Reina à trois centres d’intérêts ; elle-même, l’argent et Hannes. Si vous n'appartenez à aucun de ses trois centres d’intérêts, Reina ne vous accordera rien d’autre qu’un éternel mépris. Humain comme Hybrides, peu lui importe, vous n’êtes qu’un individu avec une valeur plus ou moins élevée selon les projets qu’elle aura pour vous.

Au sein des Yakuza, elle respecte les règles et la hiérarchie mais jamais plus qu’il ne faut, contrairement aux valeurs qu’ils prônent, elle est individualiste et le groupe lui importe peu. Néanmoins lorsque l’on prête serment, seule la mort peut rompre la promesse ; donc la mafieuse doit composer avec. Elle y trouve son compte quand même, sans ça… Elle aurait déjà bravé la mort pour sa liberté.

C’est une femme sans pitié qui écrase les autres sans aucun remords, au vu du milieu dans lequel elle a fait sa place, son entourage n’est composé que d’ennemis ou d’admirateurs ; il n’y a pas d’entre-deux. Quant à elle, elle se servira de quiconque lui sera utile dans son ascension vers l’or ; Femmes, Hommes, Hybrides, Déviants, Unitys ou encore Humanis : tous ne sont que des pions, et si toutefois une “amitié” venait à naître, nul doute que la trahison planerait probablement au-dessus de votre tête. En revanche, mieux vaut pour vous qu’elle vous ait à la bonne, qui sait… Un rein ou un foie est si vite prélevé.

Reina peut également jouer les grandes mielleuses, elle est très douée pour ça, quand elle veut quelque chose elle sait comment l’obtenir et ce, peu importe la façon dont la yakuza s’y prendra puisque : “ La fin justifie les moyens. ”

Son meilleur argument, c’est son corps et les privilèges qu’il engendre ne sont pas négligeable, manipuler quelqu’un lorsqu’il est le plus vulnérable, n’a jamais aussi bien marché que pour Reina. Les sentiments ? Aucun, l’amour c’est d’un ennui… Une routine que la mafieuse n’est pas prête à suivre. Le monde de la nuit c’est son élément, c’est son terrain de jeu mais aussi son terrain de chasse.

Ce qui la rend dangereuse c’est probablement l’absence de compassion envers ses pairs, prostituer des femmes, des hommes ou des hybrides, c’est une activité comme une autre et si l’une de ses “filles” s’échappe, se prosterne et l’implore de l’aider ; c’est le contact de son talon contre sa joue qui parlera pour elle.

“ - Si tu n’es plus bonne à rien, tu veux mourir ? ”

Ainsi, soit on lui ramène de l’argent, soit elle se sert directement dans votre banque d’organes pour les revendre, il y a toujours le choix. N'espérez-donc pas attirer sa sympathie et encore moins sa pitié, Reina y est complètement sourde.

Reina, fille unique de ses parents, voit le jour. Une enfance peu banale, élevée dans la tradition, mais aussi dans le secret perpétuel, parce que Reina est née au sein des Yakuza et très vite, elle intègre les mœurs, la culture de ses ancêtres et très rapidement ; elle s’ennuie.

L’école à la maison, les traditions japonaises, alors qu'elle n’a jamais mis un pied sur l’archipel, tout ça l’emmerde pour parler poliment. Ses parents sont là, elle ne manque de rien, mais rien ne comble particulièrement ses envies, elle se contente de faire les choses comme on le lui enseigne.



L’année de ses vingt ans, c’est là que le fun commence, monter dans la hiérarchie au sein même du clan ne l’intéresse pas ; ambitieuse oui, mais pas dans cette organisation ennuyeuse. Le monde de la nuit devient très vite son aire de jeu, la liberté, le vice, l’argent… En tant que Yakuza, elle trouve tout de suite sa place dans les milieux les plus glauques possibles.

Le jeu ? Non. Les paris ? Très peu pour elle. C’est de l’argent facile, mais rien de bien exaltant donc la jeune femme va ici et là, jusqu’à trouver un domaine qui lui plaît réellement et contre toute attente, c’est dans le proxénétisme qu’elle trouve sa voie. L’argent, l’adrénaline, l'illégalité en fait, c’est jouer avec le feu en permanence ; c’est ça qui la fait frissonner.

Doucement mais sûrement, au début Reina observe, apprend puis applique et ce, durant trois années où elle n'effectue que des petites besognes. La jeune femme est faite pour ça, son désintérêt envers les autres, son manque de compassion face à la détresse d’autrui font d’elle une personne implacable. Donc lorsqu’on lui accorde davantage de responsabilités, elle n’a jamais autant brillé que dans ce monde malsain ; inflexible, les malheureuses qui ont espéré attirer sa pitié, n’ont récolté que sa trahison.

La délation. C’est comme ça qu’elle a fait prospérer les affaires, si bien qu’elle gère maintenant tout un réseau au côté de son boss, et puis à vingt-cinq ans, c’est elle qui prend la relève. Les gains générés sont plus que lucratifs, puisque Reina décide dans le même temps de corser le jeu ; lorsqu’une des filles, ou hybrides n'est plus opérationnelle, que les “simples” remontrances ne suffisent plus à les rendre monnayables, elles passent alors sur la liste “donneuses d’organes”.

Ainsi, d’une pierre deux coups, rien n’est gâché et les billets continuent d’affluer, la compassion quant à elle, est toujours aux abonnés absents. Ses trafics étant de plus en plus fructueux, mais également réputés dans ce milieu sombre, c’est naturellement qu’elle s’est forgé une certaine réputation du côté du marché noir. C’est là-bas qu'elle a fait connaissance avec les plus véreux des Humanis, c’est parmi eux qu’elle a probablement eu le plus d’amant.es ; parce que oui, coucher pour Réussir, Reina est complètement pour.



Hannes, un gamin rachitique croise sa route ; et si Reina ne lui accordait aucun regard au vu de son désintérêt total pour les déchets, c’est lui qui a forcé les choses.

Soit, c’était une longue journée un peu trop calme, le gosse tombait à pic. Alors quand le vaurien se jette sur elle pour la détrousser, c’est sans surprise qu’elle le fout à terre, sans y mettre toute sa force, parce que sinon, c’était parti pour quelques os brisés. Après tout Yakuza oblige, sa condition physique et son aptitude au combat n’est plus à prouver, même si… Elle reste bien plus adepte des guerres psychologiques qu’autre chose. C’est ce qu’elle fera avec le môme, un marché qui l’amuse et parce qu'elle était curieuse de voir où un gamin affamé pouvait aller pour espérer un simple repas.

“ - Ok merdeux, si tu m’érafles avec ton bout de métal, je te donne à bouffer. Si tu foires, tu me donnes un rein… Tu veux jouer ? ”

C’est un sourire carnassier qu’elle lui offre, les organes de gosses ça vaut cher parce que t’as toujours un petit milliardaire qui t’en achète pour un de ses mômes en attente de greffe. Il faut croire qu’ils sont nombreux, ou du moins que la demande ne baisse jamais et encore moins dans ce monde de merde. Rien de surprenant, chaque coup est évité, Reina réfléchit en même temps, un gosse aussi déterminé, au-delà des trésors qu’il cache dans son corps squelettique… C’est là une marionnette utile, elle lui trouvera toujours quelque chose à faire qui puisse servir ses projets et au pire. Le revendra. Peu importe, mais le goût du jeu trop prononcé chez elle, la convainc de parier sur sa tête : seul l’avenir est détenteur de ses réponses. La jeune femme le laisse donc gagner, et la lame rouillée finit par se planter dans sa hanche gauche, un sourire plus que satisfait vient étirer ses lippes. Joyeux anniversaire. Le hasard fait parfois bien les choses.

“ - Bravo. Noraneko. ”

Chat errant, c’est devenu le surnom qui ne l’a plus quitté depuis. Reina l’a pris sous son aile, s’est assuré qu’il ait accès à une éducation scolaire minimale, de un pour avoir la paix en journée et de deux pour ne pas se payer un débile profond plus tard. Le temps passe et le gamin est rejeté par les autres, oh… la Yakuza ne prend pas la peine de le défendre à chaque fois, en revanche en tant que membre importante du clan suite à ses prouesses, sa parole à du poids, alors le gamin elle l’a, elle le garde, c’est une petite grenade en dormance qu’elle comptait dégoupiller au bon moment.



À l’aube de ses trente ans, la mafieuse poursuit son ascension, à présent plus occupée à étendre son influence, elle délègue le plus gros de son boulot à un autre membre du clan, ainsi elle n’est maintenant présente que pour gérer les individus problématiques dans son réseau de prostitution. À force de “travail” et de magouilles à n’en plus finir, la mafieuse intègre le personnel de Chroma en tant qu’éducatrice.

Il a fallu faire ses preuves, et c’est ce qu’elle a fait, tant que l’argent est à la clé, Reina sera toujours numéro un. On dit des femmes qu’elles sont plus abominables que les hommes, lorsqu’il s’agit de torturer quelqu’un jusqu’à la folie ; encore une fois, la Yakuza donne raison aux idées reçues. Les hybrides, qu’elle redresse, s'en sortent la plupart du temps sans séquelles physiques mais complètement brisés de l'intérieur.

Nan, elle son truc, c’est les jeux psychologiques, c’est son domaine de prédilection, c’est là où elle excelle. Bien sûr, si nécessaire, elle usera de la violence pour se faire entendre, bien que cela reste plus qu’exceptionnel, si ça arrive, c’est qu’elle perd le contrôle et si elle perd le contrôle, alors elle a perdu. Et Reina ne perd pas, elle gagne. Toujours.



Un an plus tard, c’est là qu’elle fera ses preuves auprès d’Humanis. Cette année est marquée par l’arrivée de l’alligator, le bel alligator qui lui a valu une réputation sans précédent en tant qu’éducatrice. Ce fut un travail long, laborieux et pourtant amusant pour la sorcière aux cheveux pourpres. Ha-Neul c’est l’hybride qui l’aura probablement le plus marqué jusqu’à aujourd’hui.



Tout lui sourit, mais ça ne suffit pas, la guerre qui se prépare entre Humanis et les Déviants ne fait qu’attiser son avarice, tant de gains à amasser, Reina est prête à se jeter au cœur de cette guerre pour repartir avec l’or vert qu’elle aime plus que tout. Un seul élément est susceptible de la faire plier : Hannes. Il est un pion qu’elle affectionne beaucoup trop pour le sacrifier comme un banal instrument. Preuve que le cœur de pierre possède finalement un talon d’Achille, et celui-ci est énorme, car une fois atteint, il entraînerait sa chute.