Peter est une petite boule de lumière, sa gentillesse en touche plus d’un comme elle peut également en agacer certains. Il est rare de le voir sans son sourire ou au moins entouré d'une bulle de positivité, dans laquelle il laisse entrer malgré lui n'importe qui pouvant parfois mettre à mal son monde intérieur ; il rit beaucoup et apprécie la compagnie.

Le jeune hybride ne supporte pas la solitude, cela peut littéralement le faire dépérir, mais il ne sait pas l’expliquer ; il est possible que ce soit une des caractéristiques de son hybridation. Néanmoins, le contact avec d’autres personnes le fait vivre, mais il meurt de trouille chaque fois qu’il doit prendre une initiative lors d'une interaction sociale, prenant généralement plusieurs mois pour être à l’aise avec un inconnu.

Cette boule d’énergie est plus active le soir, et tend à se reposer la journée. La nuit le transforme presque en gremlin tant son niveau d’énergie est décuplé, à ce moment-là, il frôle l’hyperactivité, mais cela n’influe en rien sur son bon caractère. Il est bien plus difficile d’être détesté que d’être aimé par Peter, son seuil de tolérance est extrêmement haut et il croit dur comme fer que personne n’est foncièrement mauvais… Tant qu’il n’y a pas été confronté, il ne le voit pas et encore…

S’il n’apprécie pas, il saura vous le dire de même que lorsqu’il aime quelque chose. Rien n’est dit de manière brute, ou dans l’optique d’être blessant ; Peter ne voit simplement pas l’utilité du mensonge, la majeure partie du temps, il ne dit ses vérités que lorsqu’il pense être le “bon moment”.

Le dernier qui a parlé à souvent raison, le Sugar Glider se fait très facilement mener par le bout du nez. L’enrôler dans quelque chose de mauvais pour lui est donc un jeu d’enfant, si ses fréquentations sont mauvaises, cela pourrait avoir de graves conséquences pour lui-même.

La température basse le fatigue et le ralenti, évidemment, il ne supporte pas non plus les grosses chaleurs ; de ce fait, cela fait du printemps sa saison préférée.

Random Facts :
- Grignote tout ce qui lui tombe sous la main.
- S'endort n’importe où.
- Consomme des vers de cocotier grillés-
- Perds régulièrement ses lunettes.
- Mange des spaghettis crus.

Le petit Sugar Glider voit le jour en laboratoire, une commande spéciale et coûteuse. Un hybride commandé par des bourgeois, un chérubin destiné à devenir un bel hybride de salon, un être créé pour étaler sa richesse.

Jusqu’à ses dix-sept ans, sa vie consiste à la vie basique que lui impose Chroma. Manger, dormir, étudier et surtout rester mignon et parce qu’il doit rester mignon, il est bien plus choyé que la normale, on ne le violente pas, on ne le sous-nourrit pas non plus ; comparé à divers hybrides ici, il mène une belle vie.

Peter vit une vie plus décente que les autres pour plusieurs raisons, premièrement, il vaut une fortune et abîmer une telle marchandise coûterait la place de bien du monde en ces lieux, deuxièmement les problèmes de stress peuvent prendre tellement d’ampleur chez lui, que l’hybride pourrait développer de trop gros troubles du comportement, contraignant les scientifiques à l’euthanasier donc perdre de l’argent, puis potentiellement leur poste. En somme, Peter est plus précieux vivant et en forme que battu et mourant, au grand dam des plus sadiques de l’organisation.



La première rencontre avec ses maîtres, le Sugar Glider n’ayant entendu que du bien de ses détenteurs les attend alors un grand sourire aux lèvres, impatiemment. Étonnamment, ce fût selon ses dires la plus belle journée de sa vie, et comment le lui reprocher, quand on n’a connu qu’un espace clos durant dix-sept ans. La femme s’est éprise de ce petit bout d’homme, elle était douce avec lui, ne cessait de lui caresser la tête. Son mari, lui, n’en avait simplement rien à faire : C’est la première fois qu’il découvrait cette étrange sensation de ne pas être assez bien pour quelqu’un.



Le jour même de ses dix-huit ans, le couple se présente pour le récupérer ; la femme est heureuse, et respecte également sa barrière de timidité. Au fur et à mesure, le Sugar Glider se rapproche d’elle au point qu’en quelques mois tous deux deviennent fusionnels, pas un jour ne s’écoule sans éclats de rire. Un soir, elle lui confiera qu’il est la petite luciole qui illumine ses nuits, Peter n’en comprenait pas le sens, mais sa propriétaire était heureuse, alors lui aussi.

L’homme, lui, n'était jamais là, parfois, il entendait sa propriétaire pleurer son absence alors, il venait se blottir contre elle pour la réconforter. C’était une grande dame d’au moins un mètre quatre-vingt-cinq, il incarnait littéralement une peluche à taille réelle pour elle. Quelques semaines plus tard, elle ne l’appelle plus que par “ma petite luciole” ce qui deviendra par la suite son surnom. Luciole remplace naturellement Peter dans la bouche de cette gentille femme, ce surnom devient sa petite fierté, c'est avec joie qu'il le porte.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin.



Sa propriétaire décède brutalement, une rupture d’anévrisme dont même l’argent n’a pas pu la protéger. Le pauvre hybride n’en connaîtra jamais la cause, mais ce jour-là, son cœur s’est morcelé pour la première fois de sa vie, le conduisant tout droit chez le vétérinaire à cause du choc traumatique, qui a presque failli l’emporter lui aussi. Son maître à présent veuf, à durant plusieurs semaines dépensé des sommes astronomiques pour lui ; et si au début, il disait le faire pour sa bien-aimée, il finit par éprouver du ressentiment envers la créature, un hybride inutile et coûteux, caprice de sa femme, mais surtout celui qui l’en a privé ses derniers mois de vie. Car chaque fois qu'il rentrait tard, elle dormait avec cette foutue peluche qu’incarnait Peter, comme le ferait un enfant pour consoler son chagrin. Chaque fois qu'il voulait passer de rares moments avec elle, la bestiole était là, il travaillait dur pour elle, mais c'est ce foutu hybride qu'elle choyait, il avait pris sa place et ça : il le paierait.



Les conditions de vie de Peter se sont détériorées brutalement, il est une boule de stress ambulante et tremble à chaque mouvement brusque de son maître. Ce dernier boit, se drogue et fréquente quotidiennement des femmes, dont certaines sont aussi jeunes que lui. Peter se dit que ça passera, que tout redeviendra comme avant et qu’il ferait en sorte de rester gentil et aider son maître du mieux possible à la maison ; il devait retrouver le sourire. Ce sourire dont sa défunte propriétaire parlait si souvent, elle lui disait :

“ - Il souriait avant, c’était un homme joyeux, plus jeune il te ressemblait un peu dans sa manière d'être. Le travail l'a changé, mais je ne perds pas espoir petite luciole, on réussira à lui faire retrouver ce sourire. ”

C’était une semaine avant qu’elle ne parte, il lui a promis de l’aider, alors il le fera, peu importe la difficulté.



La première fois qu’on lui lève la main dessus, la première fois qu’il comprend quel est réellement le traitement auquel il a échappé depuis sa naissance. Ce n’est qu’une gifle, le problème, c’est que venant d’un homme de presque deux mètres, cette gifle a fait d’énormes dégâts. Il ne s’en est jamais excusé, Peter comprend peu à peu qu’il n'arrivera pas à sauver son maître de ses vices ; il ne veut plus être frappé, alors, il se contentera de rester dans son coin et parfois dehors, pour se changer les idées. Il apprend à gérer sa santé seul, car il ne serait pas emmené chez le vétérinaire en cas de problème. Il sait qu'il ne doit pas s'exposer au stress, il fait de son mieux, il fait réellement de son mieux. Cette dame qui a pris soin de lui, en qui il avait toute confiance, il se devait de tenir sa promesse. Puis, Peter aurait aimé connaître son maître comme le lui avait décrit son épouse.

Le Sugar Glider garde néanmoins sa joie de vivre, même si c’est difficile, il reste un être positif parce qu’il est cette petite luciole, qui apporte la lumière à ceux qui se font manger par l’obscurité. Peut-être pourrait-il avoir de véritables amis à l’avenir, peut-être pourrait-il apporter cette chaleur qu'il conserve entre ses petites mains à ceux qui en ont besoin.