Irascible et grincheux, tel et la caractère que l'on te donne, tu ne supportes guère la compagnie d'autrui et encore moins quand c'est sans intérêt.
Tu préfères de loin la solitude, te plonger dans la pratique d'instruments musicaux pour extérioriser tes émotions, pas souvent folichonnes au vu de ta condition d'hybride, de ta vie et de ton passé de manière générale, tes rares échanges se limitent au travail, une image avenante et charmeuse au premier abord, mais en vrai tu les exècres tous autant qu'ils sont, humains comme hybrides.
Ta confiance tu ne l'accorde à personne car tu as bien comprit qu'elle n'avait de valeur que pour qui y accorde de l'intérêt c'est à dire justement... personne, et te fichant royalement de tout ce monde tu ne la donne toi même que dans des clauses que tu puisse utiliser dans ton intérêt.
Des sentiments positif ? L'ivresse d'un bon vin, la quiétude d'une nuit en apparence calme dans Central park et encore, l'excitation de la chasse quand un humain douteux croise ta route.
Tu es nocturne et vigilant de par l'insécurité de la nuit dans laquelle tu te sent plus libre de faire ce que tu veux, comme tu veux, mais même ça c'est une liberté illusoire.
On peut par exemple te retrouver dans tout bar de Chinatown munit d'un piano en libre-service, bien que tu sois pour le moins asocial, tu aimes partager ta musique et tu évites de déranger ton propriétaire actel vu que tu as tendance à vivre la nuit et à le croiser au petit matin quand tu rentres, sachant qu'il bougonne volontiers sur ta propension à fumer.
"De toutes façon je suis un hybride et je crèverais surement avant toi, qu'est-ce qu'il peut m'arriver de pire ?"
Tel est ton leitmotiv, et puis si il n'est pas content il avait qu'à te laisser où il t'as trouver, non ? En vrai tu lui es redevable, tu aurais pu tomber sur pire, mais c'est le genre de petite disputes qui revenait de temps en temps, il te veillait non pas comme une mère poule mais presque.
Côté cœur le néant, pas que tu n'aimes pas les femmes ou que tu sois asexuel, mais ne mêlait pas travail et vie privée, de plus tu restais souvent dissuasif et tu n'étais pas du genre à t'attendrir pour peu de choses, en bref un vrai crève-cœur pour peu qu'une femme essayait de s'intéresser à toi.
Qu'est ce que vivre si ce n'est chaque jour faire un pas de plus vers la mort ? Toute rencontre mène à une séparation, et tout commencement mène à une fin.
-----2033-----
Né en laboratoire suite à l’expérimentation des gènes de panda roux sur tes parents, tu es en quelques sorte un ‘’miracle de la science’’ et qui, mis a par ta pilosité rousse, te voit affublé d’oreilles et de la queue du dit animal que tu camoufle souvent sous une capuche. Ton enfance est en somme classique pour un cobaye de laboratoire, on a décidé de t’apprendre les arts de la table pour servir en restauration, ainsi que l’usage d’instruments de musique tel que le violon et le piano.
Ta vie sociale en temps qu’hybride de labo ? La docilité et l’innocence d’un nouveau-né, très vite teinté de mauvaises disputes avec d’autres hybrides se sentant supérieur de par leur gènes, de la persécution discrète car ‘’un panda c’est juste mignon’’ et on te mit rapidement à l’écart, ne sachant que faire de ton caractère qui se développait négativement.
-----2051-----
18ans plus tard, toi Clyde, qui aurait pu être si raffiné et correspondre à ce pour quoi l’on t’éduquait, on ne savait pas trop quoi faire de toi. On te mit en animalerie, avec ton mauvais caractère indiqué pour ne pas décevoir la clientèle, jusqu’au jour où se posa sur toi le regard de cet homme.
‘’Un hybride agressif hein ? Pourquoi pas, si tu sais te battre tu pourrai servir à quelque chose’’
L’individu n’avait clairement pas de bonne intentions pour ton avenir, et tu le sentait, te braquer l’amusait et renforça la conviction de son choix, ce contre quoi toi, pauvre hybride impuissant de par son statut, ne pouvait pas lutter.
Tout d’abord cette pourriture se servit de ses hommes de mains, pour te bousculer de plus en plus violemment, te rendre encore plus agressif, voir grandir la ‘’bête’’ qu’il voyait en toi prêt à rendre coup pour coup, à frapper le premier, frapper à mort pour survivre.
Évidemment tu n’aimais pas ta situation, tu ne voulais pas non plus crever par pur instinct, et même dans le but de crever les yeux de cette ordure et de le voir s’étouffer avec sa langue.
Bien que tu aurais aimé faire autrement, tu n'avais guère le choix, tu fis ce pour quoi on t'avait préparer dernièrement, le massacre d'hybrides.
On te surnomma bientôt "l'éventreur" en raison de tes accès de violence et ta tendance à saisir n'importe quel objet qui te tombais sous la main pour faire des blessures létales, violence due en partie à des drogues que ton geôlier te faisait administrer, tu développa d'ailleurs une addiction à la nicotine car fumer t'aider à te calmer pendant des moments à vide et c'est une des rares choses que l'on t'accordais.
Combien de temps cela dura ? Tu l'ignorai à vrai dire, les cicatrices sur ton corps se cumulaient, ton propriétaire eu l'idée de les camoufler par des tatouages pour te donner un air encore plus "rebelle et sauvage" en bref il te customisait comme il l'aurait fait avec une voiture.
-----2055-----
Les années passèrent sans vraiment que tu t'en rende compte, un jour, un hybride te glissa quelques mots.
'Est-ce une vie digne de massacrer tes semblables ? N'as-tu pas d'autres qualités que ta force, une fierté ?"
Fierté ? Dignité ? Etait ce vraiment important ? Tu étais juste sur d'une chose, si l'occasion se présentait...
Justement, elle se présenta, d'une manière plutôt inattendue. Une fuite de gaz, un mégot mal éteint dans le salon, un incendie se déclara dans la maison. Le propriétaire, bloquer par les flammes fini par bruler comme le porc qu'il était, asphyxier par la fumée qui se dégageait et l'impuissance du peu de personnel présent à cette heure nocturne. Et toi alors ? Tu n'étais pas une priorité pour le coup, on t'ignorait et tu en profita pour sortir de la bâtisse sans réel désir d'intervenir.
Pompiers et police arrivèrent, tu n'avais nul part où aller, de toute façon tu étais exténuer et meurtris de ton dernier combat. L'enquête fut menée, le propriétaire était juste un gros crétin, quand à toi, c'était retour à l'animalerie, case départ mais au moins tu pourrai t'y reposer.
Mais ton repos fut de courte durée, l'animalerie avait garder ton historique et savait ce que les laboratoires avaient décidés pour toi. Une nouvelle fois, on vient t'acheter, l'homme se présenta comme se nommant Charles, il faisait partie d'un groupe nommé Unity qui respectait les hybrides et les aidaient à trouver une place décente dans la société.
Cela te paraissait trop beau, mais ce Charles était têtu et tu n'avais pas vraiment le choix visiblement. Il te trouva un poste de serveur dans un restaurant de Chinatown et t'hébergea chez lui, te laissant une grande liberté ainsi que le loisir de pratiquer les instruments que tu avais appris à maîtriser avant, autant chez lui que dans ce restaurant qui officieusement servait aussi à nourrir des hybrides dans des situations plus difficiles.
-----2062-----
Nouvelle vie nouvelles habitudes, sept ans déjà que tu jouissais d'une vie pour le moins normal, tu travaillais comme serveur sans rechigner à la tâche après tout c'était mieux que de se battre dans des combats clandestins, néanmoins tu gardais la fâcheuse habitude de fumer, tu t'en étais même accommoder.
Parmi tes nouvelles habitudes, tu aimais particulièrement errer le soir dans Central Park, profiter du calme ambiant et de la végétation qui changeaient agréablement du tumulte de la ville. Chose peu rare, des hybrides se faisait malmener par des humains, et alors la situation pouvait mal tourner.
Par solidarité pour tes semblables, tu essayais de désamorcer la situation, proposant une cigarette à l'opportun pour le distraire et donner l'occasion à l'autre hybride de fuir. Cas plus rare, tu camouflais tes traits, rabattant ta capuche sur ta tête et vérifiant si il n'y avait pas les foutus drones de surveillance de Humanis et tu lâchais la bride à ta colère, arrivant derrière le voyou et utilisant ce que tu avais appris pour l'assommer.
C'était chose risquée, mais aussi exceptionnel, pour le moment tu touchais du bois en espérant ne pas te faire choper, surtout que quand ça arrivait tu allais squatter dans d'autres coins du quartier ou tout simplement tu restais chez Charles sans plus t'expliquer sur les raisons de ton enfermement du moment.
Ton avenir ? Vivre tout simplement, c'est ce qui te convient le mieux chaque jour, chaque nuit, survivre à tout ce système malsain et vivre chaque instant comme le dernier, comme si rien d'autre n'avait d'importance.