FORUM RPG MAÎTRE - HYBRIDE BASÉ SUR UN CONTEXTE DE REVOLUTION
2063. Il y a maintenant un petit peu plus de quarante ans que l’Homme a délaissé son humanité au profit d’une science infâme devenue banalité. New York est la ville la plus puissante du monde grâce aux expériences menées par la firme Chroma qui reste encore à ce jour le seul laboratoire apte à créer ce que l’humanité a décidé de nommer hybrides. Êtres mi-humains mi-animaux ils sont le fruit d’une avarice gouvernemental face au déclin de l’humanité ; cependant l’Humain n’a pu s’arrêter en si bon chemin et toujours plus cupides de cette science divine ils ont réduit ceux qui étaient avant leurs égaux en esclavage dans le seul but d’assouvir cette volonté de dominance.
SIXTINE
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CASSIEL
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new york times
Octobre 2024
Event non canon Halloween en cours.
29 sept 2024
Fin Event canon appel à l'ordre.
01 juil 2024
Fin de l'Intrigue 3.
01 juil 2024
Réécriture guidebook.
01 juil 2023
Mise à jours des scénarios.
18 mars 2024
Lancement de l'Intrigue 3 et Automne.
updates des annexes
01 juillet 2024
Ajout de l'intrigue 3 et de ses conséquences.
01 juillet 2024
Mises à jour du côté de la BTD, nouvelle branche déviante et précisions sur l'infection.
NOS MEMBRES RECHERCHENT
• Octavia recherche son grand frère. • Hedda Osmund recherche des bénévoles et salariés pour son refuge. • Sun-Hi Moon Pak recherche des membres de My Hybrid Legend. • Norman Withers recherche sa fille. • Noah recherche le responsable de la mort d'Elian. • Mariah Soledad recherche sa famille. • Hope Nightingal recherche son patron. • Zelda Wick recherche un collègue de travail. • Svana Vigdisdottir recherche son ancien amant.
Humanis : Des nuisibles qu’il vaut mieux éviter sans trop les ignorer. Comme dans une chasse, il faut toujours garder un œil sur l’ennemi. Déviants : Beaucoup trop extrémistes et sanguinaires, ils font exactement ce qu’ils reprochent aux humains et légitiment ça au nom de la cause. C’est nous contre eux, point barre. Unity : Des idéalistes. Des enfants jouant dans la cour des grands, éternellement prit entre deux feux. Au moins ils ont le mérite de rester fidèle à leurs idéaux et de garder espoir. Eux … Hybrides : Parfois je les envie. Si cela avait été possible, j’aurais sans hésiter troqué mon actuelle et misérable liberté pour retrouver mon ancienne vie, ma famille Young et leur maison. Mais hélas ce n’est pas possible. Alors oui parfois je les envie. Humains : Bien trop différents pour avoir un réel avis général. Une chose de sûr, bien peu d’entre eux méritent le châtiment réclamé par les Déviants.
SIGNES DISTINCTIFS
De race Lapin Blanc Danois (ou LBD pour l’acronyme au labo) cette hybridation se traduit par la présence d’une paire de longues oreilles blanches au sommet d’un crâne à la chevelure écarlate. Des yeux bleus, des tatouages rouges tribaux sur le torse, le bras gauche, la cuisse gauche et le dos ajoutés au gré des années. Grande au point d’atteindre le mètre 80 sans difficulté. Bien plus musclée que la moyenne, ses cuisses vous explosent une pastèque en quelques secondes ! Un teint hâlé et une silhouette très athlétique. Son hybridation lui offrant de confortables avantages à la course et au parkour, sa forme physique s’en ressent. Sa tignasse couvre complétement sa nuque, dissimulant la cicatrice causée lors de l’extraction de la puce géolocalisée, de laquelle tombe une très longue mèche jusque sous les fesses. Question tenues vestimentaires, elle priorise ce qui reste proche du corps, qui ne risque pas d’entraver ses mouvements lors des courses ou de se coincer quelque part. Si possible dans les tons blancs, noir ou rouge. Mais pour les grandes occasions elle sait également faire honneur à ses comparses, se mettre sur son 31 et se présenter dans d’élégants costumes trois pièces dérobés dans l’une des nombreuses boutiques chics de New York.
Ce sont à peu de choses près les adjectifs qui ressortent le plus souvent à son sujet. Un large panel de personnalités réunies dans un seul corps. Sympathique oui, de nature à sourire pour tout et pour rien, elle rit facilement et se moque avec autant d’aisance sans – hélas – se rendre compte que cela peut provoquer une quantité astronomique de problème ensuite. Son humour bas de plafond lui a souvent valut des railleries, qu’elle n’hésite maintenant plus à renvoyer avec une délicate répartie souvent cinglante, n’hésitant pas à taper sous la ceinture pour plus d’efficacité. Impulsive, toujours à réagir au quart de tour, à faire avant de réfléchir et souvent regretter ensuite. Elle a constamment l’impression de courir après le temps, que chaque seconde compte et qu’il n’y a pas un instant à perdre quant il faudrait plutôt se poser et réfléchir pour justement optimiser ce temps. Elle pense toujours à ce qu’elle aurait pu faire si elle avait été plus rapide. Brutale, primitive, sanguine, choisissez le trait que vous préférez. Si elle rit facilement, elle s’énerve également avec la même facilité. Une injustice à ses yeux, une insulte, une remise en question de sa loyauté ou de son intégrité et vous devrez faire face à une colère brutale, avec menaces et grossièretés à foison ; et peut-être même des agressions physiques. La loyauté justement, si son passé avant l’arrivée chez les Déviants reste volontairement trouble, nimbé de mensonges et d’approximations, il n’y a aucun doute à avoir concernant sa loyauté à la cause hybride. Toujours volontaire pour les courses, vols et autres cambriolages, elle rechigne à utiliser la torture et la violence gratuite contre des innocents. Même s’il s’agit de misérables humains, selon les mots de certains. Rancunière ensuite. Très rancunière. La confiance étant quelque chose d’extrêmement fragile, qui prend très longtemps à bâtir et se brise en un claquement de doigts. A ses yeux, de votre niveau de complicité découlera le niveau de fiabilité qu’elle pourra vous accorder. Et briser cette confiance vous placera aussitôt dans sa liste noire, parmi les nuisibles et les pires crapules que ce monde pourri a pu voir naitre. Et vous y resterez longtemps, très longtemps, vraiment très longtemps. Excellente cuisinière. Pas vraiment un trait de caractère ou de personnalité mais il y a peut d’hybrides parmi les déviants qui manie et aime manier aussi bien l’art des fourneaux. Peut-être pas au point de concurrencer Queen mais nul doute que son expertise dans le domaine, acquise durant de longues années chez les Young, lui valent maintenant une reconnaissance toute particulière parmi ses pairs. Quelqu’un de bien nourrit sera également bien plus agréable, respectueux et poli envers la personne qui le nourri. En extrapolant un peu il est même possible d’y voir une certaine forme de manipulation par l’estomac. Huhuhu. Et enfin menteuse, un trait qu’elle a dû s’approprier pour intégrer les Déviants. Cacher son passé, mentir, user de masques et de faux-semblants afin de s’attirer les faveurs de ces extrémistes brutaux. Car sans eux jamais elle n’aurait pu survivre, alors autant que possible elle leur disait ce qu’ils avaient envie d’entendre. Voulant de son mieux protéger la famille humaine qui l’avait recueillit et leur mémoire, elle n’hésitait pas à maquiller son passé en une épopée révoltante et brutale, où de sinistres inconnus auraient subi le courroux que toute leur espèce méritait.
HISTOIRE
« Aller ma grande, tes nouveaux maitres t’attendent. »
La grille se referma sans douceur à peine ai-je quitté l’étroite prison métallique de l’animalerie. Devant moi, un couple d’humains discutant avec le propriétaire. Un échange de carte bancaire plus tard j’étais entre leurs mains plutôt qu’entre les siennes.
« Bienvenue dans la famille Young, Helena. »
C’était mon nom, celui qu’ils avaient choisi pour moi afin de remplacer le matricule attribué à la création dans les labos de Chroma. La fin d’une vie et le début d’une autre. Pour tout vous dire je ne savais pas quoi en penser. Ces gens venaient de m’acheter comme on achète un meuble, et pourtant ils restaient gentils et attentionnés. Les années passèrent en leur compagnie et je n’ai pas honte d’avouer avoir aimé cela. Même la présence de leur gosse fut une période de bonheur. La cuisine, le ménage, le repassage et garder le jeune William lorsque ses parents devaient s’absenter quelques jours. Mon seul regret : n’être jamais parvenu à l’aider dans ses études. J’eus beau me pencher sur ses livres, ses cours, ses notes je ne comprenais rien. Alors à la place il avait droit à mes meilleurs plats. Ne dit-on pas que l’esprit fonctionne mieux une fois le ventre plein ?
« Helena c’est bientôt prêt ? Je ne peux pas me permettre de rater ce rendez-vous. » Interrogea Christopher Young en mettant sa cravate devant le miroir de l’entrée. « William dépêches-toi de descendre ! Tu finiras plus tard ! » « Détends-toi chéri, si tu commences à stresser tu vas te remettre à hésiter et les investisseurs n’auront pas confiance. Ton discours est déjà parfait, tu vas assurer. »
C’était la nuit où tout a basculé. Ce soir-là j’avais fait un succulent risotto aux épinards et aux poireaux, avec un peu de mascarpone pour la sauce et une poignée de roquette en fond d’assiette. Cela n’était pas mon chef d’œuvre mais sans aucun doute l’un des meilleurs, il n’y avait qu’à voir le visage de William descendant des escaliers et son sourire grandissant à chaque nouveau pas, guidé par l’odeur chatoyante embaumant la cuisine. Cela valait toutes les félicitations, et dans mon tablier blanc je ne pouvais que lui indiquer d’un mouvement de tête complice la direction de la table plutôt que des fourneaux. Brave garçon. Ce soir-là, tout se passa pour le mieux. Le maitre sortait de plus en plus souvent après diner ces derniers temps, cela avait un lien avec les prochaines élections d’un parti politique proche de Chroma. Et cela le rendait de plus en plus nerveux à mesure que la date approchait, obligeant son épouse pourtant très prise elle aussi par sa candidature au poste de Maire de New York, à canaliser ses angoisses. Ces deux-là étaient si parfaitement complémentaires que je ne parvenais pas à leur en vouloir de faire leur possible pour maintenir les conservateurs racistes au pouvoir. Ils m’avaient tout donné et leur fils était comme un petit frère pour moi, malgré les moments inévitables où la réalité revenait brutalement.
Ce soir-là je restais veiller tard avec Emma Young alors William était depuis longtemps partit se coucher. La vaisselle avait été faite et rangée, la table nettoyée et plus surprenant encore, elle m’avait aidé à le faire. Chose qui n’arrive jamais d’habitude. J’osai lui demander pourquoi. Cela l’aidait à se détendre. Je compris alors qu’il y avait un réel problème. Les menaces de mort étaient monnaie courante dans la politique semble-t-il, mais dernièrement cela prenait des proportions insoupçonnées au point qu’elle, pourtant forte et volontaire, hésite à continuer dans cette voie. C’est sur le canapé devant la télévision en attendant son mari qu’elle m’expliqua l’étendu du problème. Elle avait besoin d’en parler, sachant pertinemment que cela ne sortirait jamais d’ici. Puis son mari rentra enfin, le parapluie trempé à la main. L’orage dehors ne faisait pas de cadeau, si bien que son manteau en stretch avait lui aussi subi les caprices de la météo. Je m’éclipsai quelques secondes pour aller ranger tout ça dans la penderie et les laisser discuter entre eux quant le son d’un verre brisé retentit soudainement. Je m’immobilisai dans la toute petite pièce, les oreilles dressées. Que se passait-il ? Puis un hurlement. J’accourue aussitôt mais la poche de mon tablier s’était prise dans la poignée de la porte, me coupant le souffle sur le coup. Le temps de me libérer j’arrivai devant une scène apocalyptique. Emma me faisait face, se tenant un couteau dans le ventre et le corps lacéré. Elle s’écroula contre moi avant de chuter au sol, me laissant l’arme du crime dans les mains et son sang partout tandis que le choc me tétanisait. Du coin de l’œil je reconnu Christopher au sol, face contre terre, inerte et la porte d’entrée s’ouvrant brutalement. Deux silhouettes en noir quittaient la maison et l’un d’eux se retourna un instant pour m’adresser un doigt d’honneur, son visage à jamais gravé dans mon esprit. Mais alors un autre son me fit tourner les yeux. William descendait en trombe de l’escalier et sur la dernière marche se figea à son tour devant ce macabre spectacle. Les mots moururent dans ma gorge sans parvenir à traverser mes cordes vocales. Debout et couverte de sang, un poignard rougi d’hémoglobine dans la main et les cadavres de ses parents à mes pieds. Mais le pire fut sans nul doute son regard ; et sa question. Brisée, perdue, parfaitement incapable de lui faire face, je lâchai le couteau et m’enfuis par la porte encore ouverte.
« Je suis désolée. »
Ce furent les seuls mots que je parvins à prononcer, les seuls mots que je me répétai encore et encore, inlassablement alors que je disparaissais sous la pluie battante et les éclairs zébrant le ciel. Ce soir-là je couru jusqu’à en avoir les jambes brulantes et le cœur sur le point d’imploser. Je ne savais plus quoi faire, qui voir, où aller. Personne ne croirait à mon innocence, avec un témoin humain et mes empreintes partout. Ma tenue de servante complètement trempée, je dévalais les rues New Yorkaises sans plus faire attention à quoi que ce soit. Si bien qu’à de nombreuses reprises je manquai de percuter un véhicule en traversant les passages piétons peu importe la signalisation. Que faire ? Où aller ? Il fallait que je me calme, mais comment ? Mes pas finirent par me faire franchir le Macombs Dam Bridge et disparaitre dans le Bronx.
Bienvenue chez les Déviants. Ou pas ! Si aujourd’hui je suis plutôt bien acceptée parmi ces brutes épaisses sanguinaires extrémistes, ce ne fut pas toujours le cas. Lors de mon arrivée ils m’ont littéralement craché dessus et refermer la porte au nez ces abrutis ! Pour tenter de profiter de leur protection somme toute relative, je les avais pourtant assurée être à l’origine du meurtre de mes maitres, malgré la douleur dans la poitrine que me provoquait un tel mensonge. Mais ils ne m’ont jamais crue. Non ils voulaient me voir à l’œuvre, à la besogne. Pour eux j’étais trop docile, trop proche des humains, et encore pucée de surcroit. Alors j’ai cherchée. Impossible de survivre seule dans cette ville de dingue. Obligée de voler pour me nourrir, de m’introduire illégalement dans un appartement pour profiter d’une douche chaude en l’absence du propriétaire et me faire oublier. Chose difficile notamment les premiers mois lors des visites effrayantes et stressantes de certains hybrides éduqués pour traquer et ramener ou assassiner leur cible lorsque la première option n’était pas possible. Ces nuits froides où dormir n’était plus qu’une image vague, où chaque craquement dans le bâtiment réveillait ma vigilance. Puis des pas feutrés derrière la porte. Une ombre à peine visible dans le fin interstice. Je restai parfaitement muette face à cet inconnu, arrêtant même de respirer pour augmenter mes chances. L’ombre disparue après une attente interminable, poursuivant sa marche dans le couloir où ne vivaient plus que des miséreux. Les oubliés de la société. Puis une vitre explosa, la silhouette fondit à travers l’ouverture. L’impact fut si brutal que nous roulâmes jusqu’au mur d’en-face. C’était un hybride. Un hybride dressé pour chasser les siens. Le combat était inégale, il était entrainé et préparé quant j’étais frigorifiée et épuisée. Ce fut malgré tout ma vitesse à la course qui me sauva ce soir-là. Puis une autre fois un coup de poêle bien placé. Et une autre l’astuce de toutes les filles face à une agression, la légendaire bombe au poivre. Je tentai même la technique de couvrir l’emplacement de la puce avec de l’aluminium pour disparaitre, en vain. Parfois j’avais l’impression que cela fonctionnait, pendant plusieurs jours il n’y avait plus aucune trace des chasseurs, jusqu’au désagréable retour des nuisibles imposant une nouvelle fuite effrénée à travers la ville et les égouts.
Il a fallut que je trouve rapidement une solution car à aucun moment les Déviants n’auraient certainement pas levé le petit doigt pour moi. Ils ne l’ont pas fait alors que je me faisais passer à tabac sous leurs yeux, bien cachés et à l’abri. C’est en volant à nouveau que je retombai sur l’un des assassins des Young. Lui aussi voulait chaparder ce succulent lot de hotdog. Le temps avait passé, il ne me reconnue que bien plus tard, le visage tuméfié par les coups et quelques dents en moins. Mais ce n’était pas suffisant, il me fallait son collègue. Alors animée par la colère, je lui fis subir tout ce que j’avais moi-même encaissé jusqu’à maintenant par sa faute. Ce ne fut franchement pas bien malin car en fin de compte il n’était même plus capable de parler le pauvre. Qu’importe. Il resta enfermé des jours durant dans la cave à vélo d’un vieil immeuble abandonné, les bras et les jambes ligotés, jusqu’à être à nouveau apte à me donner un nom. Son complice n’avait rien d’un malfrat, salarié dans un fastfood, père d’une petite fille qu’il ne voyait plus suite à son dernier divorce pour cause de violence conjugale. Il payait pourtant ses impôts et se permettait même d’aller à l’église tous les dimanches. Je le suivi ainsi plusieurs jours, à attendre le bon moment. La dernière chose qu’il vit fut une barre de fer s’abattant sur son crâne huileux sentant encore la frite.
Mon petit William avait bien grandit lui aussi. Policier, un métier très noble. La surprise était peut-être de mauvais goût mais pour l’occasion je voulais marquer le coup. Les deux coupables séquestrés dans la cave, j’appelai le commissariat avec un téléphone volé quelques secondes plus tôt, espérant que parmi la brigade qui interviendrait mon jeune maître serait de la partie. Pourtant même en restant à l’abri cachée et silencieuse, je ne le reconnu pas. Il ne put alors voir le spectacle pourtant préparé pour lui, les deux malfrats ligotés tenant une lettre d’aveux et la photo des Young. Est-ce que la nouvelle arriverait jusqu’à lui ? Aujourd’hui encore j’en doute.
A mon retour dans le Bronx des applaudissements retentirent. Je fus accompagnée à me faire retirer cette satanée puce, non sans douleur, mais depuis je n’eus plus à m’inquiéter d’une mauvaise rencontre. Je pouvais enfin dormir sur mes deux oreilles, même si je ne me lassai pas d’entrer par effraction chez les gens pour profiter de leur douche. D’ailleurs qu’on se le dise, le savon qui ne pique pas les yeux c’est une sacrée connerie !
« Comment t’appelles-tu ? » « Hel…ely. Elely oui c’est ça. » Un nouveau nom pour une nouvelle vie.
Ce ne fut que plus tard que je fis une véritable rencontre, quelqu’un qui pouvait remplacer le petit William. Car il était temps de laisser le passé derrière soi. Un hybride mi-serpent mi-husky. Deux espèces totalement différentes pour un garçon hors norme. Il venait de perdre un être très cher à la suite d’une attaque à proximité des locaux d’Unity. Saorsa. Saorsa … Comment le décrire ? Prenez un piment, retirer tout ce qui est doux et plonger le reste dans un pot de crème. Ce garçon pourtant adorable, gentil et timide cachait en son cœur quelque chose de nocif, de toxique et destructeur. Surtout pour lui.
Durant plusieurs jours je l’observai, cherchant à en savoir plus sur lui à travers ses manières, ses choix et ses actes. Et plusieurs fois il me rappelait William, alors refusant qu’il vive indéfiniment le même accueil que celui dont j’avais eu droit en arrivant, je lui imposai ma présence. Clairement il n’avait pas le choix, à aucun moment du jour ou de la nuit je ne lui lâchai la grappe. Ce petit allait se faire dévorer tout cru s’il ne grandissait pas, s’il ne se forgeait pas une carapace. Alors je le pris sous mon aile, à le guider, à le forcer, à l’accompagner dans l’enfer de la ville qui ne dormait jamais. Les mois et les années passèrent durant lesquels nous finîmes irrémédiablement par nous rapprocher. Cela aidait de côtoyer la mort si souvent ensemble. Je prenais cependant soin de rester le plus vague possible concernant mon ancienne vie, quitte à peindre un portrait bien plus ignoble de cette chère famille qu’il n’en était réellement. De collègues de mission, nous devinrent amis puis rapidement amants. Tantôt couverts de sang un couteau à la main, tantôt couvert de sueurs avec toutes sortes de courbes entre les doigts. Et pas qu’entre les doigts … Oui nous étions devenus proches, très proches. Une sorte d’amour vache s’était installé entre nous, toujours à nous envoyer des pics au visage quant dans l’intimité nous étions plus occupés à échanger nos salives avec fouge et passion. Deux ans de complicité, de roucoulade et d’instants torrides. Le Saorsa si hésitant du début gagnait en confiance en soi et osait de plus en plus à aller plus loin dans ses initiatives, pour notre plus grand plaisir à tous les deux.
Mais si l'amour est un grand feu, s’il crépite, illumine, brille, réchauffe et pique les yeux. Si on a alimenté ce foyer de tous nos excès, de nos abus. Si on était seuls au monde dans notre bulle, on a oublié qu'au final, le feu ça brûle. Or nous nous étions promis une absence de sentiments, un coup d’un soir comme ça au coin du feu, qui dura plusieurs soirs, puis plusieurs semaines et plusieurs mois. Je n’avais finalement jamais été avec quelqu’un, vouée à entretenir la vie de la famille Young. Alors ce qui n’aurait jamais dû arriver arriva. Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Ce jour où Saorsa a refusé. Ce jour où il s’est insurgé, où il a voulu jouer au grand. Ce jour où il me brisa le cœur, préférant l’autonomie et la solitude à ma compagnie, à notre complicité. Et surtout qu’il le fasse en me regardant dans les yeux. Qu’il maintienne mon regard, qu’il affirme son autorité. Ce jour-là nous nous sommes pour la première fois réellement engueulé, ce n’était plus pour rire, plus pour se provoquer l’un l’autre, plus pour jouer non plus.
« Si tu passes cette porte Saorsa, c’est fini entre nous. Fini. Tu te débrouilleras tout seul. »
C’était peut-être la dernière provocation qu’il attendait. Oh j’aurais plutôt dû être fière de lui, au final j’avais réussi, l’oisillon était maintenant suffisamment grand et fort pour quitter le nid. Mais ça faisait mal, bien plus mal que je ne l’aurais imaginé. Alors je suis partie. Sans un mot, sans expliquer plus que cela. Il voulait se débrouiller comme un grand ? Il allait donc se débrouiller et tant pis pour lui. Ah il faut que je vous parle de Morrigan aussi, son amie, copains comme cochons ces deux-là. En lui rendant sa liberté – si je puis m’exprimer ainsi – il était évident qu’elle serait là pour le rattraper. Après tout au fil du temps ils partageaient de plus en plus de points communs, et je mentirais si je vous disais ne jamais avoir ressentit une once de jalousie. Rassurez-vous il n’y aura jamais rien d’autre qu’une intense amitié entre eux, une bromance des plus sincères, j’en eu la surprenante surprise un soir en croisant son regard. Je demandais qui voulait manger quoi, bien décidée à remettre à profit mes talents de cuistot. Et grand dieu que dans ses yeux, c’était moi le repas … Pas un mot, pas un geste, seulement son air affamé. Seul ce regard de prédateur, un petit lapin enfermé dans un minuscule appartement avec deux prédateurs carnivores …
Mais bref les années passèrent sans que plus jamais nous ne fassions équipe. Un bonjour parfois, une salutation lointaine mais nous savions l’un comme l’autre que plus rien ne serait comme avant. Il était devenu arrogeant, grossier, sanguin. Le petit Saorsa tout choupinou avait laissé sa place à ce caïd sanguinaire représentant trop bien l’image des Déviants qu’en avaient les humains. Ah ça pour sûr, il était rentré dans le moule cet imbécile. Un peu trop même. Et à mesure qu’il s’intégrait à la communauté, je m’en éloignais de plus en plus, supportant de moins en moins les brutalités gratuites qu’ils légitimaient tous au nom de notre supériorité. Hélas j’avais encore beaucoup trop besoin d’eux pour mettre les voiles. New York ne faisait aucun cadeau aux âmes errantes. Mais alors, qu’en était-il de William ?
Dox
NOM DE L’AVATAR : Caenis, Fate GO COMMENT TU NOUS AS TROUVÉ : J'm'souviens plus xD UN PETIT MOT : Encore une fois GG à Sixtine pour ce code de folie !
Saorsa
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Meneur Assassin
JK (BTS) •
Hétéro
Bronx
PUCE RETIRÉE
Saorsa
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Métier : Meneur Assassin
Nom de l'avatar : JK (BTS) •
Orientation sexuelle : Hétéro
Localisation : Bronx
PUCE : PUCE RETIRÉE
Mer 25 Jan - 0:15
Nieunieunieuuuu Le petit Sao est devenu sanguin nieunieuuuuu ! Pas de sentiments pas de sentiments t'es nulle
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Mer 25 Jan - 21:51
FÉLICITATIONS
Bienvenue parmi nous ELELY, nous espérons que tu te sentiras à l’aise sur Chroma. Nous te remercions de l’intérêt que tu peux porter au forum !
Viens bagarre lapin au cœur mou.
nieunieunieuuuu
Maintenant que tu es validé(e) tu as accès à l'entièreté du forum, les listings seront remplis automatiquement par l’équipe administrative donc tu n’as pas besoin de t’en occuper, cependant :
www. Tu peux maintenant créer ton journal et ton compte lifetime. www. Les recherches attendent ton arrivée en modérations et recherches. www. Si ce n’est pas déjà fait tu peux nous rejoindre sur le discord du forum pour discuter et échanger avec les membres.
Nous te souhaitons un agréable moment en notre compagnie !