optimiste . joviale . serviable . autonome . attentive . militante . tactile . curieuse . maladroite . crédule . impudique . faible estime de soi . bavarde . gourmande . impatiente  


optimiste. Elle essaie de voir le positif, peu importe la situation. Même si elle était en train de se noyer, elle penserait que la lumière du soleil se diffusant dans l'eau est jolie, et c'est tout ce qui compterait à ses yeux. De ce fait, Hanako ne se laisse pas abattre face aux difficultés qui se présentent à elle. Cependant, le fait qu'elle essaie sans cesse d'être positive lui donne une patience limitée face aux attitudes défaitistes ; elle aura donc tendance à vite s'agacer si quelqu'un s'apitoie un peu trop sur son sort à ses côtés.

joviale. Hanako est d'une nature enjouée qui va de pair avec son optimisme. Elle sourit spontanément sans vraiment de raisons et il serait inquiétant de lui voir une mine renfermée. La chauve-souris n'est pas vraiment douée pour les blagues (voir crédule) mais il n'est pas rare de la voir plaisanter gentiment. Même discuter de sujets tristes ne lui fait pas perdre sa bonne humeur. Elle pense qu'il est mieux de parler de toute chose avec le sourire. On pourrait parfois avoir la sensation qu'elle tente d'ignorer la détresse des gens en l'esquivant par sa jovialité. Cette impression renferme sûrement une part de réalité.

serviable. L'hybride est toujours là pour se porter volontaire pour toutes sortes de tâches au refuge, même en dehors de ses horaires de travail. Elle a horreur de se rendre inutile et s'assurera donc toujours que personne n'aie besoin d'elle. Dans le fond, elle demeure être très reconnaissante qu'on l'ait sortie de la rue et souhaite donc, à hauteur de ses moyens, rendre la pareille. Cependant, c'est un trait de caractère enfoui plus profondément que ça puisque même en dehors de sa reconnaissance et du refuge, elle tend la main relativement facilement et n'hésite pas à rendre des petits services si elle repère une personne dans le besoin.

autonome. au sens pratique. Hanako est plutôt débrouillarde et est relativement indépendante quant à ce qu'on lui demande de faire. Lorsqu'elle ne sait comment effectuer une tâche ou qu'elle se sent perdue, elle prend toujours le temps de bien observer son environnement (voir attentive). Avec un certain esprit de déduction, elle parvient à résoudre les problèmes qu'elle rencontre sans aller quérir de l'aide. La chauve-souris bénéficie de plus d'une bonne adaptabilité.

attentive. La chauve-souris fait preuve d'une grande attention, autant concernant ce qu'elle entend que ce qu'elle voit, ce qui lui confère une excellente mémoire. Cela la rend également plus apte à la discussion, puisqu'elle n'a pas de mal à se rappeler d'anciens échanges et à réutiliser des anecdotes qu'on lui a dit ou bien des informations qui ont été glissées subtilement dans une conversation.

militante. C'est un trait de caractère qui se fait discret chez Hanako mais qui tend de plus en plus à se manifester. Elle se montre souvent volontaire lorsqu'il s'agit de mener des actions pour plaider la cause des hybrides et n'hésite pas à informer tous ceux qu'elle croise sur le bien-fondé d'Unity.

tactile. Qualité ou défaut, qu'elle vous connaisse à peine ou que vous la côtoyiez tous les jours, elle n'hésitera pas à vous tapoter la tête, vous donner un petit coup d'épaule, vous pincer gentiment le ventre ou à vous faire un rapide câlin. C'est bien souvent une attitude inconsciente qui peut parfois la faire passer pour quelqu'un de malpoli et plonger l'autre dans l'embarras. D'un autre côté, s'il a cela de commun avec Hanako, l'entente sera très largement facilitée.

curieuse. Hanako s'intéresse à tout et de ce fait, Hanako s'interroge sur tout. Elle n'a aucune retenue concernant les diverses questions qui lui viendraient à l'esprit. Autant ce trait de caractère peut lui être utile pour progresser et apprendre de nouvelles choses, autant il peut devenir problématique dès lors que les informations qu'elle demande ne servent qu'à nourrir sa curiosité invasive. En effet, interroger les autres sur des questions personnelles ne la gêne pas particulièrement (voir impudique).

maladroite. au sens physique. Purement et simplement malhabile. La jeune hybride a un très mauvais contrôle de son propre corps et rencontre notamment des difficultés avec l'évaluation des distances entre ce dernier et tout objet susceptible d'en faire les frais. Sa maladresse lui fait souvent casser divers ustensiles, mais également bousculer d'autres personnes. Il n'est pas non plus rare de la voir chuter malencontreusement, parfois en se faisant mal.

crédule. L'un des plus grands défauts d'Hanako réside dans sa naïveté. Elle tend à faire confiance rapidement et à avaler toute information qu'on lui apporte sans trop se poser de questions, ce qui la rend plutôt influençable. Par ailleurs, il lui est compliqué de comprendre le second degré, ponctuant souvent des phrases ironiques ou à but comique par des "Ah oui ?" ou des "C'est vrai ?!" qui peuvent vite finir par agacer.

impudique. au sens moral. Hanako est ouverte à toutes sortes de sujets, y compris ceux qui pourraient paraître particulièrement délicats à aborder, comme son passé. Elle n'a pas vraiment de secrets qu'elle garde pour elle puisqu'elle est tout à fait capable -voire se sent obligée- de raconter à peu près tout ce qui lui arrive. C'est d'ailleurs en ça qu'elle ne voit pas le problème dans le fait de poser des questions indiscrètes.

faible estime de soi. Au contraire de ce qu'elle laisse croire, elle n'a aucune confiance en elle-même et se considère souvent comme inférieure aux autres.

bavarde. Adepte des phrases sans point, elle allonge les siennes jusqu'à ne plus avoir assez de vocabulaire pour les finir. Elle tombe rarement à court de conversations et, quitte à raconter dans les détails la saveur de son repas du midi, ne laissera pas de blanc s'installer. Ce défaut va de pair avec la vilaine manie qu'elle a de couper la parole à son/ses interlocuteurs. Elle a beau se dire désolée, elle recommencera quelques minutes plus tard sans s'en rendre compte.

gourmande. Hanako aime manger et apprécie en particulier tout type de pâtisseries et d'aliments sucrés. Elle a par ailleurs un faible pour la vanille. Il ne faut pas laisser traîner une assiette en contenant trop longtemps car elle aura tôt fait de tout dévorer sans en laisser une miette.

impatiente. L'hybride ne sait pas attendre. Elle souffle, elle tape du pied, elle tourne sur elle-même et fait des allers-retours infinis devant une porte qui met du temps à s'ouvrir, une personne qui tarde à arriver, un événement qui se fait long.

Découvrir jeune la solitude, c'est tomber une première fois. De si haut.
Et ton regard avait déjà épousé le mirage de la faucheuse survolant les rues bétonnées, parade narquoise. Quel beau ballet c'était, tous ces oiseaux qui l'accompagnaient dans une danse effrénée !

C'est à tes quatorze ans que ta mère disparut comme une ombre au coucher du soleil. Elle qui s'était évertué à t'élever, à t'apprendre à lire, au moins, à parler, sans doute à aimer, toutes ces années d'errance, alors même qu'elle était dans les radars de ces gens pernicieux. Sa douce voix s'était déjà couchée à maintes reprises dans le creux de tes oreilles pour expliquer à l'enfant candide que tu étais, à quel point le monde cherchera à te voler ce qu'il te restait de liberté, et qu'il fallait fuir homme comme bête. Que les deux se confondaient dans une hypocrisie névrosée, qu'une seule erreur était fatale et te réduirait à l'état d'esclave docile comme elle l'était avant de fuir le système. Cette course quotidienne avait fini par l'épuiser. Seule enfant à sa charge, fruit d'une aventure de passage, ta mère t'offrait toutes ses ressources. Alors que tu commençais à découvrir la lumière du jour, elle s'effaçait peu à peu dans l'obscurité et le silence. Un jour, donc, il fut tout naturel que les ombres subtilisent les dernières traces de sa présence. Tu ne retrouvas jamais son corps, mais tu sus, guidée par un instinct morbide, que tu ne la reverrais jamais ici-bas.

Tu étais née dans Brooklyn, ce lieu qu'elle t'avait appris à ne jamais quitter. Toutes ces années, vous aviez tourné en rond. Elle aurait pu mourir en te portant et t'accouchant seule. C'est ce qu'elle te répétait, souvent. Par reconnaissance, ou par culpabilité d'avoir menacé sa vie, tu écoutais sagement ce qu'elle te demandait. Régulièrement, elle te donnait des instructions en prévision de sa disparition, ce dont tu avais pourtant horreur qu'elle parle. Il ne fallait pas croiser les regards, il ne fallait pas attirer l'attention. Elle n'avait jamais déclaré ta naissance. Tu étais venue au monde libre, affranchie de la condition de tes semblables. Personne ne te connaissait. Tu n'as jamais vraiment su qui était ton père, mais tu appris au détour d'une conversation à ce sujet, qu'il vous avait toutes les deux lâchement abandonnées. Il était arrivé quelques fois à ta mère d'en parler avec nostalgie et d'égrainer quelques anecdotes. Ainsi, il aimait le Japon -ou plutôt, l'idée qu'il s'en faisait, et avait choisi ton prénom en conséquence.

Après sa mort, tu fis semblant d'être elle. De mêler son existence à la tienne. De devenir à toi seule cette belle composition florale que vous formiez, comme elle te le disait bien avant tout ça. Nous sommes de si belles fleurs, Hanako. Ces petites ailes, elles nous embellissent. Le monde ne nous apprécie pas pour ce que nous sommes. Tu es celle qui resplendit. Tu as de si jolies couleurs. Les humains sont des jaloux ! Ils veulent tout pour eux...
Sa vie d'errance devint tienne. Une déchéance progressive. Tu ne savais même plus ce que tu fuyais. Ces gens dont tu avais si peur, que tu croisais de temps à autres malgré toute l'énergie que tu mettais à les éviter, te prenaient peut-être pour une domestique timide. Peut-être que quelques-un d'entre eux se sont déjà doutés que tu n'avais rien d'un animal de compagnie. Même baissés, tes yeux parlaient de ce que tu étais. Ta peau transpirait de la liberté. Cette odeur propre au sauvage, elle courait plus loin que tes jambes n'en auraient jamais été capables. Oui, en y réfléchissant, certains durent la flairer. Malgré tout, tu passas à travers les mailles du filet. Cependant, qu'était une vie de fuite ? Quel avenir espérer dans un monde qui te voulait à genoux ? Tu as maintes fois songé à ne plus te cacher, à te rendre à ces gens qu'on t'avait dit de fuir, pour épouser ce destin auquel tu aurais dû être soumise à la naissance. Hanako, tu n'as jamais été une grande obstinée. Les idéaux te viennent et te passent. Qu'aurait dit ta mère, si elle avait su que tu avais un jour été tentée de gâcher tous ses efforts ? Au fond, je pense que ce qui te tuait le plus, c'était ta solitude. Oui, tu te sentais seule. Égarée par la vie. Il te fallait du contact, c'était vital.

Ce fut un matin d'hiver, il y a de cela deux ans, alors que ton sang gelait dans tes veines, que quelqu'un a daigné te tendre la main. Tu n'es pas parti en courant, comme ta mère t'avait toujours exhorté de faire si un inconnu venait à s'approcher. Sans doute étais-tu trop fatiguée. Peut-être as-tu cru qu'un ange t'emportait vers l'au-delà. Ton souffle était court, tes côtes perçaient, la faim ne hurlait même plus.
Le souvenir est flou, les mots se sont perdus, mais une fois que cette main sortie du néant eut réchauffé la tienne, elle t'accompagna jusqu'à ce que tu appris plus tard être un refuge. Là, tu as pu te reposer et conter ton histoire à une personne qui ne tenait guère en considération les petites ailes ornant ta tête et ton dos. Ce qui comptait, c'était ta voix. C'était ce qu'elle expliquait, ce qu'elle transmettait, ce qu'elle espérait. Cette oreille attentive, cette main salvatrice, elle portait un nom : Hedda Osmund. La jeune femme était la responsable de ce refuge dans lequel tu vécus quelque temps sans rien donner en retour.  Finalement, ce lieu devint ta maison. Tu acceptas ses murs comme des gardiens, ces gens que tu côtoyais comme de bonnes personnes. Maintenant, il fallait te dévouer à quelque chose. Il te fallait travailler, trouver une occupation, n'importe quoi qui aurait permis au mécanisme de la vie de continuer à tourner. On t'avait aidé. On t'avait expliqué comment le monde fonctionnait. Au-delà de la paranoïa supposée de ta mère, qui voyait la vie elle-même comme un danger, tu sus qu'il y avait une vérité indéniable et simple : cette société était profondément injuste.

Il te fallait te décider. Que voulais-tu faire Hanako ? Qu'aurais voulu ta mère ? Que tu continues de fuir, encore, partir ? Que tu meurs dans les égouts, seule, alors même que le destin t'offrait la possibilité de rendre service à une personne, à un foyer, à d'autres âmes égarées ? Alors que ton esprit demeurait incertain et n'osait pas demander, Hedda t'a proposé de devenir son employée et de l'aider au quotidien au refuge. La voilà, ta porte d'entrée vers une véritable vie. Un travail que tu estimais gratifiant, peu importe les tâches qu'on exigeait de toi, une situation stable, la possibilité de rencontrer des gens, de découvrir autre chose que la crainte.

Deux années ont passé.
Finalement, depuis que tu t'es ouvert aux autres, je trouve que tu as bien meilleure mine, Hanako. Tes joues ternes ont repris des couleurs. Ton travail te satisfait.
Pourtant, je sais que tout au fond de toi, il y a quelque chose qui te dérange. Ce reflet dans le miroir, que dégage-t-il ? De l'amertume ? Je vois un jeune hybride resplendissant, pourtant. Je vois des fleurs. Lorsque tu pleures, des pétales ruissellent le long de tes joues. Tes ailes qui se déploient sous l'effet de la joie, l'éclosion d'un bourgeon. Ton regard qui pétille, du pollen qui s'envole au gré du vent. Ton sourire, tu ne l'as pas volé, non ? Dans la rue, j'ai survécu, même sans maman, non ? Je me suis battue, pour ce que je voulais, non ? Non, Hanako. Tu t'es laissé porter par la vie. Ces dieux auxquels tu crois dur comme fer, ils ont relevé ton frêle corps pour le faire danser avec les autres. Tu te pensais libre, mais tu ne peux pas t'échapper de cette cage, dans ta tête. Ces humains te font peur, même si tu as appris à les côtoyer. Pourtant, tu ne les déteste pas. Il te faudrait quelque chose en plus, pour les haïr.
Et malgré ta stabilité, malgré cette sensation de sécurité, tu ne peux pas t'en empêcher. Tu penses accepter tout le monde, mais je le sais. Ces hybrides égarés, tu as parfois l'impression qu'ils pourraient se changer en ces déviants enragés et ces déviants enragés, tu as parfois l'impression qu'ils pourraient te brûler avec ce monde.

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