Comme dit, la première chose qu’on comprend de Taz, c’est que c’est un réel chihuahua. Il aboie beaucoup, provocant les autres et se moquant comme s’il n’était pas lui-même le plus ridicule dans l’histoire. On dirait qu’il a toujours envie de se battre alors qu’il est totalement incapable de se défendre et qu’il finit souvent par s’en prendre pleins la gueule. Il est bruyant, hyperactif et il aime tellement défier les autres.

C’est vraiment ce gamin arrogant, impatient et complètement immature qui agit par impulsivité plus qu’il ne réfléchit tout en faisant le fier comme s’il ne venait pas de prendre la pire décision. Il garde toujours cette confiance en lui et même s’il sait pertinemment qu’il est dans le tort, il ira à chaque fois au bout de son idée. Il est terriblement têtu et il est difficile de le sortir du choix qu’il a pris. Mais au moins il est joueur et on pourrait ainsi parler de lui comme quelqu’un de casse-cou, qui tentera de passer par les chemins les plus risqués plutôt que de prendre la facilité.

Il perd cependant toute son arrogance face à certaines autorités. Taz se montrera obéissant, discret et même s’il peut afficher une moue agacée ou dépitée, il n’en dira rien. Une certaine pulsion, engendrée par son hybridation et son séjour chez Chroma, le pousse d’ailleurs à rester des plus fidèles à son/sa maître/sse malgré tout ce qu’il peut vivre avec ellui.

Chronologie:

Né le 31 décembre 2041 sous le nom de Nathanael, il vivait au Canada avec seulement sa mère. Il n’avait jamais connu son père, parti avant même sa naissance mais il n’avait jamais essayé d’en savoir plus sur lui pour autant. Concernant sa maternelle, elle n’était pas un exemple parental. Peu présent pour lui, les quelques interactions qu’ils échangeaient étaient souvent des cris et des coups. Souvent sous l’emprise de l’alcool, elle reportait sa tristesse et sa frustration sur lui, lui reprochant d’être le coeur de ses problèmes, celui qui a gâché sa vie.

2056 (14 ans)
2046, l’année de la descente. Peut-être que ça avait commencé plus tôt mais c’est cette année où c’était devenu plus sérieux. Nathanael avait rencontré un groupe de jeunes plus âgés que lui de deux ou trois années. Ils étaient ce profil type des délinquants, ceux qui aiment foutre la merde de partout et dont on se méfie. Mais pour Nathanael, il y voyait des types cool, ceux auxquels il voudrait ressembler et ses nouveaux “amis” avaient bien compris l’influence qu’ils pouvaient avoir sur ce gamin de quatorze ans qui les suivait partout. Ils le mettaient alors constamment au défi, le provocant pour le pousser à faire plus de conneries, lui disant que c’était pour prouver qu’il méritait de traîner avec eux. Et ainsi il le faisait, Nathanael acceptait tout, juste pour se sentir accepté, pour leur montrer qu’il vallait quelque chose.
C’était donc à cette période là qu’il rentrait de ses sorties avec la police, se faisant tout le temps prendre la main dans le sac. Il commençait même à bien connaître les agents à force, pour leur plus grand désespoir, tout comme pour celui de sa mère qui se prenait les sermons des policiers.

2058 (16 ans)
Et au bout d’un moment, tout le monde finit par craquer. Sa mère, son addiction à l’alcool de plus en plus importante, ne supportait plus les méfaits de son fils qui lui revenaient chers en remboursement et c’était déjà à peine s’ils pouvaient vivre qu’elle ne pouvait plus se permettre de mettre ce peu d’argent dans ses conneries. Dispute après dispute, la sanction était finalement tombée. S’il avait l’habitude des coups, des punitions banales comme l’interdiction de sortie, celle-ci, il ne s’y attendait pas. En si peu de temps, il s’était retrouvé chez Chroma pour dans un sens rembourser à sa mère tout l’argent qu’il lui avait fait perdre depuis sa naissance. Il pensait que ce n’était qu’une menace pour lui faire peur mais il n’aurait jamais cru qu’elle serait sérieuse.
C’était un enfer, évidemment. Il était dit qu’ici, on lui donnerait un but. Mais ce ne fut à nouveau pas ce à quoi il s’attendait car ce but, c’était celui d’être le gentil toutou qui accompagnerait son humain. On l’avait alors renommé : Taz. Un nom qui paraissait plus adéquat à son nouveau rôle. En plus de cette nouvelle appellation, on lui ajouta des oreilles et une queue puis on le considéra comme le chien qu’il était devenu. Ce prénom alors, avait marqué la fin de son humanité aux yeux des autres et le début d’une vie qui fut encore pire que la précédente.

2059 à aujourd’hui (18 à 21 ans)
Affiché en animalerie, Taz n’y était finalement pas resté longtemps puisqu’un humain l’avait acheté dès son premier jour. Si le beau sourire que cet homme lui avait affiché lui laissait penser à une belle vie auprès de lui, ce ne fut clairement pas le cas et il le comprit dès qu’ils étaient arrivés à la résidence. Ce visage d’ange que son maître affichait n’était qu’une façade et son dégoût pour les hybrides était des plus évidents. Cette pression constante, l’aura presque meurtrière de l’humain à son égard et les rappels à l’ordre avaient presque fini par le briser. Mais il tient bon, gardant son sourire narquois quand son humain à le dos tourné, profitant parfois de quelques balades nocturnes, comme pour prouver qu’il est encore maître de ses choix.