SI il y avait bien quelque chose dont Azarael ne se souci pas c'est du regard des autres. Habitué depuis longtemps à les ignorer, ils ne sont, maintenant, même plus remarqué par Az qui ne fait aucun effort pour le cacher. Après tout, il n'en a pas grand chose à faire de beaucoup de choses. Des gens en premier. ils peuvent bien mourir ça ne lui fait ni chaud ni froid. Ils sont remplaçables. Un sac de viande et d'os, il en trouvera d'autres. Il y a bien des gens qu'il aime, ou apprécie, mais même eux ne font pas exception à cette règle. Les liens sont une faiblesse et Az a bien compris cette leçon que la vie lui a enseignée. SI il y a bien une seconde chose dont Azarael ne se soucis plus, c'est de lui même. Enfermé depuis des années dans ses propres pensées, ses ambitions, ses erreurs, il ne se considère plus lui-même. Il avance, il vit, mais comme un animal, n'avançant que par automatisme, par instinct de survie. Et étrangement. il aime ça. Se perdre dans son rôle, oublier qui il fut et écraser celui qu'il était, l'amuse et le fait se sentir bien. Presque autant que lorsqu'il le fait aux autres. En fait, et paradoxalement, il veut vivre. Il veut voir ce que la vie lui réserve, voir ce qu'il va lui arriver. Voir le plan et ses anciennes ambitions arriver à leur terme. Lutter pour repousser ce moment au plus tard et voir tout s'effondrer. Puis dans un ultime moment de lucidité. Pleurer et laisser tout tomber. Seul.

Mais pour ceux qui ne sont pas dans sa tête, Azarael Galvus, est un homme taciturne, observateur. Il est froid et calculateur la plupart du temps en public surtout ou quand il sait devoir tenir son rôle. Il est quelqu'un qui déteste la routine mais qui apprécie plus que tout, ses moments de liberté. il est souvent seul, et quand il ne l'est pas, pas plus de deux personnes ne l'accompagnent, hors occasion exceptionnels. Acerbe, et souvent cassant, il est froid dans presque toutes ses relations qui sont professionnelles. Il ne vous ferra pas confiance. Il ferra confiance en votre besoin d'argent pour vivre. Et si il vous fournit cet argent, il s'attend à ce que vous fassiez ce pourquoi il vous l'a donné. Il ne pardonne pas. Peut-être à un proche, ou à un ami. peut être. Mais pas à vous. Si vous lui devez quelque chose. Il vous le fera payer. En argent, ou d'une autre façon. Sans scrupules, il ferra tout pour arriver à ses fins. Torture, meurtre, escroquerie, ce ne sont que des moyens normaux pour obtenir ce qu'il veut. Et il aime autant demander, que se servir. Il peut se montrer provocateur, charmeur ou encore violent. Il sait qu'il a de grandes chances de s'en sortir victorieux. Et heureusement pas indemne. Prendre un risque n'est pas un problème du moment qu'il vaille le coup. En gain ou en plaisir. Parlant plaisir, il en a quelques-uns. triviaux et barbares, mais il apprécie toujours passer du bon temps. Sexe, alcool, combat ( qu'il participe ou regarde ) ou lecture au calme dans un parc du Queens sont des activités qu'il est courant de le voire faire. Il parait qu'il aime bien même de temps en temps s'asseoir à son bureau et faire, pendant quelques heures, ses comptes.

Chrono:

Warning - Violence/Trorture:

Qu’est ce qu’il faisait lui au même âge ? Vingt et un ans pour la fille… C’était en :
2048… Il bossait pour plusieurs petit gang du Bronx et organisait en même temps des combats de rue truqués pour se faire de l’argent.

Mais avant ? Qu’est ce qu’il faisait encore avant ? Genre, quand Humanis a été fondé ?
2045 ! Il avait dix neuf ans. Il était à la Fac. Littérature et philosophie. Et champion de boxe de sa promo. Le temps qu’il ne passait pas à lire ou travailler ses cours il le passait à la salle a se muscler ou a boxer. Il s’était même récemment mis au MMA a cette époque. Il adorait ça. La douleur était une drogue pour lui. Il se sentait vivant et étrangement bien.

Et encore avant ? Il n’avait que peu de souvenirs de son enfance. Il se souvenait que quand il avait… Dix ans, ses parents avaient acheté une hybride. Un mélange entre une fille et une louve. c’était en…
2037. Chroma s’importait à l'international et lui se faisait tout le temps embêter dans son école. Enfin, non l’école surveillait ce qu’il se passait. Il était dans une école privée et catholique ! Les professeurs veillaient au grain ! Mais comme il rentrait à pied chez lui, d'autres enfants qui ne partageaient pas son niveau de vie avantagé le suivaient et libéraient leur frustration et leur jalousie sur lui. Des insultes, des coups. une fois ils avaient déchiré son nouveau livre tout neuf ! et lui avait cassé le bras. C’est pour ça qu'ils savaient acheté Astride. Elle allait le chercher à l'école et le ramenait, elle devait le protéger. Ce qu’elle a fait jusqu’au bout.

Il n’aimait pas se remémorer des souvenirs de cette époque. Il ne s’aimait pas vraiment a ce moment là de sa vie. Mais cette gamine qui hurlait toujours alors qu’il s’éloignait dans le couloir lui faisait penser a sa grande sœur. Elle avait disparue le jour de ses vingt ans... Elle lui ressemblait…
2032. Il avait 5 ans. A chaque fois qu’il faisait l’effort de s’en rappeler, la scène lui revenait clairement. Ils étaient en voiture. Son père avait trop bu. Il avait eu un accident de voiture. Il était avec sa sœur et son père en voiture. Il n’avait jamais aimé son géniteur, il buvait beaucoup, n’était jamais là et quand c’était le cas il était méchant. Il avait été protégé par l’airbag de la voiture, car il avait été plus rapide que sa soeur pour monter en voiture et que du coup c’était lui qui avait eu le droit. Ça l'avait sauvé. Sa sœur, elle, il l’a vue passer devant lui, projetée au travers de l'habitacle puis de la vitre pour s’écraser sur le sol plus loin. Il entend toujours ses hurlements de douleur, ses sanglots et ses appels à l’aide. Puis du silence. Et puis, le monde n’avait plus la même saveur. Il apprit à lire en quelques mois seulement. Il ne parlait plus, ne se plaignait plus. il n’avait plus mal. Tout ce qu’il vivait de terrible était moindre que ce qu'elle, elle, avait dû endurer. Alors pourquoi est-ce qu'il aurait le droit de se plaindre. Au moins. Lui, il vivait.

C’est pour ça qu’il ne faisait rien quand il était petit pour se protéger des autres enfants. Pour ça qu’il n’avait jamais pleuré devant les autres. Pour ça qu’il ne faisait rien d’autre que lire. Mais ça avait changé. Des bruits le firent sortir de ses pensées. Un hybride arrivait vers lui. Il était grand, la peau sombre et les yeux jaunes, perçant d’un aigle le dévisageait. Il le salua d’un signe de tête respectueux et lui tendit simplement un billet. Un bout de papier sur lequel était écrit quelque chose. Le sculpteur le saisit et le lut. Une moue ennuyée se dessina sur son visage alors qu’il regardait la porte d’ou sortait toujours des cris, mais éraillé comme si la voix commençait à se briser. Ça risquait de devenir gênant… Il reporta son regard de glace sur l’hybride qu’il remercia d’un signe de tête et reprit sa route. Non pas sans avoir un signe explicite envers la direction du bruit… gênant.

Comment il avait pu finir par combattre dans des combats de rue pour gagner de l’argent ? C’était à cause de ce qu’il s’était passé en 2041. Un incendie. Sa maison, ou plutôt celle de son beau-père, avait pris feu et après il ne lui restait que des cendres. Et trois corps brûlés, méconnaissables, mais il était pourtant facile de savoir de qui il s’agissait. Il était seul. Pas bien longtemps sa tante vint jouer le rôle de l’aducatrice. Une espèce de vieille peau raciste comme pas deux, accro à la drogue et quelque peu porté sur la bouteille. L’argent qu’elle avait touché avait vite disparu. Et lui, il s’en moquait toujours. C’est jusqu’à ce qu’il fasse de la boxe en sport au collège qu’il se découvrit vraiment. Infliger la douleur et pour la première fois, réaliser en recevoir. Il se réouvrait à la vie et en quelques semaines à peine, il fut méconnaissable. Une reconnaissance. Il se consacre corps et âme à ce sport, et il finit par nourrir l’ambition de continuer ses études. Il allait lui falloir trouver de l’agent et sa tante savait ou en trouver…

Il continuait de marcher jusqu’à rejoindre un ascenseur. La porte s’ouvrait pour laisser voir Marteen. Il le connaissait depuis l’époque des combats de rue. C’était avec lui qu’il avait commencé tout ça. Il serra son poing et écrase le papier dans la paume de sa main.
2049. Il avait vingt deux ans depuis à peine une semaine mais il avait pour ambition de finir en haut de l’échelle. Mais pas de l’échelle d’un autre. il allait construire la sienne et la faire plus haute que celle des autres. Il allait faire fort. Avec plusieurs autres magouilleurs et gros bras frustré d’autre groupe, il fonda sa petite faction dans le Bronx. Doucement, ils tiraient tous sur la corde de leur propre groupe, attirant à eux un client à droite, deux autres à gauche, détournant les paris, incitant les autres à changer de lieu pour leurs combats. Des endroits ou eux gagneraient plus. Petit à petit, à force de grignoter un peu partout, ils ont fini par se faire griller. Mais surtout, à force de grignoter à droite et à gauche, personne d’autre dans leurs secteur n'avait vu leur véritable taille. Ils gagnaient. pas toujours, mais souvent. Et à chaque défaite, l’un des mecs a l’origine n’en revenait pas. Petit à petit, ils ne finirent plus qu’à deux, les seuls dans leur partie du Bronx. Ils se tenaient loin des Yakuzas et travaillaient de temps en temps pour la Triade. Ils restaient sagement dans leur secteur et se contentaient d’écraser ceux qui levaient la tête un peu trop haut. Ils touchaient a tout, trafic de drogues, d’armes, sexe… Hybrides ?

Il ne l’écoutait pas. Plus depuis que les portes étaient fermées. Il gardait toujours ce même petit sourire en coin et regardait quelques centimètres au-dessus de la tête de son collaborateur et amis. Ils se connaissaient depuis quatorze ans… Et depuis tout ce temps, l’un comme l’autre étaient devenus riches. Et célèbre dans leurs milieux. Saga. C’était eux pour beaucoup. Saga c’était le groupe qu’ils avaient monté, c’était l’idée pour laquelle ils s’étaient battue depuis longtemps. Saga c’était cette partie du Bronx qu’ils contrôlaient. Saga c’était ces mecs et ces meufs qui bossent pour eux, c’était la came et les marchandises qu’ils faisaient passer de leurs mains aux orifices des autres. Saga c’était eux. Maintenant on est en…
2052… Et Unity est dans la place depuis pas longtemps. Et Marteen parle toujours dans ce putain d’ascenseur. Ce putain de Marteen qui aurait du faire comme la chaussure. S’écraser sous son talon. Car aujourd’hui Saga a atteint son paroxysme. Saga ne peut plus grandir sans empiéter sur le territoires des autres et du coup, elle doit changer ou se préparer à la guerre. Edda. C’était son nouveau projet. C’était l’établissement qu’il avait ouvert il y a à peine quelques mois au Queens, juste à côté du Bronx. C’était un établissement de jeu et de plaisir. Pour le moment. Le bâtiment faisait cinq étages de haut et comptait en plus trois sous sol. Le rez-de-chaussée était consacré aux jeux, alors que les deux premier étages servaient d'hôtel. Loin du fast des autres établissement de ce genre, c’était un endroit populaire et abordable mais pas dénué de charme. Tenue volontairement hors de toute activité illicite pour le moment l’établissement avait tout de même été construit grâce aux donations d’une certaine personne. Et maintenant que la boite tournait et semblait marcher, Marteen venait réclamer son dû. Le con…

Il avait reporté son attention sur les paroles de cet imbécile. Avait-il vraiment fait ce qu’il venait de dire ? Dans son dos ? Sans lui en parler ?! L’enfoiré… Il venait véritablement de tous les vendre à un enfoiré. Et tout ça pour quoi ? Pour la sécurité ? Ca faisait longtemps qu’il n’attendait plus rien de lui mais il venait quand même de le décevoir. Une dernière fois. Marteen venait de mettre Saga au service de la Triade. Le groupe Zhang. Ceux qui étaient si bien avec Humanis… Ça ne lui plaisait pas. Mais pas du tout. Mais ce qui était fait était fait. Et maintenant il était trop tard pour revenir en arrière. Ils avaient tout fait pour ne pas se mettre les autres groupes à dos et c’était pour une raison. Il leur était impossible de lutter contre les plus gros. Et la Triade était le plus gros. Ils devaient maintenant courber l’échine.

En 2053, Marteen sera mort dans un accident de voiture a l’étranger, en vacances en France. Le Patron d’Edda reprendra la tête seul, avec le cœur lourd, de Saga et continuera de servir de laquais a la Triade. Servant les interet du groupe Zhang. Mais en secret, Saga se lancera dans le trafic d’hybride avec une ou deux cliniques “spécialisées” dans des bâtiments secrets et sécurisés du groupe pour dépucer la marchandise et s’assurer de son bon fonctionnement. L’Edda aura bien fructifié et se développera. Le sous sol abritera secrètement une arène où des combats de plus grande importance que ceux dans les rues auront lieu. La zone de jeux aura pourtant disparu, laissant place à un bar et une boite de nuit, plus populaire et moins surveillé. Des travaux d’isolation sonore seront également faits en début d’année. Pour des raisons de confort…

En 2063, Il aura installé ses quartiers au dernier étage de l’Edda et le dernier sous-sol sera également aménagé. Un entrepôt et différentes salles pour lui et ses hommes de main pour travailler en toute sérénité. Ses organismes se maintiendront en état, même si la situation dans le Bronx le poussera à changer d’homme de main et de politique de travail, ouvrant de plus en plus de place aux hybrides, malgré Zhang et rendant la cohabitation plus tendue avec eux, et se lançant dans le houleux commerce d’humain. Il n’abandonnera aucune autre pratique faisant bien attention de n’engager que des hommes de confiance pour les tâches délicates et laissant les petites frappes faire le boulot de moindre envergure. Les relations sont tendues avec Zhang et il ne fera que le stricte minimum pour les maintenir à flot, commençant à regarder si Lin ne serait pas un meilleur allier, en attendant la fin ?