Il y a la Eileen d’avant, avec un certain égo, à ne pas se rabaisser devant tout le monde, trait de caractère certainement survenue grâce à l’image que Liang lui donne, d’une personne méritante, qui a le droit à du respect et qui la protège dans cet espace qu’elle définit comme sa safe place, le Black Swan.
Qui a des idées bien arrêtées et à du mal à les abandonner, pouvant même aller se fourrer dans des situations bien problématiques par pur conviction de bien faire et/ou d’agir pour le bien de quelqu’un. Elle a d’ailleurs parfois du mal à définir les limites à ne pas dépasser avec ce qu’elle a envie et ce qu’elle peut réellement faire. Et le problème, c’est qu’elle est assez impulsive par moment et qu’elle peut en arriver à en ignorer les ordres, ce qui l’a d’ailleurs à presque deux ans de calvaire… Peut-être qu’elle fera moins la fière maintenant, qui sait…
Qui est aussi très à l’écoute et bienveillante, elle n’est pas la dernière pour complimenter, pas la dernière pour encourager, pas la dernière pour conseiller. Elle apprécie aider et se rendre utile sans forcément être quelqu’un qui s’abandonne totalement envers quelqu’un qui ne le mérite pas, attention.
Qui a aussi des côtés bien moins matures, à bouder quand ça lui plait pas, à être mauvaise perdante sur des choses où elle pensait réussir, susceptible aux moqueries qu’elle prend pourtant plaisir à faire auprès des autres… Puis, elle a parfois ce besoin de se faire remarquer de façon presque gênante. À la limite de la provocation jusqu’à se retrouver en face de quelque chose qu’elle ne voudra pas gérer et qu’elle refourguera à la première personne qu’elle croisera. Allant jusqu’à se défaire d’une quelconque culpabilité à l’aide d'un mensonge si gros que la personne en face s’en trouvera juste dépitée.
Qui peut aussi se montrer moins sociable et plus enclin à la solitude, surtout quand son humeur est moins bonne, lorsque ses pensées sont perturbées par des inquiétudes qu’elle tait ou encore lorsqu'elle a été blessée et ne souhaite pas l’exprimer.
. . .
Et puis, il y a la Eileen de maintenant, bien plus soumise à un stress qu’elle voudrait moins grand et qu’elle tente d’effacer aux devant des autres derrière une assurance surjouée qu’elle a du mal à assumer parfois. Qui pense aussi que la cigarette l’aide à se détendre quand c’est l’infection qui joue sur des addictions…
Qui a toujours été protectrice mais l’est bien plus encore aujourd’hui alors qu’elle a vu les siens se faire écraser par la paume de l’homme dans des combats où elle n’a eu d’autres choix que de participer… Celle qui pourrait se mettre en danger pour les personnes qu’elle définit comme essentiel, bien plus qu’elle ne l'est, finalement.
Qui est sujette à un des pertes de contrôle lorsqu’elle se bat, lorsqu’elle est au devant de situations que son cerveau comme dangereuses et ou critiques… Elle perd son sang froid et peut s’emporter violemment sur celui ou celle qui se trouvera à la place de son bourreau. Appelez ça une crise de panique si vous voulez, mais c’est souvent si profond qu’elle n’a pas conscience de ses actes et qui engendre énormément de regret et d’effroi quand elle se réveille… De la crise de larmes à des tremblements sincères, elle a besoin d’un certain temps pour se calmer et retrouver une certaine stabilité…
- résumé:
FÉVRIER 2039, naissance aux états-unis de parents chinois (sous le nom de Ming-Yue)
2044, 5 ans, décès des parents, arrive dans un orphelinat et est renommée sur place avec un nom américain (Eileen).
2054, 2057, 15 ans, dû à des problèmes de comportement, tu es vendu à Chroma pour être hybridé.
DÉCEMBRE 2057, AVRIL 2061, 18 ans, après quelques mois à attendre, tu es adopté par un humain appartenant à la triade, LiangHua. Dans la même timeline, elle fera la rencontre d’un hybride du nom de Zhen qui, peu à peu, lui donnera envie de participer davantage à la cause déviante, allant jusqu’à se faire retirer la puce.
AVRIL 2061, FÉVRIER 2063, une impulsivité de trop, tu es capturé et envoyé à la MDA où tu resteras jusqu’en 2063. Une infection durant un de tes combats signera ta mort, ou plutôt une chance donnée pour te permettre de t’enfuir.
PRÉSENT, tu réapprends à vivre aux côtés de ceux qui tiennent à toi.
Eileen finira en orphelinat après le décès de ses parents et finalement, sera vendu à Chroma pour y être hybridé. Elle sera ensuite adopté par Liang et évoluera à ses côtés tout en s'épanouissant pleinement. Elle fera aussi la rencontre de Zhen et du monde déviant jusqu'à ce qu'un accident détruise toutes ses bases... La MDA, un passage terrible dans lequel elle finira infectée... Une chance de s'enfuir et elle la saisi violemment pour, finalement, courir dans la rue pour retrouver les néons de l'endroit vers lequel tu rêves de retrouver ; c'est une liberté que tu désires et une vie à reconstruire.
FÉVRIER 2039, 2044 ; Un bonheur si fugace que ton esprit l’a oublié. Tes parents, tu ne t’en souviens pas spécialement… tu n’as même aucun souvenir qui puissent encore te rattacher à l’image chaleureuse qu’ils pouvaient avoir avec toi… Aucun câlin, aucune douceur, aucun mot doux, tout n’est que trop flou dans ta tête, si bien qu’il t’arrive même de penser qu’il ne s’agit là que d’une fabrication de ton esprit visant à te faire croire à un moment de bonheur passé.
2044, 2054 ; Une parmi tant d’autres… Le décès de tes parents est soudain et tu es bien trop jeune pour comprendre ce qui se passe ; être amené dans un lieu inhabituel avec des gens inconnus, toute cette angoisse que tu ne parviens à exprimer qu’au travers de tes nombreuses crises de larmes. Même si tu as fini par oublier, le début a été compliqué, l’absence, le manque, ce nouveau prénom et toutes ces nouvelles habitudes auxquelles on a tenté de te soumettre pour te fondre dans la masse et prendre le plis, suivre les règles et devenir autonome sans pour autant être arrogant… Mais certains grandissent avec un caractère bien plus dur à manier ainsi qu’un sens de la justice différent et tu en fais partie.
Dès l’âge de onze ans, fatigué des remarques diverses et variées que l’on vous fait dès que quelque chose ne convient pas, tu commences à répondre, à râler, à bouder… Tu es loin de l’enfant modèle que l’on nomme en exemple et tu ne t’en porte pas si mal. Les regards de jugement qu’on te porte deviennent plus durs, plus sévères mais tu passes au dessus car tu n’as pas envie de satisfaire des gens qui ne le méritent pas. Tu veux quitter l’orphelinat et tu sais qu’un jour tu le feras. Tu en es juste incapable pour le moment, c’est tout. Défendant les plus jeunes, défendant les plus faibles, tu te mets parfois dans des situations qui se concluent par une punition…
▬ Il ne faut pas se bagarrer, Eileen !
▬ Qu’est-ce que tu as encore avec tes vêtements…
▬ Pourquoi est-ce que tu voles de la nourriture ??!Nombres de reproches sont fait sans jamais vouloir t’écouter et plus le temps passe et moins tu le supportes parce que tes excuses sont toujours sincères et vrai ; tu défendais James, on t’a poussé dans la terre, parce que Natalya a été punis et que tu voulais qu’elle puisse manger un peu… A chaque fois, tu termines punis, on te prive de sortie, de voir les autres, ou encore on te prive de repas. Ce qui n’était que rare au départ finit par être quotidien avec le temps.
Mais un jour, ton comportement a été de trop… Tu as trop répondu, tu as trop provoqué alors que tu avais devant toi, une directrice beaucoup trop en colère. Ce jour-là, elle n’a point apprécié. Et le choix qu’elle a fait a tout fait basculé.
2054, 2057 ; Chroma… Tu as tenté de te débattre, jusqu’à ce qu’une seringue vienne alourdir ton corps sans que tu ne puisse rien faire pour l’en empêcher.
. . .
Un sommeil qui a été contrôlé, long et terriblement douloureux, tu as senti ton corps se transformer, tout comme tes sens se sont modifiés… et quand ta conscience était rappelée, rien d'autre que des plaintes suppliantes ne parvenaient à sortir de ta bouche.
Que tout s'arrête.
Qu'est ce qui m'arrive…
Qu'est ce qu'il me font…
Aidez-moi, j'ai mal… tellement mal…. . .
Ton regard s'ouvre lentement tant tes paupières sont lourdes… tu as un mal de crâne horrible qui te fait grimacer de douleur, et tu ressens une gêne importante à l'arrière de ton corps, à la base de ta chute de reins. Tu gémis vaguement jusqu'à ce qu'une personne vienne t'agresser de sa lampe torche pour venir observer tes pupilles. Tu fronces les sourcils de mécontentement et souffles une question visant à savoir pourquoi tu as si mal.
▬ Ma belle, tu le comprendras bien assez vite, une hybridation toute particulière pour toi, un croisement entre un loup et un piranha. Magnifique. Ta gorge se noue rapidement.
Malheureusement, tu comprends les mots qui sont préférés d'une manière particulièrement dégoûtante et tes doigts qui viennent fouiller sur ton corps à l’aide de nombreuses palpations trouvent bien vite des choses qui te font réagir d'effroi. Cette queue touffue, ressemblant à celle d'un chien qui, du fait de sa croissance encore récente, n'est pas encore totalement habillée de la fourrure liée à ton premier animal, le loup. De la même manière, à ses deux oreilles qui trônent horriblement au dessus de ton crânes et qui s'animent à chacun des sons qu'elles captent… tout comme tes deux oreilles humaines qui ne semblent plus rien entendre, te faisant presque peur à l'idée d'être sourde quand tu as pourtant déjà été témoin de ton ouïe nouvelle… réflexe humain, certainement, mais qui devront mourir avec le temps…
Et la fatigue te remporte avec elle…
Te voilà hybride…
. . .
DÉCEMBRE 2057, AVRIL 2061 ; un peu de lumière dans ce monde trop sombre, un premier maître…Liang-Hua Hui, un homme n’ayant apparemment aucun désir de vivre, devient ton maître après de longs mois à attendre que quelqu’un daigne acheter une hybride avec un prix tel que le tien, n’étant pas un hybride décrit comme classique, tu es plus cher que la moyenne, ce qui a fait que nombre de personne visitant la boutique sont passés sans même un regard vers toi.
Chroma t’a réduite à l’esclavage et tu étais prête à assumer ce rôle, mais finalement, au côté de Liang, tu échappes à cette image bien diminuée de ta personne. Il t’explique ton rôle et te donne une place pas si réduite finalement puisqu’il la décrit comme se trouvant au même niveau que lui. Évidemment, tu n’es pas sotte et tu le vois comme quelqu’un qui se trouve tout de même au-dessus de toi. Tout en éprouvant un profond respect pour sa personne, rien n’efface les limites que la société a créées. Ta liberté est existante grâce à lui donc, même avec celle-ci, tu n’en oublies pas ton statut et tu sais pertinemment que tu lui es dépendante.
Ta loyauté envers Liang-Hua deviendra sincère avec le temps, tout comme ton affection à son égard, le poussant à se nourrir, à sortir, à vivre tout simplement. Tu en apprendras aussi plus avec le temps, sur lui, sur les raisons de son mal être et de cette dépression dans laquelle il s’est enfoncé depuis un moment déjà. Sa femme et le milieu dans lequel il avance ; les déviants aussi avec un homme du nom de Zhen avec qui une relation de confiance a été scellé entre lui et Liang.
C’est d’ailleurs grâce à ce dernier que ta curiosité grandit vis à vis de ce monde souterrain dans lequel tu n’as pas tout à fait ta place au départ. Un hybride à l'allure imposante et au charisme si intriguant que tu n’as pas pu taire ta curiosité et ta malice. C’est en utilisant le nom de ton maître que tu t’es permise de t’inclure à ses côtés lorsqu’il se trouvait dans les sous-sols du Black Swan. Permise sans y être invitée évidemment, mais tu n’es pas de celles qui s'avouent vaincues dès la première guerre perdue, bien au contraire.
En dehors des sous-sols et du trafic qui s’y déroule et auquel tu tiens absolument à prendre part, tu évolues au Black Swan comme bras droit de Liang, c’est dans cette direction que tu avances en tout cas. D’ailleurs, avec le temps, tu apprendras à te battre, avec ou sans son approbation, afin d’être plus à même de gérer certaines situations seules, voire… pour te diriger vers la cause déviante aussi ?
Liang n’est pas contre l’idée que tu t'impliques chez les déviants, mais ce choix n’est pas le plus simple pour toi, car cela veut aussi dire ne pas pouvoir être aussi présent que tu le voudrais pour Liang, surtout car ça implique une puce à retirer ? Si tu veux travailler aux côtés de Zhen en tout cas. Et donc, ça implique aussi un risque pour l’humain que tu ne veux, malgré-tout, pas abandonner.
Pesant le pour et le contre, tu finis par choisir la déviance au travers de cet acte solennel de faire retirer ta puce. Cela ne sera pas fait de façon sauvage et dangereuse puisque Liang est derrière toi, heureusement d’ailleurs car tu ne finiras pas infecté à ce moment. Tu choisis ce futur en essayant de penser positivement au fait que seule l’absence de puce découverte pourra causer des problèmes à Liang ; tant que tu restes discrète et ‘inconnue’ des agents de la btd lors de mission en extérieur, n’est-ce-pas ?
. . .
AVRIL 2061, FÉVRIER 2063 ; pour survivre, c’est avec ta harge qu’il va falloir cogner…Mais les histoires compliquées ne terminent que très rarement correctement, hm ? Et peut-être que cette fois, c’est de ta faute… Un ordre donné mais ton impulsivité qui parle, tu refuses de rester à ta place par pur excès de confiance et finalement, tu tomberas bien haut ce soir-là… C’est dans une cage que tu finiras…
Aucune puce, aucune existence…
C’est après quelques jours à errer dans cet endroit qui n’a rien de chaleureux que tu finis par comprendre où tu te trouves… La MDA… Cette scène terrible qui en ferait trembler plus d’un…
Comment ça se fait…
Qui t’a enfermé ici…
Comment t’enfuir…
Et Liang…
Et Zhen…
Savent-ils au moins ce que tu es devenus et où tu es…
. . .
Tu comprendras bien vite que l’idée même de t’enfuir est un fantasme difficile à atteindre… Et que pour survivre, il te faudra être plus mauvaise, plus coriace, plus violente, plus accrochée à la vie que celui contre qui tu te bats… Du sang, des cris… Et des larmes aussi car ceux que tu écrases, et que tu tues parfois, n’ont pas d’autres choix que de se retrouver en face de toi… Tout comme tu n’as pas le choix d’être celle qui combat sur cette scène cauchemardesque huée ou acclamée par une foule de personnes avides de sang. Et toi aussi, tu reçois des coups, toi aussi tu te couches devant certains adversaires allant jusqu’à remercier le destin d’être encore en vie aujourd’hui… Mais jamais tu ne perds espoir, jamais tu ne refoules cette idée secrète de pouvoir t’enfuir pour retourner auprès des tiens, ceux à qui tu penses lorsqu’un cauchemar immonde te réveille en pleine nuit et que tu peines à te rendormir.
Un combat terrible et violent d’un hybride presque fou qui refuse de plier sous tes griffes et tes poings, parvient à te mordre violemment. Sans le savoir, de cette morsure, l’infection prendra place dans ton corps et le transformera avec le temps, si bien que tes yeux vont adopter une nouvelle couleur qui mettra en danger ton futur puisqu’il prouvera aux humains qui te soumettent depuis presque deux ans que tu deviens dangereuses pour leur business… Tout comme tes sautes d’humeurs violentes lorsque tu combats et te sens en danger…
C’est d’ailleurs pour ça qu’un soir, déjà fatiguée et sonnée par un dernier combat, tu es traînée à l’extérieur sans même ton mot à dire… Une zone désaffectée qui en dit long sur ce qui t’attend… Si tu ne te débats pas maintenant, alors tu ne pourras jamais le faire…
Un stress intense et le jeu de l’infection ; c’est ton âme qui s’enfonce dans l’obscurité d’une violence que tu ne contrôles pas. Un désir de vivre, un désir de battre et doucement, la folie t’enlace et lorsque tu reprends conscience, tes mains sont teintes de sang et les deux hommes qui t’ont conduit jusqu’ici sont morts…
Tu paniques.
Pour le meurtre.
Mais pour ta vie aussi.
Et ignorant le poids de tes blessures, tu cours sans t’arrêter jusqu’à te retrouver loin de cette scène que tu as toi-même rendu funeste et triste.
Qu’est-ce qui t’a pris…
Qu’est-ce-que tu as fait…
Tu as tué…
Tu t’enfuis…
Vers où ?
Pourquoi faire…
Sans percevoir le temps qui passe, les regards qui sont portés sur toi, ou encore les cris d’effroi devant le sang qui entache tes vêtements, tu cours dans les rues de la ville et t’enfonces dans de petites ruelles. Heureusement pour toi, les chemins que tu empruntes ne sont que très peu peuplés sûrement grâce à l’heure tardive qui a accueilli ta fuite.
A bout de force, c’est devant un bâtiment très spécial que ta course s’arrête, celui qui t’a vu évoluer par le passé et dans lequel tu espères retrouver les visages des personnes à qui tu pensais à chaque fois que tu cherchais un peu plus de courage ; le blackswan.
Et finalement, c’est ici-même que ta conscience disparaît, t'échouant sur le sol sans douceur, avec l’espoir que ton corps parviendra à retrouver les bras de ceux qui, à une époque donnée, t’appréciaient suffisamment pour te protéger.