Secret | Consciencieux | Matérialiste | Dépensier | Fêtard | Mélancolique | Altruiste | Persévérant

Liang-Hua, c'est le genre de personne à qui tu colles une étiquette de "bon vivant" sur le front ; c'est l'homme qui a tout en un claquement de doigts, celui qui ne manque de rien. Une vérité qu'il faut nuancer, car si son argent lui permet une vie meilleure que celle des autres, il ne peut racheter ceux qu'il a perdu trop tôt. Ainsi, le trentenaire est un homme accompli en quête de justice et de vérité ; il n'a aucun mal à nouer des liens et sait voir au-delà du paraître, bien qu'il ai conscience d'être la personnification de la superficialité.

Il n'est pas rare de le voir dépenser des sommes colossales sur un coup de tête, au grand dam de son banquier qui panique bien souvent à l'idée de le voir finir sur la paille. Ce que l'employé ne sait pas, c'est que ses activités au sein de la Triade lui assurent un revenu stable temporisant ainsi sa folie des grandeurs. Lorsque le mafieux dépense sans discontinuer, en plus de la volonté de posséder, c'est majoritairement un moyen de taire les angoisses et le chagrin qui dorment au fond de lui.

Ce que tu sais, c'est ce qu'il te montre ; ce que tu connais ce qu'il te partage. Liang ne ment pas, il ne laisse simplement pas les autres entrer dans sa bulle d'intimité, qu'il peine à maintenir sans qu'elle ne vole en éclats. Ce n'est pas un grand mangeur, mais un de ses défauts, c'est son addiction à la boisson : "c'est festif" voilà ce qu'il répondra… Mais aucune fête ne dure toute la vie.

Malgré ce côté secret, lorsque l'homme n'est pas qualifié de "froid" ou "détaché" résultante de sa fonction au sein de la mafia chinoise, on peut le voir sourire assez souvent en réalité ; bien qu'il subsiste une profonde tristesse au fond de son regard. Loyal, il ne recule devant rien pour protéger les siens, humains comme hybrides.

" - Ne donne jamais ta vie pour sauver la mienne. Si tu acceptes cette condition : tu restes. "

C'est le serment qu'il fait prêter à tous ceux amenés à travailler sous ses ordres, en particulier les hybrides, qu'il n'aura de cesse de pousser vers le haut et  faire prendre conscience qu'ils valent beaucoup mieux que la majorité humaine. Sans aller jusqu'à soutenir Unity, dans de rares cas, il peut financer des soins pour un hybride condamné et sans autres alternatives.

Lorsque Liang travaille, dans son club où ailleurs, sa personnalité est bien différente, il représente les Lin ; par conséquent, ses sentiments n'ont pas leur place dans les affaires. Le mafieux est un vrai requin, une machine à brasser l'argent, il peut t'accorder une danse pour mieux t'extorquer par la suite ; il peut te courtiser en ayant planifié ta mort à l'avance. Tout ce qui sert les intérêts de la mafia, le bourreau de travail se battra pour l'obtenir.

Random Facts :

- Disparaît systématiquement sans prévenir. (en général pour esquiver la paperasse.)
- A la santé fragile.
- N'aime pas les brocolis.
- Collectionne les tableaux de maître.
- Est dyslexique.

Sensibilité artistique exacerbée, il danse pour être heureux et peint pour ne pas être malheureux.

Liang-Hua Hui, deuxième fils d'une fratrie de trois enfants voit le jour. Le nouveau-né est l'enfant du milieu, celui qu'on ne regarde pas, celui qu'on oublie, celui qu'on ignore. Élevé par une nourrice aux côtés de son frère et sa sœur, son enfance fut rythmée par un enseignement strict ; un chemin déjà tout tracé s'est progressivement dessiné devant lui. Bien qu'il ait grandi loin de ses parents, il les a toujours aimés et respectés, aussi bien parce que son éducation lui a ancré les valeurs familiales traditionnelles, que parce que sa nourrice a su compenser la solitude qui a bercé son cœur, en trouvant les mots justes.

Son père : le second conseiller de la "Tête de dragon", le maître de la famille Lin. Sa mère : une ancienne mannequin laotienne, qui aujourd'hui fait partie de "L'éventail de papier blanc" et s'occupe donc des finances en tant qu'agent comptable. Un géniteur absent, pris par ses responsabilités, pris par d'autres femmes, pris par tout ce qui n'est pas sa progéniture trop jeune pour l'intéresser. Une maman qui croule sous le travail, qui croule sous la trahison de son mari, qui croule sous la culpabilité de ne pas prendre soin de ses enfants comme elle l'aimerait. La fratrie s'éloigne rapidement, presque comme des inconnus les uns pour les autres ; chacun reçoit un enseignement différent, son frère est destiné à assister son père, sa sœur devenir une bonne épouse et lui… Lui, il est de trop, sa santé fragile est vite devenue un problème, on lui répétera que sa seule façon d'être utile aux Lin sera de faire entrer de l'argent.

C'est avec cette mentalité qu'il grandira, il étudiera avec acharnement et ses efforts paieront ; plus tard, il brille dans ses études au lycée, Liang-Hua excelle en économie et en mathématiques, comme on attendait de lui. Son père s'intéressera finalement à l'enfant qu'il avait mis de côté et lors de son seizième anniversaire, le prendra sous son aile en parallèle de ses études ; lui transmettant toutes ses connaissances. C'est plus compliqué qu'il n'y paraît, mais son paternel l'aime comme il aime chacun de ses enfants, il ne le dit pas, ne le montre pas car au sein de la Triade, les émotions sont superflues, voire même dangereuses. Durant trois ans, Liang apprendra à comprendre son père ; bien qu'il n'accepte pas qu'il fasse souffrir sa mère, il réalise très vite les enjeux et le poids des responsabilités sur ses épaules.




Lors de ses dix-neuf ans, bien que très entraîné comme l'exige la discipline de son père, le combat n'est pas son domaine donc il poursuivra des études supérieures, Liang se rendrait utile autrement que sur le terrain. Cette même année, sa mère tombe malade rapprochant ainsi les frères et la sœur ; la seule et unique fois qu'il verra son père pleurer, en fin de compte : il aimait réellement sa femme.

" - Ne fais pas comme moi, quand tu auras ta femme prends en soin. Ne répète pas mes erreurs. "

Ce que son père lui confiera, après cela le sujet n'est plus jamais revenu sur la table. Mais rien ne sort de la bouche de son géniteur par hasard ; peu de temps après il lui annonce qu'il se mariera avec une jeune fille qu'il a choisie. La fille d'un député proche de la famille, un bon parti et naturellement, il l'accepte sans broncher, car c'est son devoir ; perpétuer le nom de ses ancêtres au sein de la lignée des Lin. Tout s'enchaîne vite, tandis qu'il poursuit ses études, ses tantes et sa sœur préparent le mariage aidées de la mère de la mariée : Tzu-Yin Liu. Sa maman se remet difficilement, par miracle la maladie ne l'emporte pas, mais lui laissera d'importantes séquelles donc elle ne travaille plus, sa fille aînée prend soin d'elle, son fils cadet part en Chine quelque temps pour les études.

L'année de ses vingt ans, Liang-Hua se marie et participe à la solidification des liens établis par les Lin. Un mariage malheureux les premiers temps, lui n'est jamais là, elle s'occupe comme elle peut en son absence ; âme d'artiste, elle peint, elle danse sans jamais s'arrêter. C'est l'art qui rapprochera les deux époux et permettra au jeune couple de s'apprivoiser, se connaître et finalement s'aimer. Le jeune homme apprend tout de son épouse, il en tombe éperdument amoureux au point même qu'il se demande comment ne pas consacrer tout son temps à la personne que l'on aime et le perdre avec des inconnus. Comment répéter les erreurs de son père ?

Sans difficulté, il obtient son diplôme en sciences économiques et sociales à ses vingt-trois ans, sa sœur accueille son premier enfant tandis que son frère s'établit en Chine définitivement ; le jeune diplômé n'a néanmoins pas le temps de se laisser attrister par son départ, car lui-même vit à cent à l'heure. Les activités au sein de la Triade lui demandent tout son temps.







Il lui a fallu des mois avant de pouvoir encaisser les faits, une journée comme une autre, sauf qu'elle serait la dernière ; plus rien ne sera jamais pareil. Au mauvais endroit au mauvais moment, sa femme fut une des nombreuses victimes d'un assaut mené par les Zhang sur un restaurant appartenant à la Triade. Pas une larme n'a coulé de ses yeux, rien, en bon émissaire des Lin, il a appris à ne pas finir les yeux mouillés.

Le jour des funérailles, il a déposé un dernier baiser sur son front glacé, lui jurant qu'il la rejoindrait après avoir obtenu réparation. Le soir même, il se rend dans l'atelier de sa femme et s'endort sur la gigantesque toile qu'elle peignait. Se recroquevillant sur lui-même, comme pour se protéger du chagrin, il fait ses adieux à la femme de sa vie. Elle avait horreur de ne jamais terminer ses peintures ; elle, qui avait ajouté des taches de couleurs dans sa vie monochrome, ne peindrait plus jamais sur la toile de leur avenir, laissant à tout jamais ce tableau inachevé. Condamné à regarder toutes les couleurs virer au gris ; regarder sa vie désaturer. En mémoire de sa bien-aimée, il se fera tatouer un lycoris dans le dos, la fleur de la mort symbolique du sang qu’elle a versé, mais également la fleur qu'elle préférait.

À vingt-cinq ans à peine, Liang-Hua devient veuf et maintenant qu'il n'a plus personne qui l'attend dans cette immense propriété, le deuil le convaincra de changer de direction. Sa mère et sa fratrie l'épaulerons inconditionnellement, mais rien n'y fait, la mélancolie s'incruste toujours plus sur son visage année après année ; l'endeuillé va alors trouver son père une requête précise en tête : lui céder un des clubs qu'il gère.




L'homme est maintenant un "agent" de terrain, exposé au danger, qui connaît le succès auprès des Lin ; son géniteur n'aurait pas pu espérer mieux de son fils. Le monde de la nuit devient son monde permanent, vivant le soir, dormant le jour, il est bien loin de ce à quoi il aspirait autrefois ; il a rénové ce club simple accordé par son père, en a fait une des boîtes de nuit les plus populaires de New-York, sans jamais s'arrêter, il a étendu son business, l'argent coule à flots, mais ce n'est pas suffisant. Insatiable, Liang convoite comme pour combler le manque, lors de son ascension, il tombe dans l'alcool ; dans un premier temps au rythme des soirées festives, puis en soirée face à lui-même, en après-midi pour tromper l'ennui, jusqu'à en consommer en matinée ; accompagnant sa paperasse ennuyeuse.

Conscient de voir son fils mourir à petit feu, la mère de Liang l'incite à adopter un hybride pour l'aider, puisqu'il refuse d'accorder sa confiance à ses semblables. C'est à ce moment qu'il croisera la route de Eileen, à qui il fait bien comprendre qu'elle n'est pas une esclave, mais bien son égal. Tant que sa santé le lui permet, il prendra en charge sa formation personnellement.




Assez influent pour agir davantage, il fait partie des membres traitant avec les Déviants ; trafic d'armes entre autres. Liang est à présent un homme d'affaires redouté, si son appartenance à la Mafia est tenue secrète, il reste en danger ne serait-ce que pour les business florissants qu'il gère et les risques de plus en plus conséquents qu'il prend. Dans l'ombre, il prépare ce jour où il mettra la main sur l'assassin de son épouse pour l'abattre et ainsi honorer la mémoire de la seule femme qu'il n'a jamais aimée.

Malheureusement, Liang-Hua tombe malade ayant ignoré trop longtemps son corps plus fragile que la moyenne, il perd beaucoup de poids ce qui le contraint à être alité un certain temps. L'hybride qu'il formait sera prise en charge par d'autres maîtres de la famille, avec pour consigne de combler toutes ses lacunes ; lui offrant ainsi un nombre non-négligeable d'enseignements, afin d'épauler correctement le jeune maître de famille à son rétablissement.




Liang s'est rétabli, il a repris du poids, bien qu'encore un peu mince sa santé s'améliore ; néanmoins, lui comme ses proches savent qu'il joue encore avec les limites du raisonnable, son père l'a donc mit en garde : la prochaine fois, ses droits lui seraient retirés, quitte à le faire chuter dans la hiérarchie et ce, sans aucune hésitation, si c'est la seule solution pour sauver la vie de son fils. L'homme sera donc obligé de prendre soin de lui, conscient que l'épée de Damoclès au-dessus de sa tête menaçait de s'abattre à la moindre erreur.

Malheureusement, Eileen a disparu sans laisser de traces, tu l'as cherchée aux côtés de Zhen, sans relâche, mais rien à y faire, jusqu'à aujourd'hui, tu ne l'as jamais retrouvée. Tu n'en a plus jamais parlé, car le deuil qui en découlait t'as brisé quand tu commençais à te remettre. Encore la perte d'un être cher que tu pleures intérieurement, dans le silence le plus total.