Si on te demandait de te d’écrire, tu dirais sûrement que t’es juste un sacré connard. Ou que tu en as juste rien à branler. Ce qui n’est pas faux, mais pas totalement vrai non plus. Pas pour rien que tu te retrouves aujourd’hui à devoir jouer aux gentils toutous. T’as voulu faire le con et jouer aux héros, alors que tu aurais juste dû t’occuper de tes couilles. Mais ouais, ça te fait chier de l’admettre, mais fond, t’es pas un mauvais gars.
Tu hurles, tu cognes, tu grognes, mais t’es le premier à courir au front si c’est pour sauver les arrières d’un innocent. T’es comme ça. Le genre à agir plus sur un coup de tête que vraiment réfléchir avant de parler. On te le reproche souvent ça d’ailleurs. Faut dire que t’es pas du genre à prendre des pincettes quand tu ouvres ta gueule.
T’es fier, trop fier. Parce que tu sais ce que tu vaux, que tu connais tes points forts et tes faiblesses et que tu sais parfaitement jouer avec. Et puis même si tu abuses, qu’on vienne te fracasser ou non, tu sais que tu finiras toujours par te relever. Après tout, tu l’as toujours fait jusqu’ici. Pourquoi ça changerait ?
Mais t’es pas complètement con non plus. Ton petit séjour au Mexique t’a bien fait comprendre que tu voulais pas y retourner. Alors tu as appris à fermer un peu plus la gueule et acquiescer en silence comme un gentil petit garçon.
Partir en mission, faire des patrouilles ou encore t’occuper de la garnison, te gonfle énormément. Et tu fais aucun effort pour le cacher. Mais tu finis toujours par bouger ton cul. Ce n’est que lorsqu’on te propose de casser des têtes que tu te montres réellement enthousiaste. Ou pour tirer un bon coup. Le reste ?
T'es un provocateur. T'aime bien parfois foutre un peu la merde et pourtant t'aime pas te prendre la tête. À croire que tu sais jamais vraiment ce que tu veux. Mais bon, trop réfléchir, c'est pas trop ton truc, t'es impulsif et même un peu imprévisible. Avec tes proches ? T'es vachement protecteur et même possessif.
Redécouvrir ta ville natale après tout ce temps, te rends un peu nostalgique. Il y a eu pas mal de changement depuis que tu as quitté les rues. Aussi, toi qui a jamais vraiment eu l’occasion de vivre une vie normale, tu te surprends parfois à mater les gens, te demander ce que ça fait en vrai. Ce que tu serais devenus autrement...
2029Tu n’as pas vraiment de souvenirs de ta petite enfance. Tout est sombre et embrouillé dans ton esprit. Tu sais en revanche être né le 10 juillet 2029, à 20h01, quelque part à New York City. Tu l’as lu une fois quelque part dans ton dossier. Ton nom était différant aussi, plus humain : Rowan Vargas. Ça te fait d’ailleurs tirer un sourire aussi mélancolique que sarcastique. Après tout, tu saurais à peine comment l’écrire désormais.
Que dire sinon ? Tu vivais dans une rue délabrée, bourré de toxico en tout genre. Ta mère en était une, entre autres. Ouais, t’as pas énormément souvenir d’elle. Tu peines même à repeindre son visage dans ta tête. Et c’est peut-être pas plus mal au vu de son état. Ton père ? Tu l’as jamais connu. Et vu tous les allers-retours de mec pas forcément fréquentables dans votre appart, pas sûre qu’elle-même ait su qui il était.
2041T’allais gentiment sur tes 12 ans quand les gros bras d’un mec de la mafia revinrent péter un plomb chez toi tandis que ta mère était incapable de repayer son dû. C’était pas la première fois, ni la dernière. D’habitude, tu te contentais de te faire oublier dans un coin de la baraque, le temps que ça passe. Mais cette fois-ci t’as voulu jouer au con et tu t’es fait remarqué.
Malheureusement ou pas, tu sais pas trop, un marché peu scrupuleux s’était déjà mis en place dans l’ombre avec l’ascension des labos de chroma. Ils leurs fallaient toujours plus de rats et j’en étais un tout trouvé.
Le pire, c’est qu’au début, ça te paraissait pas trop mal comme deal. Ta mère avait pu racheter une partie de sa dette pendant que toi tu t’étais nourris et logés chez l’habitant. D’ailleurs, on s’était jamais aussi bien occupé de toi. Bref, limite, tu vivais ta meilleure vie, jusqu’à que les premières expériences viennent.
On commença par te donner des gênes d’un putain de bouc des montagnes, le Markhor. Super. Ils auraient pas pu choisir un truc plus classe ? Franchement. Bref. T’as bien galéré, surtout lorsque tes cornes ont commencé à pousser sur ton crâne. Tu te souviens encore de la douleur, complètement insupportable par moment. Au final, ton corps a mis environ quatre ans à complétement assimiler ces gênes alors que t’étais en pleine croissance. Entre temps, on te donna une nouvelle identité, plus adapté à ta nouvelle condition : Deimos.
2046Tu pensais être enfin tranquille et bientôt sortir de ce trou. Mais non. Les mec n’en avaient pas totalement fini avec toi. On décida de te foutre des gênes de scorpions maintenant. Fuck. La transformation était en revanche un peu moins galère que la première. Après tout, c’était pas ta tronche qui était directement impactée. T’avais 17 ans.
2053T’étais toujours un rat de laboratoire. On avait même prévu de te foutre un énième gêne dans les veines. Mais finalement le projet fut abandonné. Sur le moment, t’avais rien compris, mais c’était le cas des infectés qui commençaient à inquiéter les labos. Du coup, la question s’était posée : risquer de te foutre en l’air ou non.
Un mec a finalement préféré se faire des couilles en or en te vendant à un gars de la MDA. Tu allais sur tes 24 ans.
La MDA parlons-en. C’était un autre trou à rat. Mais cette fois, tu pouvais t’exprimer un peu plus librement. La violence ne t’avait jamais fait peur, t’étais un peu né dedans. Au contraire, ça te défoulait de fou de pouvoir casser des têtes.
2058Tu t’es fait un tite réputation dans l’arène. T’es pas le champion, mais clairement un des favoris désormais. D’ailleurs, ton proprio faisait en sorte que tu sois le plus présentable possible. C’est lui qui te força te percer les oreillers, te tatouer le dos ou encore te foutre des implants au dent. Le but c’était qu’on te remarque de plus en plus. Histoire que les friqués qui venaient te voir, veuillent bien claquer encore quelques billets pour passer du bon temps avec toi.
Rien de tout ça t’était foncièrement agréable ou désagréable. C’était ta vie et tu profitais de te tirer des bons coups quand t’en avais l’occasion.
2063Tu allais fêter tes dix ans dans l’arène. Rien que ça. Ça t’as d’ailleurs foutu un sacré coup de vieux en le réalisant. Ça t’as aussi forcer à te remettre un peu en question. Après tout, le combat c’est bien, mais ça devenait redondant. En plus, les couillons d’humains qui s’amusaient à te regarder de haut commençait sérieusement à te taper sur le système. Tu t’imaginais de plus en plus à leur venir leur broyer les os si l’occasion se présentait.
Et l’occasion se présenta.
Contre toute attente, un groupe décida de venir s’attaquer à la MDA pour libérer le plus d’hybrides possibles. Si au début t’étais assez perplexe par leurs venues, les considérants même presque comme une menace, tu finis par saisir l’occasion lorsque tes gardiens eurent le malheur de se pointer au même moment.
T’oublieras sans doute jamais cette sensation de bonheur et de satisfaction en les sentant ainsi à ta merci. Car après tout, tu ne t’étais pas contenté de les tuer. Non, tu voulais voir et sentir la peur dans leur regard, les faire souffrir et amèrement regretter d’avoir ainsi croiser ta route.
Tu en oublias presque ta situation. Heureusement, un mec ou une miss, tu sais plus trop, finis par te ramener à la réalité, te poussant à fuir les locaux.
Tu étais libre. Enfin libre. Tu le pensais. Mais Destiny est une pute.
Car ouais, l’histoire ne s’achève pas lorsque tu quittes finalement l’arène et son bâtiment pour vivre des jours heureux. Sortir était une chose, maintenant fallait encore par se faire prendre. Et autant dire que les agents du secteur avaient rapidement été alerté de la situation. Une chasse sans pareille avait pris place dans les ruelles alentours avec un quadrillages serrés prenant aisément les quelques trainards aux pièges.
Tu étais parvenu à te glisser à travers. Tu étais proche du but. Quand tu captas finalement dans ton champ de vision un groupe près à se faire prendre. T’hésitas quelques secondes avant de prendre une décision fatidique. Tu sais pas vraiment ce qui t’as pris de vouloir de nouveau jouer au con. Après tout, ça t’avais jamais réussi jusqu’ici. Fallait-croire qui te restait un brin de conscience ou que t’étais juste bien plus stupide que tu le pensais.
Dans tous les cas, tu fis en sorte que la patrouille te remarque toi, ouvrant ainsi une ouverture pour les autres fuyards. Et t’es doué, très doué même selon toi. Mais pas au point de pouvoir te sortir d’un tel traquenard. Sans surprise, les mecs finirent par te rattraper et te neutraliser. Ta seule chance dans l’histoire c’était que leurs balles n’étaient pas venue capter un de tes points vitaux. T’étais en vie, mais pour combien de temps ?
Quand tu revins à toi, t’étais déjà dans un fourgon blindé qui te ramenait droit au Mexique. Le camp de redressement, t’en avais entendu parler. Tu pensais les rumeurs exagérées. Tu te trompais lourdement.
T’y as passé qu’un petit mois là-bas. Et c’est hors de question que tu y refoutes les pieds. Alors ouais, tu fermes ta gueule et acceptes ta nouvelle mission. Jouer au gentil petit toutou n’a jamais été ton fort, mais c’est toujours mieux que le Mexique ou le labo. Et puis, si ton rôle consiste à traquer et taper du déviant, franchement, tu vas pas t’en plaindre.
Tu as alors 34 ans lorsque tu deviens le tit nouveau de la BTD, le 3 novembre 2063.- RESUME:
- 2029 : Naissance, le 10 juillet, sous le nom de Rowan Vargas.
- 2041 : Vendu à Chroma pour rembourser des dettes de sa mère. On lui donne des gênes de Markhor et un nouveau nom : Deimos.
- 2046 : On lui ajoute des gênes de scorpion
- 2053 : On annule sa 3e hybridation à cause des cas des infectés devenant de plus en plus inquiétants. Finalement, il est venud à la MDA.
- 2058 : Devient un hybride combattant favori, son maître soigne son apparence.
- 2063 : Est l'un des hybrides libérés lors de la descente dans l'intrigue 3. Il se fait néanmoins prendre directement après avoir aider un autre groupe à s'enfuir. Il du coup envoyé au Mexique, pour redressement, pendant un mois avant d'être transféré à la BTD.