Parlant, tentant d'obtenir de la personne qui nous faisait face, l'aide à notre sortie, je me fis interrompre par un geste de sa main. Telle une mouche, mes paroles furent chasser par son geste agacé et il vint me réclamer de lui avouer de suite que j'étais une déviante. Cela me fit presque rire, puisque mes paroles le laissaient clairement transparaître. Il continua ensuite, me parlant de l'affaire Béatrice, citant également V comme ... Victoire ? Était-ce un hasard ? Était-ce le nom commun ou le prénom ? J'espérais que ça n'était pas le nom. Il nous félicita pour cette action et je fus prise d'une envie de l'en remercier quand il m'attaqua verbalement. Ces attaques frappèrent là où ça fit le plus mal.




Ces pensées, ces souvenirs se bousculaient. Étais-je vraiment un sacrifice ? Toutes ces missions dangereuses. Leur but m'avait été confié pour quelle raison ? Avais-je vraiment été à la hauteur de ces missions ? Avais-je vraiment été seule ? Non, À chaque fois, j'avais été accompagné. Non pas parce que j'étais faible, mais parce qu'on se soutenait. Ce nuage qui m'obscurcissait l'esprit partit doucement, au moment où un mot vint frapper mes oreilles.

Zhang. À peine ce mot vint-il d'être prononcé que je revins à la réalité. Secouant la tête, je me débarrassai de ce moment d'absence. Fichue infection. Regarde le.a baron.ne rouge, je lui souris. L'heure n'était plus à la soumission :

- vous mentez-vous aussi. Ils m'attendent, me font confiance comme j'ai confiance en eux. Mais en vous, je sais que ça n'arrivera pas. Vous êtes un Zhang après tout !

résumé:

Seth continue de s'agiter-puis il s'arrête lorsqu'il entend la voix du Baron. Il relève les mains, comme surpris sur le fait puis recule pour retourner vers Horus, écoute les inconnus se parler, avec agressivité. Du moins, il ressent de la colère dans les voix, de la peur, du mépris.
Alors il s'abaisse, pose une main sur l'épaule d'Horus qu'il serre et le regarde, un sourcil qui tressaute.

"T'es fâché que ton maître soit pas mielleux avec toi ? T'es vraiment..."

Seth roule des yeux et se met à rire tout bas, croise les bras puis observe Judy qui demande enfin où est la sortie. Seth il s'en moque, de tout ce qu'ils se disent. Lui il veut simplement retrouver le confort de chez lui, oublier les plaies ouvertes qui continuent de couler le long de son bras jusqu'à tâcher les vêtements épurés d'Horus sans même le voir.

"T'aurais du être adopté par une petite fille de six ans."

Les yeux se lèvent vers le ciel puis il s'attarde un peu sur ce que la lapine dit. Il a déjà entendu ce nom, Seth. Mais il ne saurait dire où. Il essaie de se remémorer mais rien. Alors il se met simplement à écouter. Sans rien faire. Parce que le Baron a l'air drôlement agacé lorsqu'il remue.

Tu restes là, quelques secondes à écouter les âmes qui de part et d’autre animent ce lieu. Malgré l’épaisseur des portes et murs qui vous séparent de ce que tu devines, être un carnage, les cris et les fracas sourds se veulent tout de même présent dans un malaise fond sonore. Au premier plan de cette symphonie, Le.a baron.nne rouge, nouveau maître de la MDA visiblement. T’ayant trahi toi-même, cette personne et les autres hybrides autour de toi savent désormais que de ton passé, tu as été mêlé à la MDA. Il n’est pas complexe de s’imaginer quel rôle un hybride pouvait occuper en ses lieux. Mais plus encore, tu avais laissé deviner que tu connaissais l'identité de ce que tu pensais être le premier baron rouge.

La proximité entre le.a baron.ne et les hybrides de la MDA t’angoisse. Au départ, tu pensais être attiré par le gladiateur, tu le sentais bienveillant, tu aurais presque eu envie de lui faire confiance. Tu lui devais en partie ta survie jusque-là. Mais le milieu auquel il appartient, tu le connais, tu sais à quel point il n’est pas fiable.

Tu t’avances alors vers Judy. Et prononce à voix basse, non pas sans ce bégaiement qui finira tôt au tard par te caractériser.

P-Pinou?

Tu cherches à attirer son attention, sans pour autant dévoiler son véritable nom à une éventuelle oreille baladeuse, tu penses bien faire.

- Tu penses vraiment qu’on sortira en vie en quémandant la vie ? Il faut qu’on trouve un autre moyen de sortir d’ici, et vite ! Tu abaisses davantage ta voix. Les gens qui gèrent ce lieu ne sont pas cléments. Tout ce qu’on va gagner a traité avec le baron rouge, c’est un tatouage et des bracelets en fer-blanc.

Tu tournes alors ton regard vers l'hippopotame, essayant de le jauger une ultime fois. Sont-ils dignes de confiance ou non ?

- Qu’est-ce que tu penses d’eux ?

RESUME:

Ce baron rouge. J'avais du mal à lui faire confiance. Et bien vite, pan vint me confirmer que lui non plus ne lui faisait pas confiance. On ne pouvait lui faire confiance pour sortir d'ici. Comme le disait mon ami, ma recrue, on finirait en esclavage à lui faire trop confiance. Un tatouage et des bracelets en fer-blanc seraient notre seule récompense. Au début, j'avais espéré compter sur lui. Mais maintenant, je lui faisais moins confiance. Beaucoup moins confiance. Plutôt mourir que de m'agenouiller devant lui. Et pourtant, pourrions-nous vraiment sortir vivants sans lui ? Sans montrer le fond de ma pensée, je vins répondre à pan :

- Je veillerai à ce que VOUS sortiez d'ici vivant.

Elise, Rose et Pan. Mes compagnons étaient mes priorités. J'étais prête à tout pour les faire sortir d'ici. Mais notre échange sembla avoir été entendu par le baron rouge qui, s'approchant d'Horus vint nous interpeller en nous demandant s'il semblait malmené avant d'attaquer une dernière fois, nous demandant si nous étions satisfaits de notre condition d'hybride. Levant la tête, je le défiai du regard, me sentant insulter ici :

- Bien que je dispose de ces oreilles, de cette puce que, jamais, je n'ai cherché à retirer, puis-je pour moi, parler encore d'hybride ? Je ne suis plus la lapine gentille et douce qui fait le café à son maître. Je ne suis plus hybride. Je suis une déviante. Fière et confiante. Je le serais toujours, quoi qu'il m'arrive !

J'avais courbé l'échine au début, pour gagner sa confiance. Certains mots épineux prononcés par le baron rouge m'avaient blessé. Mais je commençais à voir qui il était. Si je devais tomber, alors autant que cela soit la tête haute !

Seth fronce le nez. Il écoute, mais ne dit rien. Ses mains se referment, ses phalanges craquent et puis finalement, passe ses mains sur son visage.
Seth n'a jamais vraiment eu la sensation, qu'on le forçait à se battre. Il l'a toujours fait car il le souhaitait, parce qu'il était doué, que écraser ses ennemis était devenu comme un jeu pour lui.


Il a la mâchoire qui se serre. Il bouscule Horus, le soulève, le tient fermement par l'arrière du col de son haut et le fixe. Il n'a aucune idée, de ce qu'il pourrait faire, ce putain de type derrière son masque. Mais Seth il veut rentrer. Il n'a rien de comparable à ces idiots à côté de lui, pas même d'Horus.


Sa voix se fait plus lente, réflexe enfantin, réflexe du passé, Seth serre la peau d'Horus, s'abstient de ne pas enfoncer ses crocs dans sa peau et finalement le relâche, parce qu'il sait qu'à force, qu'avec la nervosité, l'angoisse, les sautes d'humeur, il va finir par en attaquer un.
Alors il s'éloigne Seth, s'assoit sur la chaise et joint ses mains sur son ventre , silencieux, toujours là, à fixer.

Les paroles de Judy te rassurent dans un sens. Tu ne te sentais pas abandonné et tu comptais sur elle pour sortir d’ici en vie. Tu as eu un gain de confiance à cet instant, tu compris également qui pour sortir d’ici Judy avait probablement autant besoin de toi que tu n’avais besoin d’elle, alors tu allais devoir mettre un peu de talent à contribution si l’occasion le demandait. Oui, tu avais tué par le passé, même si tu aurais aimé te jurer à toi-même que plus jamais tu n’aurais besoin de verser le sang, au fond de toi, tu savais qu’un jour peut être, en ta condition d’hybride, tu aurais besoin de recommencer pour assurer ta survie. Voilà ce que la vie t'avait appris.

Écoutant les paroles du Baron, tu estimes que pour le moment, tu n’avais guère le luxe de l’ignorer et que tu devrais te prendre au jeu.

- Ma condition d’hybride… Voilà qui rejoignait ta précédente pensée. J’ai toujours cru que mon devoir était de servir les humains et je n’ai jamais failli. Il est vrai, même traîner dans la boue et le sang, tu ne t’étais pour ainsi dire jamais rebellé, par peur de la mort, peur d’être retrouvé. Aujourd’hui, j’ai l’amer sentiment d’être libre mais toujours enfermé dans une cage. Après ce que tu avais vécu, même l’animalerie aurait eu un goût de liberté. J’ai été témoin de trop de choses pour faire confiance à un humain, mais hélas, on ne me laisse pas le choix et je dois m’en remettre à eux. Alors je me méfie des humains et des hybrides auxquels ils ont lavé le cerveau.

Tu restes là, à écouter les dires du baron rouge. Tu grimaces à plusieurs reprises d’un mot à l’autre lors de son monologue.

- Je ne fais pas partie des hybrides tueurs d’hommes. Seulement, je comprends mes frères et sœurs, usés de devoir subir leur destin se dessinant à la roulette russe.

Tu te remémores ces douloureux souvenirs de Glenn puis de Kiana, ainsi, tu sers le point.

- Je n’en ai que trop fait les frais, jamais les humains ne m’ont bien traité alors que j’ai toujours fait de mon mieux pour les servir conformément à la condition. J’aimais les humains, je les aimais sincèrement ! Mais depuis; j’ai fait les frais de leur cruauté envers notre espèce ! Cela même bien avant les actions de votre prédécesseur. Qu’avons-nous bien de si différent de vous ?

Dans ton discours, cette douleur avait naturellement laissé place à de la haine et tu sentais que tu te laissais emporter dans ce tourbillon d'émotions. Ton poing aurait bien pu se mettre à saigner tant ta poignée était forte. Lorsqu’iel ouvre la porte, tu ressens une petite accalmie. Tu songes à la fuite. Puis après une ultime réflexion. Tu sens qu’iel joue avec vos vie, qu’avec ce semblant de liberté, cet échappatoire iel pourrait bien vous menez vers votre mort.

- Vous avez quelque chose derrière la tête pas vrai. Qu’avez-vous à nous proposer ?

Tu passes alors tes mains derrière ta tête défaisant les liens du masque qui garantissait alors ton anonymat. Tu dévoiles alors des yeux rougis par toutes ses larmes versées, quelques mèches de cheveux trempées par la sueur écrasée sur ton front, mais surtout ce tatouage qui autrefois avait fait de toi le gladiateur vedette de la Manhattan Display Arena.

- Qu’avez-vous de suffisamment illusoire a proposer a quelqu’un qui a déjà tout vu des sombres coulisses de cet endroit ? Qui a déjà lu au plus profond des songes de McGregor et sa compagne sanglante au point de perdre foi en l’humanité. Allez-y je vous écoute… En quoi êtes-vous si différent du baron rouge originel ?

Tel que tu avais lu ces mots, tu ne voyais guère d’autre message entre ces lignes que ce dernier “Servez-moi ici-bas ou mourrez là-haut”.

RESUME:

Ses paroles ? Un poison. Son envie ? Un danger. Je savais que l'écouter et le suivre signifiaient de tomber dans un piège. Probablement mortel. Plus mortel que rencontrer Melvin en personne. Après ses derniers dires, je voulus réagir, mais Pan répondit en premier, lui demandant ce qu'il avait à proposer. Doucement, une idée me vint à l'esprit. Mortel, suicidaire. Cela était... Tentant ? Intéressant ? Au fond, j'étais une espionne. Les boulots dangereux étaient pour moi. Je tournai mon regard vers le baron, mais ne dis rien. Après tout, mon idée avait germé et quelle que soit sa réponse, je savais quel serait ma décision. Les zhang était un danger. Peut-être plus encore que humanis. Comme le disait le dicton :"Garde tes amis près de toi et tes ennemis encore plus près. " Et j'allais respecter ce dicton !

Seth ne dit rien, passe ses mains sur sa nuque puis abaisse les yeux sur Horus qui se complaît à être ici. S'il veut rester qu'il le fasse.



Seth murmure à son tour, cogne son front contre celui de son ami puis recule, les bras croisés. Il ne compte pas prendre partie dans ce conflit entre les deux idiots et un Horus à la ramasse.
Seth veut simplement retrouver son confort. Seth se rapproche de l'une des portes, peut-être celle qui les fera sortir et il guette les gens ici. Il défoncera chaque portes s'il le faut, Seth. Pour retrouver Père. Pour retrouver son nid. Loin des effluves de sang. Des odeurs nauséabondes qui lui claquent au nez.