[...] Lui dire qu’il est seulement perdu pour ne pas dire qu’il a peur est une chose qui te semblait le plus simple, le plus à même de l’apaiser, car cela évite de le confronter à ce qu’il ne veut pas, à ce que tu comprends être quelque chose qu’il n’a pas envie d’entendre. Mais… Sa réaction n’est pas vraiment celle que tu espérais recevoir… Il monte encore le ton te faisant ainsi réagir naturellement en te reculant de nouveau d’un pas… Tu n’arrives pas à garder tes appuies quand tu l’entends perdre pied sur la figure qu’il maintien habituellement ; tu fais face à quelqu’un que tu ne reconnais pas forcément et qui te fait douter de ce que tu ressens pour lui. Ta confiance vacille doucement et tu luttes pour aller à l’encontre de ton instinct… Celui qui te donne envie de fuir, celui qui te donne envie de te protéger plutôt que d’espérer. Tu sursautes encore à son ‘non’ qui ne sort que trop brutale dans cette ambiance si angoissante qu’il maintien par l’assurance qu’il perdu.

Tu n’es pas fort devant les situations que tu ne connais pas, encore moins quand tu fais face à des réactions qui t’effraient et ta stature s’effondre comme un écho à la sienne qui s’écroule sans que tu ne parviennes à empêcher cela.

Tu sens tes mains trembler sous l’angoisse qui te noie du fait de ton incapacité à aider M. Denzel. Tu te sens perdu, autant que lui face à tout ce qui se passe dans cet endroit que tu ne connais pas. Qu’est ce que tu dois faire ? Le laisser vraiment seul face à lui-même, face aux doutes qui le rongent ?
Mais, alors que tu hésites sur t’éloigner ou non, sa voix résonne à nouveau dans la pièce en te demande de rester là, de rester près de lui. Tu déglutis alors que ton corps s’immobilise ; tes hésitations ont disparu aussitôt à l’ordre entendu. Si c’est ce qu’il souhaite, alors tu ne peux qu’acquiescer et ne pas t’éloigner. Tu perçois de vague mouvement jusqu’à sentir ton vêtement se faire attraper avec vigueur, t’amenant à te rapprocher d’un pas vers lui. Tu te crispes légèrement par la surprise et lui réponds presque automatiquement.

« Oui. D’accord, Monsieur. »

Tu es pris d’un hoquet lorsque tu sens son corps chuter sur le sol et naturellement, le tien s’affaisse avec lui venant poser tes mains sur le haut de ses bras. Une certaine panique te gagne alors que tu sens les difficultés qu’il a de respirer, de se calmer… Tu as peur. Peur pour lui. Peur avec lui… Ton souffle s’excite lui aussi tout comme ton cœur alors que tu sens tes forces te lâcher.

« M- Monsieur. D- Denzel… J- »

Il réitère sa demande dans un murmure qui ne résonne que plus fort encore dans tes oreilles tant tu perçois les émotions terribles qui casse cette voix que tu as pour habitude d’entendre si forte. Tu viens te poser à genoux devant lui, mais tu hésites, tu ne sais pas si tu as le droit, si tu peux te permettre autant de choses avec lui, s’il acceptera autant chose venant de toi. [...]
Ship 15 : Hansen X Denzel