borné ; menteur ; territorial ; voleur ; irréfléchi ; impulsif ; impatient ; casse-cou ; immature ; égoïste & opportuniste ; provocateur ; loyal ; protecteur ; sociable ; joueur ; confiant ; curieux ; énergique ; fêtard ; fiable ; bienveillant ; besoin d’indépendance, n’aime pas le contrôle ; franc ;
Tu as clairement une difficulté pour fermer ta bouche, tu dis ce que tu penses et pas forcément de la meilleur façon ; la vulgarité s’échappe librement de tes lèvres comme s’il s’agissait de ta première langue. Et malheureusement, pour compléter ce combo qui sonne déjà comme explosif, tu es impulsif et impatient. Tu penses après avoir agi et ta patience est très vite limitée.
Tu n'es pas de ceux qui font chaque chose en pensant à l’autre en priorité. Plutôt égoïste et opportuniste, tu voles sans regret et manipules pour profiter des gens que tu estimes comme inutiles ; tu t’attaques à ceux que tu n’aimes pas et ceux que tu visualises comme toxiques à la société. Cette distance que tu mets avec les autres te permet d’effectuer ton travail aisément sans cauchemarder la nuit. Les déchets qui se présentent devant toi n’ont qu’un regard de dédain de ta part quant tu échanges la drogue contre l’argent. Et tes coups n’ont aucun mal à pleuvoir sur quiconque ne respectent pas les règles imposées par ta bouche. Ni même sur ceux qui empiéteront un peu trop sur ton territoire.
Ceux à qui tu donnes ton respect ont toute ta loyauté ; tu cherches à protéger tout ceux que tu apprécies et tout ceux que tu visualises comme plus faibles à toi. Tes bons côtés sont bel et bien présents, ils ne sont visibles que lorsque tu le décides. Sociable, tu recherches le contact, mais tu ne parviens pas forcément à te lier facilement aux gens ; tu les fais parfois fuir de par ton tempérament explosif. Joueur et curieux, tu cherches souvent l’adrénaline aux travers de situations dangereuses et parfois qui sont à double tranchant ; à la mode du 'one-life', tu vis souvent au jour le jour, sans penser à la suite.
Fêtard et parfois autodestructeur, tu t’oublies sous l’alcool certains soirs ; tu fumes plus que nécessaire et tu t’es parfois trouvé tenté par la drogue ; la seule chose qui te retient de passer le cap, c’est l’image de ta sœur qui, certaines nuits, vient hanter tes rêves d’une tendresse qui te terrifie tant elle est douloureuse au réveil.
Un fort besoin d’indépendance et un refus du contrôle qui se mélange à cette fierté presque exagérée qui te met parfois dans des situations plus que dangereuses ; tu te refuses à plier jusqu’à ne plus pouvoir supporter. Tu refuses à montrer tes faiblesses ou encore à parler de ce qui te ronge. Finalement, l’expression de tes sentiments est une chose bien difficile et gênante qui te demande un courage énorme.
A cause de ton passif, tu n'aimes pas forcément les femmes, surtout le contact avec elle si elles se montrent trop tactiles, trop tactiles à ton goût en tout cas. Pour autant, tu ne leur craches pas dessus au premier coup d'oeil ; tu es simplement plus souvent sur tes gardes et ne les vois pas d'un bon oeil.
2040 ; naissance.
2050 ; mariage de sa sœur à Liang-Hua, il a seulement 10 ans.
2055 ; décès de sa sœur (Tzu-Yin) alors qu’elle a 25 ans (était enceinte), Feng-Yi a alors 15 ans ; fugue durant l’enterrement et rencontre Haneul suite à ça ; coupe les ponts avec beaucoup de personnes dont Liang-Hua.
2059 ; il quitte officiellement le domicile familiale et commence à vivre à la rue.
2061 ; se fait briser par un Zhang qui voit en lui un nouveau jouet avec de grande possibilité du fait de son lien avec les Lin ; rencontre pepsi.
2063 ; présent, 23 ans.
Deuxième, mais aussi le dernier enfant à naître dans une famille très traditionnelle, tu es désiré ; un garçon n’est jamais une mauvaise chose dans les mœurs d’une famille patriarcale.
En plus de ça, tu es tardif. Ta mère, une horloge biologique approchant de la fin, et après de nombreuse années à essayer d’avoir un second enfant, a fini par céder ; comme une dernière chance, elle a fait appel à la science pour l’aider. Quelques mois après, le bonheur n’a été que plus grand quand, enfin, tu as été annoncé.
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Tu grandis dans un environnement assez stricte où les mots sont éteints par les règles, celle qui sont imprégnées par les tradition de ta famille. Plus jeune, tu le vois surtout au travers de ta sœur qui se soumet souvent à l’avis de ta famille ; elle n’est pas bien, elle se sent souvent frustrée et tente, de nombreuses fois, d’imposer, d’insister sur l’importance de ses propres choix. Elle arrive tout de même à certains compromis par moment, mais elle accepte son mariage arrangé.
Toi, tu n’y comprends pas grand-chose ; à peine âgé de dix ans à l’époque, tu ne vois que les larmes qui coulent sur ses joues alors qu’elle se sent enfermée dans une destinée qui n’est pas celle qu’elle a choisi. Ton empathie, vis-à-vis de celle qui a souvent été un soutien les soirs où des cauchemars contrôlaient tes nuits, a fait naître un sentiment de colère ; tu l’as détesté, cet homme qui a rendu ta sœur ainsi ; plus encore, cette famille qui n’a pas cherché à comprendre les maux qui l’épuisaient à l’époque. Cette rancœur, tu la gardes au fond de ton cœur, comme quelque chose de dormant, elle ressortira un jour, quand tu n’accepteras plus ce que tu acceptes encore maintenant.
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Finalement, ta sœur va mieux, elle semble plus heureuse aux côtés de l’homme qu’elle a épousé. Mais, tu ne changes pas vraiment d’idée, tu ne peux effacer sa figure triste alors tu mets un moment à t’adoucir en sa présence ; un enfant sauvage, voilà comment il doit te décrire aux autres, mais tu t’en moques, tu ne cherches pas à recevoir son affection. Ce que tu cherches, plus que le reste, surtout à cette époque où tu vis seul avec tes parents, c’est ta sœur. Tu demandes souvent à aller la voir et heureusement pour toi, malgré sa nouvelle vie, elle reste tout de même très disponible pour toi.
Liang-Hua, lui, est gentil, il cherche à se faire accepter par toi, et même si au départ, tu ressens beaucoup de difficulté à être à l’aise avec lui, petit à petit, tu t’adoucis et il devient un grand frère, celui que tu n’auras jamais.
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Un jour, en revenant de l’école, comme régulièrement, tu fais un détour pour la voir ; vous aviez souvent cette habitude de vous retrouver avant que tu ne rentres chez toi, pour lui raconter tes journées. Cette fois-là, elle sourit plus que d’habitude te rendant plus que curieux de ce qui la rend si joyeuse. C’est ainsi que tu apprends la nouvelle : elle est enceinte.
Elle te dit de garder le secret, à tes parents et surtout à l’homme qui sera le papa. Toi, tu l’écoutes simplement, le sourire béat sur le visage, si content à l’idée d’être tonton.
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Mais tout peut se terminer un jour…
Quelques temps après ça, un autre souvenir efface l’ancien et reste, encore aujourd’hui, gravé dans ta mémoire ; il est celui qui a volé ton innocence.
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Tu rentres tout simplement à la maison, après une journée de cours, tout ce qu’il y a de plus normal. Mais… cette fois, c’est différent. Les visages fermés de tes parents annoncent déjà quelque chose, mais tu es trop bête pour le comprendre. Alors tu demandes. Sous un ton presque trop léger, tu fais une blague et demandes pourquoi cette tête d’enterrement… Qu’est-ce qu’on peut être con quand on est jeune…
Elle est morte.
Elle a disparu.
Plus jamais tu ne la verras.
Elle est son sourire.
Se sont éteint aujourd’hui.
L’incompréhension nait d’abord dans tes yeux, celui de ne pas croire ce qui vient de t’être annoncé, plus encore que ça, tu refuses de le croire ; elle, a qui tu parlais encore la vieille au soir, ne peut pas être morte en une journée, elle ne peut pas avoir disparu en l’espace d’aussi peu de temps… C’est impossible. Ça ne peut pas être vrai.
C’est la colère et les reproches qui te submergent ensuite. Tu apprends le contexte, la triade, des règlements de comptes ? Tu ne sais pas trop comment comprendre la situation ; tu n’as que quinze ans et toutes ces choses ne t’ont jamais intéressé pour que tu ne veuilles en saisir les moindres détails. Cependant, ta colère, elle, trouve sans mal un coupable. C’est même en direction de plusieurs personnes qu’elle se dirige : tes parents et son mari. Eux qui ont forcé ce mariage, et lui, qui n’a pas su la protéger… Ta lumière s’est éteinte à cause d’eux.
L’enterrement de ta sœur est la chose la plus dure à faire… Tu le vis hyper mal et ta colère explose ce jour-là… Tu t’enfuis. Loin. Ne voulant plus supporter les larmes sur les visages des autres, ne réussissant plus à éteindre les tiennes, tu cours longtemps, sans t’arrêter pour t’évader, pour changer d’air, pour essayer de respirer à nouveau. Et c’est dans le Queens que tu atterris, c’est là où tu fais la rencontre d’Haneul, une hybride qui t’aide sur l’instant.
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Ta vie n’est plus la même depuis qu’elle n’est plus là. Seul, tu n’arrives plus à trouver ta place dans cette famille. Ta sœur, de dix ans ton ainé, était capable, forte et très respecté de tes parents ; et avec son absence, tu te sens tout le temps comparé à elle. Dans le regard de tes parents, tu remarques leur envie de bien faire sans être capable d’aller à l’encontre de leurs principes, ce qu’ils souhaitent pour toi n’est que trop clair à tes yeux, tu te dois de prendre le même chemin qu’elle… Toutefois, ce n’est pas ce que toi tu veux. De plus, tu es loin d’avoir envie de leur faire plaisir, surtout parce que tu les tiens, en partie, pour responsable du décès tragique de ta sœur et donc tu te refuses à vivre selon les volontés de tes parents.
Ton caractère devient plus fort et plus explosif, surtout chez toi. Tu te fermes dans des pensées de rébellion et cherches à te libérer des obligations dans lesquelles ils semblent trop enclin à t’enfermer. Tes relations changent et pas forcément pour le meilleurs, tu coupes les ponts avec Liang-Hua ainsi que beaucoup de personne de la triade, et tu t’éloignes de plus en plus de ta famille venant même jusqu’à ne plus rentrer chez toi certains soirs.
La colère de tes parents est forte et ça ne fait qu’empirer la tienne, ça ne fait qu’aggraver ton sentiment de mal-être ici, chez eux…, dans cette maison, dans cette ambiance et cet environnement stricte. C’est pour ça qu’un jour… Tu décides simplement de ne plus rentrer, de ne plus essayer, de ne plus te forcer. Tu n’as que faire du cocon dans lequel il t’enferme, du futur qu’il dessine pour toi… Tu veux choisir par toi-même et pire encore, tu ne veux surtout pas te rapprocher des idées qu’ils ont imaginés pour toi.
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Désormais à la rue, tu traines ici et là et profites de certaines de tes connaissances pour crécher une nuit voire plus longtemps ; parti avec un peu d’argent, ça te sert de monnaie d’échange. Tu y vois une façon de te rebeller envers ce monde, et puisque ta fierté est grande, tu n’as aucune envie de retourner la queue entre les jambes chez tes parents tout simplement pour le manque de confort que te procure cette vie.
Plus le temps passe et plus tes économies s’évaporent jusqu’au moment où tu tombes complétement à sec. C’est pour ça que tu commences à voler ; du vol à la tire en pleine rue au départ, parce que tu en as besoin, tout simplement, ni plus ni moins. Mais, passé un moment, tu trouves ça presque trop facile et l’adrénaline que ça te procure est tellement incroyable que tu en veux plus. Peut-être trop d’ailleurs.
Tu agrandis ton territoire à un certain night-club que tu commences alors beaucoup à fréquenter afin de voler, mais tu tombes rapidement sous le regard de la personne qu’il aurait mieux fallu éviter. La patron a bien vu ton manège et te prend pour cible ; il s’agit d’une tête chez les Zhang.
Quand toi, tu ne le connais pas, bien trop éloigné de la sphère de la triade et des guerres de territoires entre les Lin et les Zhang, lui cependant, il te connait au-delà de ta simple activité de pickpocket, il connait ta famille et ton lien dans la triade ; il te voit donc très rapidement comme un nouveau jouet qu’il a envie de manipuler à sa guise et pour ça… il faut d’abord te briser.
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Un verre de trop. LE verre de trop. Tu perds conscience sans même t’en apercevoir et le réveil n’en n’est que plus brutal encore. Assis sur une chaise où des documents sont disposés devant toi, tu te sens pris d’une certaine angoisse qui devient plus forte encore lorsque ton regard se pose sur l’homme en face de toi. L’allure faussement riche, le regard sale sur la figure, tu sens bien que tu retrouves dans une merde sans nom alors que plusieurs hommes, tous aussi imposant les uns que les autres vous encerclent… Tu te sens pris au piège, presque étouffé par l’atmosphère qui règne.
On te demande de signer des documents. Mais… Tu n’en as pas envie, c’est d’ailleurs ce que tu fais instinctivement à haute voix : émettre un refus. Et c’est aussi là qu’un poing se dirige droit sur ta figure. Tu ne comprends pas ce qu’il vient de se passer, presque trop sonné, tu prends quelques secondes à saisir que tu saignes du nez. Pour autant, tu ne lâches pas, tu t’énerves même, inconscient de la situation dans laquelle tu te trouves, tu te débats plus encore alors que deux des hommes t’enserrent de part et d’autre, t’empêchant ainsi de bouger alors qu’un troisième vient lourdement te cogner l’estomac ; le souffle coupé, une quinte de toux, tu tombes à terres quand tu es libéré… Mais ce n’est pas terminé, ce sont des coups de pieds qui te font chuter sur le sol alors que tes bras viennent naturellement chercher à protéger ton visage. Tu souffres si fort, pour la première fois de ta vie, tu te sens impuissant et les larmes s’écoulent naturellement le long de tes joues alors que tu cries à l’aide ; tu finis par abandonner, signant ainsi les documents sans même savoir de quoi il s’agit réellement.
Tu apprends vite de quoi il s’agit… Une somme d’argent que tu ne verras même pas ; une reconnaissance de dette à ton nom qui t’oblige à lui verser un montant… avec des intérêts toujours plus élevés… Tu lui annonces que c’est impossible, que tu ne feras pas de toute façon, que rien ne t’y oblige… Mais, l’homme n’est pas de cet avis et alors que tu te débats à nouveau pour partir, tu sens une piqûre qui t’emporte avec elle dans une seconde torpeur.
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Les souvenirs de ce jour sont enfermés profondément dans un boite, tu ne veux pas en parler, tu ne peux en parler, mais ils sont gravés en toi et tu voues une haine énorme envers cet homme des Zhang depuis.
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Le pantin de cet homme, pour le rembourser d’une somme que tu n’as jamais eu en main, tu te dois de travailler ; tu ne peux dire non au risque de voir cette vidéo envoyée sur le net, pire encore à ta famille qui, déjà, ne t’acceptera certainement plus du fait de ton choix, celui de partir, leur tournant ainsi le dos. Des petits boulots de merde dans la boîte qu’il gère, le deal de drogue, des règlements de compte, tu participes quand on t’appelle ; ça se passe bien, quand tu fermes ta gueule… Mais, tu l’ouvres un petit trop souvent et ça finit souvent mal pour toi… Bref, tu fais pas que des mauvaises rencontres, y a une albanaise au prénom imprononçable qui se présente surtout sous le nom de Pepsi avec qui tu as été posté ; elle fait un peu le chaperon, elle t’apprend les ficelles du métier et finalement, bah… elle devient quand même vachement centrale à ton univers, vos échanges sont pas toujours simples, ni même fluides, mais qu’importe, c’est Pepsi, on l’aime ou on l’aime pas et toi, bah ça a fonctionné.
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En colère, mais coincé, tu vis ta vie plus ou moins bruyamment ; vivant du peu que tu gagnes, mêlant le légal à l’illégal pour parfaire tes fin de mois tout en restant sous les coups de celui qui te garde sous sa prise.