toujours debout, toujours tenace. Parce que ne cesse de vouloir te rapprocher de ce futur auquel tu rêves secrètement ; qu’il se réalise un jour. Tu y crois sincèrement et c’est dans cet espoir que réside toute ta force. Enfin… pas tout à fait… Ton frère prend aussi énormément de place dans ton cœur, et c’est aussi pour lui que tu cherches à t’extirper de cet enfer. Pour lui apporter un avenir plus doux, non ? C’est ce que tout le monde espère, non ? Les gens importants méritent toujours mieux que ce que l’on a vécu soi-même ? Et lui, mérite toutes les bonnes choses que tu n’as pas eu, à commencer par l’amour.


Toute cette colère, qui s’accumule surtout à cause du traitement injuste que tu subis à la maison, quand elle est invisible chez toi, elle n’est que plus palpable dehors. Et qui plus est, de la plus mauvaise des manières. C’est au travers d’un comportement brutal, d’un comportement rebel et agressif que tu te fais remarquer la plupart du temps. Tu lances des bagarres à tout va dans la cour de récréation, répondant aux adultes et refusant très clairement l’autorité de certains, surtout lorsque celle-ci est faite avec menace et violence ; sûrement car c'est comme ça que ta mère se défoule ?

Un appel à l’aide ?
Une façon à toi de libérer tes maux ?

C’est difficile pour les autres de comprendre ce que tu ressens quand, même toi, tu n’arrives pas à réaliser que ton comportement est un signe visible de ton mal être. Heureusement, certains adultes voient et comprennent, ou essayent en tout cas de chercher la raison de ce que tu fais. Et c’est bien grâce à l’un d’entre eux que tu as été sauvé.
Enfin, ça reste un bien grand mot, évidemment. Personne ne pourra réellement te sauver puisque cela voudrait dire te sortir de cet enfer dans lequel tu es enfermé chaque fois que tu rentres chez toi. Et ton frère avec. Mais… n’est-ce-pas bien plus effrayant de partir de cet enfer que tu connais, sans savoir vers où aller ? Sans savoir si vous serez ensemble ? Pour toi, c’est ce qu’il y a de plus effrayant actuellement.


Cette personne, qui se saisit de ta main alors que tu te bat violemment, t’intime de la suivre, et plus précisément de rejoindre son club de freefight (mma). Pour simplement essayer au départ. Et finalement, servant d'exutoire à ta colère, tu y es retourné. Une fois, deux fois puis tu n’as plus souhaité arrêter.
Au-delà d’un simple exutoire, c’est une passion qui naît de toute cette sueur, de tous les coups que tu libères dans un contexte normé par des règles. On t’apprend à ne pas te battre pour des raisons obscures et de vider ton cœur et ta tête uniquement sur le ring. Et finalement, tu prends le pli tout comme tu apprends à manger des coups.


Plus tard, tu es repéré par un autre club, plus grand vers lequel on te pousse à aller. tout simplement car ton rêve sera plus à même de se réaliser en visant plus haut et en profitant des chances que l’on te donne. Alors… Tu dis oui. Tu es jeune, volontaire et plein d’espoir alors pourquoi refuser les chances qui te sont offertes ? Ce serait totalement ridicule au final. Surtout que… il n’y a que pour ça que tu es bon, les études, ça ne te réussit pas et tu as vite besoin de faire quelque chose de ta vie. Pour ton frère et pour toi. Pour vous libérer de l’emprise de cette femme qui vous pollue l’un comme l’autre.

C’est dans ce club que tu fais la connaissance de Laury avec qui tu t’associes lors de nombreux entraînements, il est un peu plus vieux que toi et très bon dans ce qu’il fait. Ça ne le rend plus curieux à tes yeux et une amitié naît entre vous de façon assez classique finalement. Entre les coups et la sueur, vous vous amusez dans un monde où personne ne peut rien faire, non ? Et puis… quand t’es trop mal pour supporter le cauchemar qui te réveille la nuit, alors que ton frère dort à point fermé, tu l'appelles pour sortir afin de respirer un petit peu et éteindre ton cerveau. Il est souvent partant d’ailleurs, jamais le dernier pour faire la fête et inéluctablement, il devient cet ami important que tu as du mal à vouloir partager.

C’est sûrement pour cela que tu as énormément de difficulté avec l'arrivée d’un nouvel amant dans la vie de cet ami qui disparaît bien plus souvent ; qui te met en second plan à l’image d’un chien qu’on abandonne sur la route des vacances pour profiter d’autre chose. C’est triste et c’est sûrement bien plus douloureux que de sourire à ta mère et de prendre un cadeau empoisonné en réponse. Et tu as bien du mal à avaler la pilule. Suffisamment pour commencer à sérieusement déprécier le garçon qui prend beaucoup trop de place dans la vie de ton ami… Pire encore, c’est une certaine colère qui grandit au creux de ton estomac chaque fois que tu les vois ensemble, chaque fois que tu l’entends te refuser une sortie pour aller avec lui, et c’est de plus en plus difficile de cacher la rancoeur qui habite ton regard lorsque tu les croises.


Et un jour.
Ça éclate

Comme si toutes ces années à apprendre n’avait finalement servi à rien, tu exploses durant un match ‘amical’ que le coach initie. Tu frappes comme à chaque fois, tu esquives ce que tu peux, mais c’est différent de d’habitude. Tu sens que ton corps est animé par un sentiment bien plus poignant et viscéral que ce que tu as l’habitude de ressentir en combat, bien loin de l’excitation et du stress habituel surtout. Et te voilà destructeur, maintenant. Tu n’arrives pas à te stopper, tu n’arrives pas à couper court à votre échange musclé. La rancœur qui t’habite, et qui n’est surtout pas dirigée vers la bonne personne s'expriment dans tes poings. Dans tes gestes décisifs qui le couchent à terre. Et dans un geste de trop, tu lui assènes un coup de poing qui vient l’étourdir violemment.

▬ NON !
Gaël, qu’est-ce que tu fous, putain ! vient hurler le coach à ton égard.

Ton visage se décompose lorsque Laury se jette sur toi et t’attrape par le col. Ton regard s’enfonce dans le sien sans attendre et ton visage se froisse à l’image de cette enfant qui sait qu’il a merdé.

“Oh pardon. Hyung j- j’ai pas fait exprès. J- j’suis désolé. Vraiment !”

T’es réellement conscient d’avoir merdé. Ou pas finalement… Parce que t’es quand même en colère, parce que tu n’as pas le sentiment d’avoir été trop loin. Pas suffisamment pour regretter sincèrement ton geste. Et le voir aussi énervé contre toi quand tu n’as pas été si loin que ça finalement, bah ça ne fait que remuer le couteau dans la plaie, ça ne fait que confirmer tes insécurités, pourtant déjà vraiment grandes vis-à-vis de lui. Tu as ce sentiment terrible de ne plus pouvoir le compter parmi les personnes sur qui compter quand il était ta bouée de sauvetage chaque fois que t’engouffrais profondément dans la torpeur de ce cauchemar qui cherche à tuer.

Au-devant de votre coach, tout le monde s’efface et se sépare, laissant les rancœurs de chacun se taire silencieusement, mais grondant toujours au sein de chaque cœur.


Le ring ne vibre pas sous vos pieds mais vos coups sont tout aussi violents et puissants alors que vous vous battez en pleine ruelle. Tu n’as rien excusé au travers de tes messages et sa colère n’a pas désempli depuis le jour où il a vu sa moitié blessé… Et maintenant, c’est toi qui subit le courroux qui éclate violemment contre ton visage. Des bleus, du sang, des os qui souffrent inlassablement. Il est plus fort, il est surtout plus doué que toi et c’est bien maintenant que tu prends conscience de la distance qui vous sépare et du chemin qui te reste à parcourir pour atteindre les sommets de cette discipline. Seulement… Les coups pleuvent alors que tu as déjà abandonné la victoire, trop sonné par ceux qui se sont écrasés sur ton visage.


La lumière s’éteint…
Lourde et effrayante
La douleur s’imisce au-delà de la simple douleur physique…
Parce que tu ne vois pas.
Parce que tu ne vois plus…

C’est un monde qui s’effondre, surtout quand tu ne récupères qu’une partie de ta vision… Seul ton œil gauche parvient à voir de nouveau quand on t’annonce que l’autre ne fonctionnera plus jamais…
Pire encore lorsque tu comprends qu’il te sera désormais impossible de faire ce pour quoi tu t’es usé depuis quelques années…
La mma, c’est terminé…


Ta vie est foutu, non ? Alors pourquoi tu tolèrerais que la vie des autres soit meilleure que la tienne, hein ? Pourquoi tu apprécierais voir les autres assouvir leurs rêves quand le tien t’a été violemment volé par la seconde personne la plus importante pour toi à cette époque. C’est sûrement très bète comme logique, sûrement très bète comme réponse à toute la tristesse qui a trouvé refuge dans ton cœur, mais… Tu n’as pas su trouver mieux.
De toute façon, tu n’es bon qu’à ça, non ? A foutre la vie des autres en l’air… C’est ce que ta mère a toujours dit avant même de quitter ce monde, tuée par l’un de ses clients, et c’est ce que tu finis par croire en fin de compte.

La seule personne qui échappe encore à tout ça, c’est ton frère. Lui et uniquement lui, car il est cette lumière qui mérite de briller encore plus fort encore. Et puisque tu n’as pas envie de l’abandonner. Puisque tu as surtout envie de le porter vers le haut au-delà de ta propre vie à toi, tu rejoins un gang au travers d’une dette que tu signes.

De l’argent, il te faut de l’argent, parce que pour lui offrir ce qu’il mérite, tu ne vois qu’une solution, le garder loin de toi et donc, dans un internat pour qu’il puisse vivre sans inquiétude. Sans savoir ce que toi tu fais.

Il te croit guéri, il te pense heureux et toujours concentré sur ce rêve que tu ne lui as jamais caché, sans même savoir que celui-ci n’est qu’une blessure trop brûlante aujourd’hui. Mais tu ne veux pas lui partager tout ça, tu ne veux pas que son insouciance s’efface. Et même s’il n’est pas d’accord au départ, il accepte finalement ta décision.


Tu vis en réclamant de l’argent aux gens, parce que tu n’en as pas vraiment le choix. Enfin,  si tu veux voir ta dette s’éteindre un jour, surtout. Tu vis aussi de petits boulots, ici et là pour te faire plus d’argent, en tant que videur, en tant que barman, en tant que dealer… Tu joues sur un peu tous les tableaux, pour te faire plus de blé, ni plus, ni moins. Et puisque tu te sacrifies pour ce petit frère que tu ne vois que trop rarement maintenant, tu squattes aussi chez des potes, ceux qui te tolèrent encore. Parce que payer un logement, c’est bien trop contraignant, parce que tu mets ton frère en priorité, bien loin devant ton propre confort. C’est tout.



A vivre comme tu le fais, tu écopes de beaucoup d’ennemis, et de ce fait, tu mets aussi en danger ceux à qui tu tiens. C’est sûrement pour ça que tu exploses un jour, lorsque ton frère est mentionné sur un ton de provocation. Et c’est sûrement pour la même raison que tu en viens aux mains quand cette provocation se mélange à une menace. Tu tapes, tu cognes, fort, toujours plus fort, jusqu’à faire saigner les jointures de tes mains qui s’écrasent contre les os des deux que tu affrontes.
Sauf que… Le retour de flammes de tarde pas non plus à arriver. Un coup puissant t’est asséné sans que tu ne puisses le voir arriver, parce que justement- bah tu n’y vois plus de ce putain d’oeil droit et c’est un sacré point faible quand on se bat… C’est d’ailleurs pour ça que ton rêve s’est effondré à l’annonce de ce diagnostic pourri… Et l’étourdissement qui te fait perdre l’équilibre sert correctement tes deux adversaires qui s’abattent sur toi aussi violemment et ardemment que tu l’as fait juste avant. Des coups violents dans les côtes pendant que tu replies tes bras et tes mains au-devant de ton visage, pparce que même si tu n’as pas peur des coups, que tu sais les encaisser, i sad
bah bordel que tu flippes intérieurement de voir ton visage s’en prendre des aussi costauds que ceux de Laury. Parce que tu crains pour ton œil et l’obscurité qui t’a avalé à moitié. Tu n’as pas envie de ça, tu n’as pas envie de retomber dans le noir… C’est hors de question.


Tu l’as gagné ce combat, parce qu’ils t’ont cru trop affaibli par leur coup quand tu n’attendais qu’un instant de déconcentration avant de bondir tel un lion enragé. Tu n’aimes pas être mis au tapis, tu détestes même cette idée de façon viscérale et tu as du mal à te plier. Qu’importe si pour gagner, tu dois les prendre par surprise. Les bonnes manières, les coups loyaux, ça fait longtemps qu’ils n’existent plus chez toi, parce que c’est la loi du plus fort qui règne dans la rue et que tu resteras pas derrière. Tu n’en as pas le droit.

Sauf que… T’as été violenté plus fort que d’habitude et que tu t’effondres dans le Queens quand tes forces t'abandonnent… C’est à ce moment-là que tu rencontres Denzel, un garçon aux mêmes racines que les tiennes et qui se sent obligé de te venir en aide… Au départ, il te fait un peu penser à ton frère, il est plus jeune et n’a pas l’air bien méchant, même un peu trop gentil. Sûrement parce qu’il n’a pas spécialement l’air inquiet de l’image que tu renvoies pourtant. Peut-être parce qu’il ne te juge pas pour ce que tu fais quand tu n’es pas du tout du genre à mentir sur tes activités.


Le temps passe et les jours ne se ressemblent plus tant que ça finalement. Sûrement parce que tu as trouvé un nouvel ami ? Même, si au départ, tu n’as vu en lui qu’un moyen d’avoir ce que tu voulais assez facilement -la gentillesse après-tout, c’est un gros défaut qui te permet en général d’obtenir des choses- eh bien, avec le temps, tu t’es attaché à lui… sincèrement… Enfin bref, l’important c’est qu’avec le temps, tu as surtout compris que sa gentillesse n’était pas forcément très sincère ; un coup de tel surpris, un ton aussi froid que la glace, c’est ce sur quoi tu as sauté pour le pousser un peu, le provoquer un peu plus… Un masque qu’il habille pour se fondre dans le moule peut-être ? Et ça t’amuse plus que ça ne te dérange au finale et tu en joues beaucoup à vrai dire.


Y a pas une semaine où tu ne passes pas au refuge où Denzel travaille. Parce que tu as envie de le voir, de le déranger, de l’emmerder, de le titiller, de te poser simplement avec lui sans réellement comprendre que, dans les tentatives de séduction qui ne sont qu’un jeu initié de ta personne, il y a un semblant de réalité sincère que tu ne veux pas t’avouer. En bref, il est un peu ta safe place, ton exutoire, l’endroit vers où tu t’enfuis quand tu te sens avalé par la vie. Tu as beau être léger d’apparence, tu n’en restes pas moins quelqu’un avec un sens énorme des responsabilités et qui n’a pas pour habitude de s'auto-complimenter, bien au contraire… Ton frère, ta dette, ta vie, les autres, et toi dans tout ça… Tu deviens quoi…