Siwoo
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- Résumé:
2034 - Naissance
2050 - Coming out, expulsion de chez ses parents. Arrive chez sa tante avec une dépression
2052 - Part faire le tour du monde
2054 - Revient en Australie et décide de devenir trainee
2055 - Trouble borderline, dépression et hypersensibilité diagnostiqué, se doit de ralentir (mais n'écoute clairement pas)
2058 - Période trainee avec le groupe
2060 - Début du groupe
Tes yeux se sont ouverts sur le monde en 2034, sans avoir aucune idée de ce qui pouvait bien t’attendre sur cette grande planète, le regard encore empli de l’innocence la plus pure qui existe. Toi, tout ce à quoi tu pouvais penser, c’était crier, pleurer, t’exprimer, pour te nourrir, et survivre.
Un humain, au sens propre du terme.
Ta vie était sûrement déjà décidée sur toute la ligne, sans même que tu n’en aies conscience, mais au vu de tes parents, ça n’aurait pas été étonnant.
D’abord, une enfance sage, puis une adolescence pas trop compliquée, la majorité, tu iras rencontrer une jolie jeune femme, tu auras un travail stable, vous vous marirez, vous aurez des enfants.
Vieux jeu, détestable, mais c’était aussi ce qu’ils ont vécu, comme bien d’autres êtres sur Terre, alors pourquoi pas toi ?
C’était bien ça la question.
C’est quoi qui cloche avec toi, Siwoo, hein ?
T’as pas fait comme ils voulaient, non, t’étais déjà à contre courant si tôt, si jeune.
Tu ressens tout trop fort, tu subis les émotions, les tiennes, les leurs, tu subis tout, ça te donne mal à la tête, et tu t’énerves. Tu t’énerves tellement, tu cries, tu les repousses si fort, ces inconnus, ces gens qui veulent pas comprendre et qui te font juste mal.
Parce que finalement, c’est juste ça qui t’embête : tu as mal, terriblement mal.
Et ça, tes parents comprennent pas, ils te sermonnent, ils te punissent, et ça devient pire. Ta famille est nocive, ton école est nocive, t’es un cancre, t’es un enfant difficile, t’es celui qui fait qu’on vous regarde, toi et ta mère, d’une oeil plein de pitié, de compassion pour elle, sauf qu’elle, elle le mérite pas, elle fait rien.
Ton père, t’en parle même pas, abonnés absents, il est rien de plus qu’un géniteur, tu le détestes, à tel point que dès qu’il vient, tu t’énerves, tu t’enfermes, et tu pleures.
Parce que tu finis toujours par pleurer, ta sensibilité est trop grande, les émotions ingérables.
Les années passent, ton cas ne s’améliore pas, au contraire, mais t’apprend à fermer ta gueule à la maison. Tu te protèges, tu t’enfermes, mais t’es toujours fragile en cadre scolaire, t’as commencé à te battre, et t’es un élève violent.
Il suffit d’une étincelle pour que tu partes au quart de tour, et t’en as rien à foutre de sortir de là avec une dent blessé, il l’a mérité, comme tout le monde, parce qu’il a été con, parce qu’il a été méchant, qu’il a fait mal à ton pote, et que c’est inacceptable.
Parce que lui, il te comprend, il t’aide, pas comme tout le monde.
Alors tu le défends, tu assumes ta mauvaise réputation, tu craches le sang dans ta bouche sur le sol et tu jures que la prochaine fois tu le tues avant de te faire attraper par un surveillant pour le moins habitué à ton comportement depuis le temps.
Tu te débats même pas.
T’assumes.
Parce que t’es comme ça.
T’es le métissé qui terrorise les autres, tout en faisant rire aux éclats certains privilégiés. T’es un charmeur dans l’âme, mais tu passes jamais une certaine limite. T’es un aimant, t’as du charisme, mais t’attire aussi les ennuis, toujours plus grand, toujours plus gros, mais t’es persuadé d’agir pour le bien et ceux que tu aimes sont d’accord avec toi, alors ça te va.
T’as pas besoin de plus, surtout que dans ton adolescence, malgré ta violence, c’est ton identité que tu développes et il y a des lignes directrices parfaitement visible : tu es futé, plein de jugeote, mais toi ton délire, c’est le dessin. Tu gribouilles tout le temps, où que tu sois, et la plupart de tes croquis proviennent de la Corée, là où tes parents te traînent régulièrement sur l’année pour te faire découvrir tes origines, sans véritablement t’apprendre la langue pour autant, parce que t’as pas beaucoup de patience si ça parle pas d’un sujet qui t’intéresse.
Et puis tout le monde parle l’anglais, maintenant, alors pourquoi tu devrais faire cet effort sous réserve que tes parents te le demandent ?
Si c’était quelqu’un, tu l’aurais sûrement fait.
Enfin, tu l’as fait, en vérité, n’est-ce pas ?
T’avais 14 ans quand tu l’as rencontré, par hasard, après l’avoir dessiné sur ton petit carnet dans un parc. Il était là, dans le paysage, et tu l’as ajouté, par automatisme. Après tout, un paysage sans personnes, ça fait un peu vide, non ? C’est triste, parce qu’ils sont partout, les autres.
Tu peux pas les effacer, même pas dans ton art.
Alors tu l’as gravé dedans, pendant que tes parents étaient trop occupés à parler avec Dieu sait qui. De la famille éloignée, peut-être ? Tu te souviens pas, mais t’y as pas prêté attention non plus de toute façon, trop occupé dans ta petite bulle qu’ils finissent par venir briser, t’expliquant que vous allez y aller.
T’as beau expliquer que t’as pas terminé, on te laisse pas le choix, et c’est avec dépit que tu regardes ton dessin pour l’arracher de ton carnet et courir vers le jeune inconnu, un grand sourire sur les lèvres, lui parlant un anglais qu’il ne comprendra sûrement pas :
—
Hey! I drew this, and since you are in it, I wanted to give it to you. You can throw it if you want, it’s ok! See ya!Tu fais un mouvement de la main, comme si vous étiez des amis de longue date, et tu rejoins ta famille, repartant vers un autre endroit, pour rendre une nouvelle visite. Curieux, tu te demandes si tu reviendra ici, ça serait drôle de le revoir au même endroit et de le dessiner encore une fois, mais tu te fais pas d’illusion, parce que ça finit toujours mal.
Sauf cette fois.
Tu retournes en Australie, et tu y retournes encore une fois, en Corée.
Vous y allez une nouvelle fois, à ce parc.
Et il est là.
T’as un peu changé entre temps, t’as une cicatrice sur l’arcade, peut-être qu’il t’a oublié, mais toi tu t’en souviens bien, et comme une boucle, tu refais un croquis.
Tu l’inclus dedans.
Mais tu le termines cette fois, ce foutu dessin, avant que tes parents te réclament. Et tu y glisses même un petit message dans un coréen particulièrement bancal, preuve d’une envie complètement absente d’apprentissage, mais de quoi lui écrire, simplement :
—
안녕하세요, 제 이름은 시우입니다. Ni plus, ni moins, parce que vraiment, tu sais pas, et tu paniques presque devant ta bêtise. Finalement, la seule chose que t’arrive à rajouter, c’est un numéro de téléphone, parce que tu cherches à te faire comprendre, à communiquer, tu lui pointes du doigt, tu montres ton portable, bref t’as pas l’air malin.
Mais quand tu vois qu’il prend le sien et qu’il tapote, ton visage s’illumine, avant de se décomposer en entendant ton nom.
Tu te renfermes, tu lui laisses tes coordonnées, le saluant poliment avant de partir dans l’autre sens, fatigué, mais tant pis.
Tu sais toujours pas où tu vas.
Mais tu y vas.
Et cette fois, tu reviens pas.
De retour en Australie, le prochain voyage est prévu pour l’année prochaine, mais tu communiques avec le jeune homme.
Tu apprends qu’il s’appelle Soo-Hyun, qu’il est plus jeune que toi, qu’il parle à peine un mot d’anglais, et tu t’amuses à lui apprendre, en échange qu’il t’apprend du coréen, au grand plaisir de tes parents qui te découvrent plus calme, plus canaliser, plus à leur image.
Jusqu’au prochain problème, cependant.
Et cette déchirure, c’est la dernière entre vous.
C’est le jour où tu t’es cherché, toujours dans ta recherche identitaire, et que t’as pris ton courage à deux mains pour annoncer à tes parents que tu n’étais pas hétérosexuel.
Pas homosexuel, pas bi, pas rien. Juste pas hétérosexuel, encore en questionnement.
T’as voulu leur faire confiance, parce que tu sais, les parents, ça dit aimer leur enfant au détriment de tout, non ?
Bah tu dois pas être le leur, alors, parce que tu t’es pris une claque alors que ta mère a éclaté en sanglots, sans comprendre.
T’as pas compris non plus.
Sincèrement, t’as pas réussi à comprendre, et à 16 ans, tu t’es retrouvé dehors, direction ta tante.
Tu pouvais bien garder tes questions pour toi, et tes larmes aussi, toi, t’étais la pire des pourritures, le gamin qui les a fait souffrir, qui leur a tout prit, mais qui en plus se permet d’être une pédale.
Sans mentir, ce jour-là, t’étais sûrement bien trop sous le choc pour répondre quoi que ce soit, et tu as senti tout ton être se briser.
C’est une coquille vide que ta tante a récupéré, sans comprendre ce qu’il se passait, mais elle n’était pas bête.
Si c’était eux qui te déposaient ainsi, alors c’était eux en faute, et tandis que tu entrais, la porte d’entrée se renfermant derrière toi, c’est une dispute qui a éclaté à l'extérieur et est venu chatouiller tes oreilles, te faisant tomber un peu plus dans cette spirale qui ne faisait que te chuchoter que la solution était de tout terminer, de tout arrêter.
Juste trop de douleur.
Toujours, tout le temps.
Trop fort, trop puissant, trop ingérable, trop brutal.
Comment tu pouvais survivre à ça ?
Tu n’arrivais même plus à pleurer.
C’est ton portable qui sonne qui t’a fait revenir un court instant à la réalité, un message de ton ami coréen.
Tu n’arrivais plus à sourire, mais tu lui as répondu, machinalement, avant de te traîner jusqu’à ta chambre, redécouvrant celle d’un enfant qui n’était plus toi, très clairement.
Puis c’est la chute.
Tout s’est enchaîné, ta tante a cherché à t’aider, sans succès. Tu t’es renfermé, tu as refusé d’aller en cours, tu as commencé à les faire à distance. Tu ne mangeais quasiment plus, tandis que ta seule famille restante désormais faisait son possible pour te protéger, pour t’aider, mais ce dont tu avais besoin, c’est de passer à autre chose, de liberté, sauf que tu pouvais pas encore l’avoir.
C’est donc à tes 18 ans que tu as décidé de reprendre ta vie entre tes mains, ton diplôme fraîchement obtenu. Tu étais seul, particulièrement seul ici, même si tu aimais de tout ton coeur ta tante et que tu lui étais reconnaissant, tu avais besoin de plus, de retrouver ton identité, d’être toi, et tu as fait un choix décisif : partir voyager, faire le tour du monde, et revenir bien plus tard.
Alors t’as littéralement pris tes clics et tes clacs, et tu as quitté le pays.
Tu les as presque tous visité, chaque continent, tu l’as découvert d’une manière ou d’une autre. Tu t’es imprégné de leur culture, tu as appris les coutumes, pourquoi pas parfois même quelques mots, même si t’aimes toujours pas ça.
Tu as aussi et surtout appris le fait d’être humble, d’aider son prochain, d’être simplement un humain gentil.
Tu es reconnaissant envers chaque personne que tu as rencontrée, envers chaque souvenir logé dans ta mémoire, mais aussi envers chaque croquis que tu as pu faire.
Tout est relié, minutieusement, précieusement, dans une toile d’araignée dont tu es le seul à avoir accès, et que tu chéries plus que tout au monde.
Mais tu devais bien finir par redescendre de ton nuage, parce que même en travaillant par ci par là, en se faisant loger, le besoin de stabilité fini par se faire ressentir et tu reviens sur tes pas, tu retournes en Australie.
Tu rends visite à ta tante, quelques jours tout au plus, de quoi trouver un travail et un logement.
C’est là que tu commences à t’entraîner pour devenir producteur, mais dans le tas on te propose aussi de t’entraîner sur ton chant, ton rap, ta danse.
Autrement dit, on te propose très clairement de devenir un idol, et l’idée ne te dérange pas tant que ça.
Leur monde est rude, mais il l’est partout de toute manière, alors autant aller dans un métier qui te plaît, par passion.
Donc tu t’engages, tu prends le risque, sur une année entière. T’as des capacités, sincèrement, tu t’améliores très vite, tu apprends plus rapidement que la moyenne, tant que t’as une motivation personnelle, tu peux décrocher les étoiles, sauf que ta santé n’arrive pas à suivre, et encore une fois, tu t’écroules.
T’es persuadé que tu ne peux pas y arriver, t’as peur de pas y arriver, de perdre du temps, de tout perdre.
Tu connais bien tout ça, ces émotions, ces pensées, cette spirale, mais cette fois t’es un adulte, tu n’es pas seul et la priorité de ton agence, c’est ta santé.
Alors tu finis hospitalisé, le temps de savoir ce qu’il se passe, et tu sors de là avec un diagnostic qui te surprend au même titre qu’il te déstabilise, comme si toutes tes fondations étaient brisées et que par dessus, la haine contre tes parents revenait à grand galos.
C’est leur faute.
C’est trop tard.
Maintenant tout ce que tu peux faire, c’est prendre des médicaments et endurer.
Ça t'énerve.
Ca te frustre.
Tu exploses, mais tu finis toujours par te calmer.
Alors tu t’entraînes, tu évacues, tu te donnes encore plus corps et âme pour y arriver, tu ne te permets aucune pause, tu veux prouver ta valeur à toi-même, tout pour toi-même, et finalement…
Pour ceux qui vont être sous tes directives.
Ton agence t’a redirigée vers les États-Unis, un label étant intéressé pour t’accueillir.
T’es personne pour refuser, mais en arrivant là-bas, tu as découvert tes collègues, tes membres, sept plus précisément, et toi, t’étais le huitième.
Le plus âgé.
Le plus décalé aussi, vu tes tatouages et tes piercings.
Mais ça avait le mérite d’annoncer la couleur, surtout avec un membre qui te connaissait déjà très bien.
Soo-Hyun était avec toi, et c’est tout ce dont tu avais besoin pour avoir un minimum de stabilité et construire des fondations avec les autres.
Tu as appris leur âge, leur caractère, leurs habitudes, tu voulais être le meilleur pour eux, même si parfois, ça devait clash.
Tu as assumé, tu as encaissé, tu préférais encore être le méchant, prendre tout pour tenter de faire barrière et ne pas les voir passer ce par quoi tu es passé, sans forcément réaliser que tu pouvais trop les couver, et finalement, il a fallu un long moment que tu deviennes plus laxiste, plus détendu, et que tu saches comment t’adapter à chacun, leur offrant la fondation stable que tu n’as jamais eu en échange d’un avenir prometteur, et ce dès vos débuts en 2060 en tant que groupe, en tant que Clouds of Madness, en tant que Mad.
Et pour toi en tant qu'Imber.
A ce jour, votre groupe gagne toujours régulièrement en popularité, et tu t'en sers afin de promouvoir les droits des hybrides lorsque cela t'est possible sur ton temps libre, mais aussi les droits humains en général.
C'est une chose auquel tout le monde devrait avoir accès à tes yeux, et ça te met hors de toi de savoir que c'est remis en question par certaines personnes dans cette grande ville.
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Siwoo et les membres
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- Résumé:
2057 - Vas en Corée pour voyager avec Soo-Hyun en Angleterre/Irlande, lui déclare ses sentiments
2058 - La phase la plus difficile pour Hyeon-Seo, Siwoo fait tout pour lui offrir une pause nécessaire et importante, quitte à en devenir violent
2059 - La pression devient compliquée pour Jisoo et même si Siwoo n'est pas des plus tendres, il cherche à l'aider autant que possible
2060 - Dispute avec Juwon, Siwoo prend sur lui et va s'excuser, son but n'étant pas de blesser malgré son caractère trop sanguin
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2057 - Soo-Hyun
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Même en t’entraînant quasiment non stop pour penser à autre chose, pour te dépenser, ton rituel depuis des années maintenant ne s’est jamais arrêté.
Tout le temps, dès que possible, tu as échangé avec Soo-Hyun, ta bulle d’air dans cet océan bien trop sombre.
Tu l’as tenu au courant sur absolument tout, il t’a aidé et supporté autant que possible, et tu as finis par lui faire une unique promesse : dès que possible, dès que ton agence acceptera de t’offrir quelques vacances, tu iras le chercher, et vous irez là où il le voudra.
Et vous avez attendu ce jour, ou du moins, toi tu l’as attendu avec une grande impatience, te demandant bien où est-ce que vous irez, ce que vous pourriez faire là-bas, mais c’était surtout une grande forme de hâte de le revoir. Ça faisait si longtemps, et tu ne doutes pas, qu’en vrai… il ne serait que plus beau que l’homme que tu as fini par découvrir au fur et à mesure des années à travers les photos.
Parce que oui, il t’aura fallu presque 10 ans pour comprendre et accepter le fait que c’était lui ta personne favorite, et personne d’autre. Que tu le voulais à tes côtés, et personne d’autre. Que tu voulais lui offrir le monde, et à personne d’autre.
Mais mieux vaut tard que jamais, comme l’on dit souvent, n’est-ce pas ?
Alors tu as attendu, avec patience, et enfin on t’a annoncé la nouvelle.
—
You’re going to the states in three months. Do whatever you want until then, Siwoo.Ton sang n’a fait qu’un tour, parce que cette simple phrase voulait dire trois choses à la fois : on était intéressé pour monter un groupe avec toi, tu avais des vacances et surtout, tu allais pouvoir le voir.
Ni une ni deux que tu as faits tes valises pour prendre le premier avion direction la Corée, n’annonçant même pas la nouvelle à Soo-Hyun, bien décidé à lui faire une surprise. Après tout, tu as son adresse à force de lui envoyer des colis, et il ne te suffit que de ton téléphone pour le rejoindre, frappant à sa porte comme si de rien n’était, puis attendant…
Jusqu’à ce qu’il ouvre.
Un sourire accroché à tes lèvres, tu ne penses pas avoir déjà vu quelqu’un passer par autant d’émotions à la fois, avant que tu ne te permettes d’abandonner ta valise derrière toi pour te rapprocher et l’enlacer.
—
오랜 세월이 흘렀죠.Tu es presque sûr d’avoir entendu un reniflement pour retenir des larmes, mais tu ne dis rien et attends simplement qu’il se détache de toi pour te redresser et attraper tes affaires, rentrant calmement le temps de quelques minutes finalement :
—
So, where we going?Brut de décoffrage, tu ne lui laisses pas le temps de réfléchir, pas le temps de peser le pour et le contre, de penser à ses affaires, tu fais bien comprendre que si tu es ici, c’est pour le faire voyager, comme tu lui avais promis, et alors que la panique monte jusqu’à son cerveau et qu’il cherche à aller faire ses affaires sous tes yeux hétéroclites qui le suivent tout du long, tu ne peux pas t’empêcher de rigoler.
Mais tu ne l’en empêches pas, tu lui laisses le temps, l’espace, tout ce qu’il souhaite, jusqu'à ce qu’enfin il se stoppe :
—
영국? 아마도 아일랜드?—
Why not both?Même si vous parlez tous les deux une langue différente, vous vous comprenez parfaitement, et à partir du moment où tu ne le vois pas refuser, c’est acté à tes yeux.
—
We’ll leave tomorrow morning.Sur un commun accord, vous partez donc le lendemain. Des étoiles dans les yeux, tu es satisfait pour ta part de retourner vers ce coin là de la terre, l'Irlande étant un des pays dont tu as le plus apprécié la culture sur ta première année de voyage. Que ce soit la culture celtique mais aussi la population qui est particulièrement accueillante à partir du moment où on s’y intéresse, tu n’as jamais eu à te plaindre.
Et tu espères que lui non plus.
Surtout que tu as tellement à lui montrer, tu le fais voyager partout à travers les deux pays, tu ne lui laisses quasiment pas le temps de respirer pendant 2 mois et demi, jusqu’à ce que Noël sonne, où tu imposes un arrêt.
Installé au bord d’une falaise de Jurassic Coast, ses yeux perdus sur l’horizon et la mer constamment en mouvement, c’est après une longue discussion à cœur ouvert dont vous avez le secret que tu lui avoues tes sentiments, tes yeux à toi perdus sur lui et uniquement lui.
Et à l’image que tu n’aurais jamais cru voir quelqu’un passer par autant d’émotion il y a 2 mois, tu n’aurais jamais cru que des mots puissent faire rougir quelqu’un aussi vite, mais ça t’attendrit d’autant plus, t’invitant même à te rapprocher de lui pour chercher à ne garder cette vision que pour toi, jaloux du soleil qui se permet de caresser sa peau avec sa chaleur à ta place, à tel point que ta déclaration nouvelle se fait clôre par un baiser timide, maladroit, mais aussi sincère que cela puisse vous être donné.
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2058 - Hyeon-Seo
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Ca ne fait même pas un an que tu as commencé à devoir apprendre à connaître et t’adapter aux membres, tu fais toujours de ton mieux, mais tu es quelqu’un de solitaire à la base.
C’est donc relativement contre ta nature, mais tu y arrives, à ta manière.
Tu essayes de rester disponible, de les rassurer, de les aider, de les conseiller, sans jamais être trop sûr de toi, mais surtout sans jamais vouloir vexer quiconque.
Sauf que la vie est rarement aussi calme, aussi juste, et avec votre période de trainee arrive le début de vos promotions en tant que groupe à venir. Vous avez encore un peu de temps, mais il n’est jamais trop tôt pour travailler sur votre popularité, et la pression se fait ressentir : les caméras, les appareils photo, les fans, les commentaires, tout est nouveau pour vous à ce niveau là, et alors que votre groupe aurait pu se rapprocher pour mieux tenir pendant cette période charnière, un élément en particulier a forcé l’inverse.
Effectivement, lorsque l’on parle de fan, on pense à ceux qui supportent, encouragent, gentiment.
Et on pense à ceux qui dépassent les limites, les bornes, et qui deviennent dangereux, littéralement.
C’est un phénomène que le monde entier connaît, certaines figures importantes de la musique ayant pu en subir les conséquences, mais on pense toujours que c’est loin de nous…
Jusqu’à ce que ça ne le soit plus.
L’information est tombée sur vous comme un choc.
Vous aviez déjà entendu parler de sa sœur, tu savais parfaitement à quel point il faisait attention à elle, il a toujours voulu l’aider, la protéger, c’est le genre de grand frère que l’on souhaite plus que tout au monde, le grand frère sur lequel on peut s’appuyer.
Le grand frère qui est triste de ne plus l’avoir à ses côtés.
Le grand frère qui ne pourrait pas supporter de la perdre.
Le grand frère qui n’a pas supporté la nouvelle.
Il s’est effondré de nulle part, à vos yeux, mais aux siens, c’était une réaction qui ne pouvait ni se questionner ni se contrôler, c’était venu de nulle part et c’est son monde qui s’est écroulé en un message, tu t’en souviens encore.
Sa sœur était à l’hôpital, ses parents avaient découvert qu’elle se faisait suivre par une sasaeng et qu’elle était en danger, mais n’ont pas agi à temps.
Elle s’est retrouvée seule, et elle n’a pas supporté la pression, le fait de se faire suivre, harceler, elle ne pouvait pas le supporter.
Et lui, il ne savait pas, il ne l’a finalement appris qu’avec la terrible nouvelle, et tu ne penses pas à ce jour avoir entendu quelqu’un crier aussi fort que lui.
Votre premier réflexe était forcément d’aller autour de lui et de savoir ce qu’il s’est passé, mais rien ne pouvait sortir de sa gorge, comme si la détresse, la terreur lui avait bloqué les cordes vocales si ce n’était pas pour crier sa douleur, et même si vous étiez dans le flou à cet instant là, vous n’avez pas quitté ses côtés, jusqu’à mieux comprendre.
Et dès que tu as compris de ce qu’il en retournait, tu as mis en priorité le fait de retourner monde et ciel pour qu’il puisse retourner en Corée, hors de question qu’il reste ici alors que sa famille a besoin de lui, alors que sa soeur a besoin de lui, vous, vous êtes secondaires.
Sauf que l’agence n’était pas d’accord avec ça et que la dispute que tu as eu avec ton manager était des plus violentes : t’en avais rien à foutre de te faire virer, c’était lui la priorité, que tu payes à sa place t’en as rien à branler, toutes les menaces et chaque parole envers toi tu les as ignoré jusqu’à ce que tu exploses.
Un coup de poing en plein dans la mâchoire, un mot de plus et t’allais vraiment le tabasser pour être aussi con et aussi peu respectueux.
Ton groupe, tes membres, c’est toi qui allais t’en occuper, et son voyage, il allait le faire, il allait revoir sa famille, même si c’était pour une situation aussi horrible que d’aller à l’enterrement de sa soeur, qu’ils le veuillent ou non.
Tu as payé le trajet, tu l’as accompagné, vous avez disparu autant de temps qu’il en avait besoin tandis que tu restais en contact avec les autres.
Et même quand il a remis en question sa capacité à revenir avec toi, tu ne l’as pas forcé, tu ne l’as jamais poussé à te suivre, parce que ce n’est pas ce que tu voulais, tu n’étais pas là pour être un tyran, tu voulais être un pilier.
Que ce soit pour traverser ce genre d’épreuve, en espérant ne jamais en avoir deux fois, ou en prenant leur défense, mais aussi en forçant leur liberté à revenir.
C’est dans cette même idée que tu as fini par trouver aux États-Unis, non pas sans être clair avec Hyeon-Seo :
—
I’m going back, but you. You come back when you feel better, or you don’t even come back at all. They’re dickheads anyway. Just call me.C’était ta seule demande : être au courant. Savoir, si tu dois le couvrir, si tu dois attendre, tu ne voulais pas être laissé dans l’inconnu, et tu lui promettais aussi de faire venir Jisoo et Juwon dès que possible pour l’aider, si il ne pouvait pas revenir entre temps.
Parce que malgré tout, tu t’y es attaché aussi, à Hyeon-Seo.
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2059 - Jisoo
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Les débuts approchent, vous le sentez tous, mais c’est aussi la pression qui arrive à son paroxysme.
La fatigue, les doutes, les questionnements, les regrets.
C’est une période charnière, difficile à traverser, et même toi qui cherches à être là pour les autres, tu t’éloignes, inconsciemment, avec la fatigue qui te ronge, les nerfs qui sont tendus.
T’as beau avoir savoir que ton état ne va aider personne, car tu restes le leader, tu n’y arrives pas tellement on te demande toujours plus, comme si tout le monde s’était mis d’accord pour passer par toi pour discuter avec les membres au lieu de les considérer, et plus souvent que l’inverse tu arrives comme une boule de colère, dépensant tout ton ressentiment dans la danse, ou encore à presque crier dans le micro, avant de t’effondrer dans les bras de Soo-Hyun.
Sauf que tu sais que dans ton groupe, il y en a des plus fragiles que toi.
Et même si tu n’as pas tant la tête sur les épaules que d’habitude pour t’occuper d’eux, tu as toujours un œil qui traîne pour vérifier leur état, surtout celui de Jisoo.
C’est le plus jeune, il se développe même encore à vos côtés, et tout ce que vous pouvez lui montrer, il l’absorbe comme une éponge, pour les transformer en quelque chose de plus sombre, de plus lourd : de l'autodépréciation.
C’est logé quelque part à l’abri des autres, à l’abri des regards, à l’abri des médias, à l’abri de l’agence, mais lorsqu’il est avec vous, ça se ressent. Vous ne pouvez pas passer à côté du fait qu’il a tendance à moins donner de son meilleur, à abandonner plus facilement, à être simplement plus triste de manière générale.
Et tu n’as pas osé lui demander, car tu sais que là où tu es lié à Soo-Hyun, lui est ami de longue date avec Juwon et connaît aussi Hyeon-Seo, comme un territoire interdit, tu leur as laissé de l’espace, de l’intimité, en assumant qu’ils pouvaient parler ensemble mais…
Tu as fini par réaliser que c’était bien plus complexe que ce que les apparences peuvent offrir le jour où, en allant voir Jisoo pour lui demander si il veut s’entraîner avec toi, c’est un désespoir inattendu que tu rencontres.
—
Why would I go with you? I won’t get better at it, anyway. Légèrement abasourdi par la révélation, mais surtout le cœur soudainement pris dans un étau, tu n’as pas réfléchi cette fois.
Tu t’es accroupi devant lui, comme pour te mettre à sa hauteur alors qu’il était bien trop occupé à fixer le sol assis sur la chaise, seul.
Et tu t’es adressé, à lui, et uniquement à lui.
—
Do you want to talk about it?Tu lui laisses le choix, tu ne veux pas le forcer, mais tu sens bien sa détresse, que quelque chose ne va pas, et que ça a traîné trop longtemps.
Tu avais tort.
Votre membre le plus jeune est fragile, il a besoin de chacun d’entre vous, et tu as refusé de le voir, sûrement par peur plus qu’autre chose.
Et il s’ouvre à toi, tandis que tu lui offres une oreille attentive et un regard bienveillant, ton visage aussi neutre et doux que cela t’est possible. Même lorsqu’il se met à pleurer, tu ne pars pas, tu ne l’abandonnes pas, tu te permets même de doucement essuyer ses larmes alors qu’elles ne s’arrêtent jamais, mais tu assumes que le contact le rassure dans un sens puisque plus le temps passe et plus il vide son sac, plus sa respiration ralentit et ses sanglots disparaissent pour laisser place à un petit enfant fatigué.
Comme tu le comprends, tous ces doutes, ces peurs, ce n’est pas qu’il ne veut pas, mais dans ce monde rempli d’alligator, lorsqu’on souhaite simplement mener une vie plus calme et exercer un métier par passion, se heurter à des murs en boucle est épuisant au même titre qu’inévitable, même si malheureusement triste.
Tu penses que vous y êtes tous passés, dans votre groupuscule.
Mais tu aurais pu, tu aurais souhaité le protéger de tout ça, sincèrement, et surtout en tant qu’enfant unique.
Mais en attendant, la vie l’a bien vite rattrapé et tout ce que tu peux lui offrir, c’est une épaule sur laquelle se reposer et quelques mots d’encouragement, en plus de compliments sincères.
Tu sais qu’il est parfaitement capable, au même titre que vous tous, en plus d’avoir des capacités qu’aucun de vous n’a. Il n’a rien à jalouser, et il n’a pas de quoi douter, mais si seulement l’être humain était si simple, ça se saurait…
—
You are always doing your best, and you progress so fast. You shouldn’t doubt yourself, Jisoo. We all look forward to what you can do and we are all really, really proud of you.Une fois plus calme, tu te redresses, ébouriffant affectueusement ses cheveux, avant de regarder autour de toi, comme cherchant quelque chose ou quelqu’un avec qui il pourra suffisamment se reposer.
Mais forcément que ton choix se dirige vers une seule et unique personne.
—
You should go see Juwon. Rest for the day, we’ll talk again tomorrow, alright?Un dernier sourire alors qu’il cherche à mimer ton expression, tu le sens plus léger, même si encore fragile.
Tu ne doutes pas que le temps fera son travail, mais pour ta part, ton travail sera de le soutenir et de le protéger, et tu jures d’y arriver, pour tout le groupe, mais surtout pour lui.
Comme un petit frère.
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2060 - Juwon
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Vos débuts ont explosé, vos entraînements ont payé, mais la fatigue est d’autant plus grande que pendant vos années de trainee et la pression énorme.
Cette fois, c’est vrai.
C’est acté.
Cette impression d’avoir enfin commencé, de devoir faire encore et toujours mieux, cette fois il n’est pas question de doute, de peur, mais bien de nerfs à vif, de discorde.
Votre groupe pourrait déjà être au bord du gouffre si vous n’aviez pas tous un but commun, tellement vous avez tendance à vous isoler le temps de redescendre, sauf qu’entre vous, chacun a son caractère, et si il y a bien quelque chose qui vous inquiète les uns et les autres…
C’est toi-même et Juwon.
Vous êtes des bombes à retardement, parce que tu es trop droit, trop à la recherche d’un contrôle constant, pour le groupe, pour son bien, pour son image, pour votre sécurité, et lui n’a pas la même vision.
Il a besoin de liberté, de pouvoir dire son mot, se défendre de lui-même, autrement dit, il n’a pas besoin de toi sur le principe, il est bien assez grand pour faire ses propres choix et les assumer.
Mais t’as du mal à lâcher la mainmise tellement tu culpabilises, tellement tu penses trop, en vérité, tu es terrifié à l’idée de les perdre, de tout perdre, et ça te rend tellement anxieux que ton aura est effrayante, pesante.
La moindre étincelle te fera exploser, tu le sais, et tous les médicaments du monde ne pourront pas retenir ce qui bouille au fond de toi tant que tu n’auras pas réussi à le faire sortir de ton système.
Sauf que c’est toujours là, comme une araignée qui attend le bon moment pour manger sa proie sur sa toile, et cette proie, ce n’est ni plus ni moins que celui qui craque toujours l’allumette.
Une fan trop insistante, un incident avant un concert, c’est la sécurité de tout le monde qui a été mise en péril alors que Juwon a cherché à protéger Jisoo de la foule.
Effet boule de neige, plusieurs personnes sont tombées, et même si personne n’a été blessé, une seule égratignure et ça aurait pu être la fin.
Instantanément.
Même tous tes arguments n’auraient pas suffit.
Tu l’as vu venir à une vitesse folle et dès que vous vous êtes retrouvés dans les coulisses, à l’abri des regards, c’est comme si une explosion était arrivée en plein visage du plus grand, prenant peu en compte votre différent de taille pour l’attraper par le col et le plaquer contre le mur, toute la colère plaquée sur ton visage fermé, comme si ton adolescent intérieur était ressorti à une vitesse spectaculaire pour lui rendre une visite.
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You proud of yourself? You are fucking DUMB. You could have got us all FIRED, but all you could think of was that it was your job when it fucking wasn’t. You are an idol for fuck’s sake, not a goddamn bodyguard, keep your feelings for your stupid little brain and try to think for once!Étonnement, tu contrôles quand même tes mots. Tu ne l’insultes pas de toutes les manières que tu connaisses dans toutes les langues possibles, même si l’envie ne te manque pas.
Et tu sais que l’envie ne lui manque pas non plus, parce qu’il te répond instantanément après avoir détaché ta prise sur lui, cherchant à te toiser de sa hauteur, mais tu ne t’écrases pas le moins du monde, ton ego bloqué contre un mur.
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내가 어떻게 했어야 하나요? 그들이 그를 다치게 놔둘까요? 젠장, 네가 리더라니 믿을 수가 없어.T’es blessé, au même titre qu’il l’est, parce qu’il tape là où ça fait mal, en plus d’appuyer ses mots avec ses gestes, te repoussant dans tes retranchements autant physiquement que mentalement.
Et tu cèdes tellement facilement à la violence.
Mais tu ne veux pas le frapper, surtout pas, alors de peu, tu te retournes pour frapper le mur de ton poing avant de partir, fumant de rage.
Tu refuses de le voir avant le concert, vous réglerez le problème en revenant.
Au moins, le concert se passe bien, même si ta main te fait bêtement mal et que le maquillage dessus cache à peine la rougeur sur tes phalanges.
Tu as même l’impression que le public a d’autant plus apprécié votre rap à toi et Juwon, possiblement parce que puiser dans une émotion aussi forte que la colère quand on ne chante pas mais qu’on doit cracher des mots, c’est plutôt un bon moyen de rendre plus impactant votre prestance.
Mais tu aurais préféré t’en passer, et à la fin de l'événement, sur le chemin du retour avec comme seule hâte de se doucher pour aller dormir ensuite, tu n’arrêtes pas de cogiter.
Tu comprends sa réaction, tu sais pourquoi il a agi ainsi, et tu préfères qu’il l’ait protégé, mais tu as tellement paniqué.
Tu as perdu le contrôle, tu t’es laissé envahir par tes émotions, rongé même, et tu regrettes.
Tu culpabilises.
Sauf que les excuses, ce n’est pas spécialement ton fort, et tu n’es pas sûr de comment on engage ce genre de conversation, alors dans une discussion proche d’une demande d’aide, tu cherches conseil auprès de Soo-Hyun, cherchant à faire le tri dans tes pensées par la même occasion.
Et finalement, il t’offre le meilleur conseil qu’il aurait pu :
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Just be yourself.Sur le coup, tu t’es dit que c’était bien ridicule. C’est le fait d’être soi-même qui t’a mené jusqu’à ce problème, alors comment ça pouvait être une solution ?
Mais avec du recul, ton domaine a toujours été l’improvisation et les discussions à cœur ouvert, pas les discours préparés à l’avance sans aucune sincérité.
Alors la première chose que tu as faite en sortant de la voiture, c’est de l’attendre vu que vous aviez été séparé en cours de route.
Vos yeux se croisent, et tu sens qu’il n’a clairement pas envie de remettre ça sur le tapis, sûrement parce qu’il pense que tu vas rajouter une couche, mais pourtant…
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죄송해요. 당신은 잘했고 그를 보호했어요. 제가 과민반응을 했어요.Clairement moins à l’aise en coréen qu’en anglais, tes paroles sont moins fluides, mais pas moins honnêtes pour autant, et si tu parles dans cette langue qui n’est pas natale pour toi, c’est simplement pour que vous puissiez vous comprendre.
Parce que tu assumes tes conneries, et que tu n’es pas parfait.
Tu n’es qu’un humain.
Mais tu sais qu’il est humain aussi, et que dans cette humanité, peut-il avoir de la rancune qui prendra du temps de passer, mais il aura aussi la patience de te pardonner lorsqu’il en trouvera la force au fond de lui, et toi, tu attendras autant qu’il le faut.
Parce que c’est toi le véritable idiot, dans cette histoire.