« L’habit ne fait pas le moine. » Finalement ça ne s’applique pas complètement à Horacio. La première chose qu’on peut penser à son sujet est certainement vraie : une grosse brute sans cervelle qui ne jure que par les poings. Chacun sa façon de résoudre ses problèmes et il est clair qu’il n’est pas du genre à vouloir se prendre la tête lorsque la situation devient trop complexe, surtout lorsque frapper un bon coup est bien plus facile. Il n’y a plus de problème si le problème est mort, n’est-ce pas ? Baigné dans la violence presque l’entièreté de sa vie, c’est pour lui d’une logique implacable et il applique bien la loi du plus fort. Mais avec une telle raison, il en oublie parfois que l’esprit peut être bien utile, ce qui lui laisse cette image comme énoncée plus haut où une petite réflexion de temps à autre ne lui ferait que le plus grand bien.

Par cette allure d'armoire à glace, il traîne avec lui une fierté collant finalement bien avec sa bêtise. Ce besoin d’être digne vis-à-vis de ses valeurs le pousse souvent aux pires décisions, préférent alors protéger son honneur à ce qui serait le plus logique. C’est au point où il préfère être vu comme un idiot plutôt qu’un homme sans valeur. Une personnalité qui pourrait être presque louable s’il n’était pas aussi borné et impulsif, ce qui décrédibilise très souvent ses actions. Tout ça saupoudré d’un surplus de confiance en lui, le rendant bien trop sérieux dans des situations ridicules.

Entretenant fidèlement son côté intimidant, Vasquez se montre particulièrement autoritaire lorsqu’il est en mode travail et surtout lorsque cela concerne les ordres du boss. Il n’hésite clairement pas à remettre en place ceux qui osent remettre en question ce qui a été dit, quitte à être peut-être excessivement sévère. La patience n’est pas non plus son fort de ce côté-là, il aime que les choses soient faites efficacement et surtout rapidement. Il attend des autres autant de combativité qu’il peut en témoigner, ayant effectivement pris goût à la violence vers laquelle il penche bien trop facilement et à laquelle il cherche toujours une excuse bidon pour y céder.

Sous cette image de gros dur, Horacio est tout de même quelqu’un qui se soucie de la condition des autres. Peut-être un peu trop où il se montrerait certainement trop protecteur ou trop loyal envers les personnes auxquelles il tient particulièrement. Finalement, il donne réellement cette image du gros nounours faisant le sauvage alors qu’il garde au fond un coeur plutôt sensible. Même s’il n’est pas très communicatif quant à ses sentiments, il ne se gène pas pour autant pour partager son avis, ne comprenant peut-être pas le principe du : on t’a pas demandé. Une franchise souvent peu appréciée lorsqu’elle n’est pas attendue mais qui lui semble parfois important de notifier.

Chronologie:

2029 à 2047 (Naissance à 18 ans)
Vasquez est né au Mexique le 2 avril 2029 d’un père mexicain et d’une mère mongole. Dans ce pays hispanique, Horacio n’avait clairement pas le physique commun au sein de sa ville, ayant tenu bien plus des gènes de sa mère mais ce n’est pas pour autant qu’il le vivait mal. Si ce n’était pas dans la richesse qu’il baignait, il s’entendait très bien avec les autres enfants, pouvant être considéré comme ce gamin casse-cou prêt à tout pour faire rire ses amis. Qui sait comment sa vie aurait été s’il avait pu continuer à jouer dans cette tranquillité ?

A ses six ans, lors d’un moment d’inattention certainement, Horacio avait été enlevé à sa famille. Constatant le prix de vente d’humains auprès de Chroma, c’était une mine d’or à exploiter pour certains qui n’avait aucune pitié quant à kidnapper les moutons s’éloignant un peu trop du troupeau. La firme avait vu en lui une expérience potentielle, voulant tester les limites de la force qu’un humain pouvait avoir. C’était donc en combinant deux sous-espèces d’ours bruns qu’ils essayaient de faire de lui comme un sur-homme qui n’aurait pas de problèmes dans les tâches les plus difficiles et inatteignables par rapport à la force humaine.

A l’âge de quinze ans, Vasquez avait étonnement déjà le corps d’un adulte, une musculature si apparente qu’on lui aurait donné dix ans de plus. Il effrayait certains des autres hybrides en plus de sa taille qui ne faisait que grimper avec les années comme s’il n’allait jamais finir de grandir. Il était surveillé de près au cas où il déciderait d’utiliser sa force contre ses créateurs, au moindre geste il serait rapidement maîtrisé, obligeant ainsi au moins quatre personnes de la sécurité proche de lui ne serait-ce que pour le dissuader de tenter quoi que ce soit.

2047 à 2054 (18 ans à 25 ans)
Ayant atteind sa majorité, c’était assez rapidement que Vasquez fut acheté par un homme aisé à la bonne influence qui avait vraisemblablement besoin d’un garde du corps dans le genre bien intimidant pour décourager quiconque voudrait s’en prendre à lui. Il avait alors dû être transférer aux États-Unis, à New York plus précisément où il n’avait encore jamais mis les pieds. Heureusement qu’il avait pu suivre des cours d’anglais, auquel cas il aurait eu bien des difficultés à se faire comprendre en espagnol ou plutôt comprendre ce qui lui est demandé.
Suivre les ordres de cet homme n’était pas ce qui pouvait être des plus agréables ou gratifiants, surtout quand ceux-ci étaient toujours agrémentés d’insultes avec le ton du mépris. Si Horacio était resté des plus discrets jusque là, voulant ne pas causer plus de problèmes que nécessaire, l’accumulation des mots lourds de sens, de ce sournois regard de supériorité que son maître affichait et des coups qu’il lui envoyait souvent sous l’emprise de l’alcool, estimant qu’il était assez fort pour les encaisser, ne faisait qu’amasser cette colère contenue au fond de lui et qui n’attendait que d’être extérioriser.

Peut-être voyant cette frustration ou tout simplement cette force exploitable que contenait Vasquez, son maître avait vu une opportunité en lui pour le rendre encore plus riche qu’il ne l’était déjà. Participant à présent aux combats de la MDA, l’humain se faisait un malin plaisir à récolter les résultats des paris qu’il organisait tandis que l’hybride, assoiffé de cette violence qu’il aurait voulu infliger à son maître, ne pouvait que la reporter sur ses adversaires. Il avait pitié de certains qui s’effondraient simplement à la vue du mastodonte qu’il était mais chacun devait se battre pour sa survie et même s’il aurait voulu que tout puisse se passer autrement, il avait tout autant envie de vivre que les autres.
Malgré sa force, plusieurs hybrides avaient réussi à lui donner du fil à retordre, tous poussé par leur instinct de survie, leur envie d’être celui qui sort de cet enfer vivant. L’une d’elle, une femme croisée avec un félin très probablement, l’avait violemment griffé au visage, le privant de son oeil gauche. Il aurait peut-être pu exprimer de la haine envers les adversaires qui l’avaient mis en difficulté mais étrangement, il ne pouvait ressentir que respect, impressionné par leur combativité face au monstre contre lequel ils devaient se battre.

2055 à 2057 (26 ans à 28 ans)
Fier d’avoir un hybride si fort, si rapide, son maître l’emmenait partout, content de pouvoir se pavaner devant les autres. Devant l’un en particulier, un certain Hyde Anderson dont l’influence ne faisait que grandir et de laquelle l’humain voulait profiter. Alors invité à une genre de partie de chasse, il avait proposé Vasquez comme gibier gagnant où quiconque réussirait à le marquer d’une balle de peinture se verrait offrir une belle récompense. Un moyen en somme de récolter l’attention des invités tout en montrant fièrement qu’il a l’hybride le plus rapide du marché. Lui-même peu convaincu, Horacio n’avait pas d’autre choix que d’obéir sagement et de devoir alors courir comme un pauvre lapin pour échapper aux nombreux tirs de peinture. Heureusement qu’il n’était pas le seul hybride à devoir courir car lorsque certains humains comprirent que la tâche n’allaient pas être simple, ils pouvaient se rabattre sur les autres cibles. Alors, constatant que son maître se trouvait seul, il avait été pris d’une sorte de pulsion, peut-être une opportunité pour défouler cette colère qu’il entretenait envers lui. Le chasseur était chassé et même s’il était évident que Vasquez aurait été l’auteur du crime qu’il aurait essayé de laisser derrière lui, il n’avait en tête plus que cette idée de relâcher la violence que son humain avait en un sens appris à son hybride. Contrôlé par cette soif de sang et aveuglé par le pouvoir sur la vie des autres dont il venait de se rendre compte, là où il aurait pu simplement se contenter de son maître, Vasquez s’était laissé emporter par la folie du moment. Quand son premier objectif était de se venger de l’humain qui l’avait acheté, il n’était motivé plus que par la violence, s’en prenant à ceux qui avaient été attiré par le bruit. Il fallut un moment avant qu’enfin il ne puisse être maîtrisé, au détriment de plusieurs fléchettes tranquillisantes, tout ça sous le regard empli de dégoût du propriétaire de la partie de chasse. Celui qui avait dû voir plusieurs de ses invités et hybrides blessés ou tués, laissant certainement un goût amère dans sa bouche. Mais avant de sombrer dans ce sommeil forcé, Horacio lui avait souri, fier d’avoir provoqué un tel chaos contre ceux qui se croyaient supérieurs à eux et qui pensaient pouvoir se permettre de jouer aussi facilement avec eux.

Peut-être que cet affront, Vasquez n’en avait pas jugé la réelle ampleur et la réalité l’avait vite rattrapé. Ce fameux Hyde avait bien pris l’attention de le faire renvoyer au Mexique pour y être redressé comme il se doit. Finalement, les humains pouvaient bien se permettre de contrôler entièrement leur vie et quoi qu’il fasse, il serait toujours le chien au bout de la laisse auquel on colle sa tronche contre sa pisse pour lui faire comprendre qu’il a fait une connerie.
Horacio aurait pu être presque content de retrouver son pays d’origine mais à aucun moment ce n’était pour retrouver sa famille ou sa vie d’avant, plutôt pour lui rappeler la place d’hybride qui lui avait été imposé. Même pour lui qui se considérait comme quelqu’un de fort, aussi physiquement que mentalement, il avait l’impression qu’il était constamment au bord de la fin, voulant que ces tortures prennent fin quelque soit la façon. Deux longues années où Vasquez avait fini par docilement courber le dos, comprenant qu’il était inutile de résister alors que tout essayait de le briser en mille morceaux. Et comme au début de sa vie d’hybride, il est redevenu cette coquille solide, contenant toute la rage du monde et qui attendra le bon moment pour éclater.

2057 à 2061 (29 ans à 32 ans)
Le cycle avait recommencé. Considéré comme bon pour être remis sur le marché, c’était cette fois le propriétaire d’une boîte de nuit qui l’avait acheté et qui l’utilisait alors comme vigile. Et encore une fois, Vasquez ne pouvait supporter d’être celui qu’on traite comme un chien, qu’on insulte et qu’on humilie. A la première occasion, il avait infligé à son nouvel humain le même sort qu’à son ancien maître et cette fois peut-être plus prudemment en s’étant assuré que personne ne pouvait le surprendre. Il avait profité de tout ça pour pouvoir enfin réclamer sa liberté et s’enfuir loin de l’emprise de tous ces rats.

Dans sa fuite, Horacio avait rencontré Jamie qui l’avait aidé à rejoindre les déviants, groupe auquel il partageait les idéaux, une excuse peut-être encore pour défouler cette même violence qui l’enveloppe constamment. Sa puce retirée, il était officiellement libre et prêt à reprendre une nouvelle vie. Même si celle-ci ne pouvait être aussi agréable qu’il se l’aurait imaginé étant enfant, il avait pu faire une rencontre qui l’avait mené vers une nouvelle voie. Peu de temps après avoir rejoint un gang, il avait fait la connaissance de Saorsa avec qui ça avait rapidement accroché. Petit électron libre, avec lui ils avaient fracassé des gueules et ils s’étaient fait fracasser la gueule aussi. Bien attaché à lui, Vasquez appréciait travailler avec lui alors lorsque Saorsa avait lancé son propre réseau, c’était sans aucune hésitation qu’Horacio l’avait suivi et rapidement considéré comme le boss.

Cette nouvelle affectation en tant que bras droit du boss lui avait permis d’atteindre lui aussi une certaine influence auprès des déviants de laquelle il se réjouissait. Il avait aussi rencontré Bill à cette époque, un esprit simple à l’intelligence très douteuse mais aux bonnes intentions. Horacio se souvient de la confusion de Saorsa lorsqu’il lui avait présenté, attestant de l’avoir recruté pour qu’il travaille avec eux. Malgré la réticence aux vues de ce doute quant à ses capacités intellectuelles, Bill avait fini par être accepté dans le groupe et n’avait depuis ce jour pas quitté les côtés de Vasquez avec qui il faisait à présent équipe.

Aujourd’hui (34 ans)
Vasquez travaille avec autant de loyauté envers Saorsa, faisant bien en sorte que ses ordres soient entendu par tout le monde. Bill, son fidèle partenaire, l’aide aussi à recruter de nouveaux alliés pour leur cause tout en cherchant la bagarre là où ils le peuvent.