" Avant, j'étais une jeune connasse pleine d'arrogance. Maintenant je suis une arrogante connasse mature. "

Moi, mon ego, c'est un peu une histoire d'amour. Ma personne sacrée, ma psyché mienne. J'ai jamais vraiment connu toute cette merde qu'était de pomper sévèrement son indépendance pour servir un humain. Enfin, j'ai dû le faire un petit temps mais je crois que je lui ai brisé deux ou trois os. L'idiot ne savait pas qu'il avait élevé une petite sauvageonne, une véritable prédatrice enfermée entre quatre murs. C'était souvent la même chose : Entraînement, cassage de gueule, repos et ainsi de suite. Vous savez, le genre de métro, boulot, dodo mais avec une version Lunatique. Enfin bon, je m'en plains pas trop. Ouais je suis comme ça. Ma flamboyante personne n'a pas besoin de déverser ses tracas et ses doutes sur les autres. Ils ont autre chose à foutre qu'écouter les complaintes d'une siffleuse de tequila en quête de pardon.

Ouais, j'étais une diablesse. Je ne fracassais pas la gueule de mes adversaires avec tendresse et délicatesse. Vous savez, je mets un point d'honneur à honorer mes adversaires et de ne jamais sous-estimer quiconque est sous mon regard. Comme un curé jugeant avec insistance la longueur du short du petit Jimmy. Ah et tu le sais peut-être petit gens mais il n'existe aucune barrière entre toi et moi. Tes mots, je me les prends dans la gueule. Et je fais de même. Si je juge que je dois t'insulter de tous les noms, c'est que tu l'as un peu cherché petit con. De toute façon, j'ai appris bien assez tôt que je ne pouvais être au-dessus de toute chose. Donc au lieu de me développer à la verticale, je l'ai fais à l'horizontal.

Quoi ? Tu piges que dalle ? T'es pas le seul à me dire que mon raisonnement est sans queue ni tête. Et je te réponds que je m'en bats les parties que je n'ai pas. Je me comprends, c'est largement suffisant. Je n'attend pas que les gens me comprennent. Juste qu'ils acceptent que je les tripote pour guérir leurs maux.

Et c'est là que tu te demandes la raison du pourquoi de ce métier ? La réponse est simple : Ce n'est pas toi. Non, c'est plutôt que c'est la meilleure façon de payer ma dette. J'ai pas mal travaillé au côté des médecins vous savez. J'ai planché 5 ans comme une catin à la recherche d'un client potentiel. Je peux te dire que j'en ai bavé. Le résultat est cependant là, et j'apprécie aider. Et puis, ça me permet de me rincer l’œil.

... Quoi ? Tu te dis que je ne pense qu'au sexe maintenant ? Peut-être, peut-être pas. J'aime bien mater ce qui me plait. Des hommes, des femmes. Les vaches regardent les trains passer, les drogués regardent leur dernière dose d'héroïne et les parieurs regardent tout leur argent être claqué dans les course hippiques. Alors pourquoi je ne peux pas me délecter d'un peu de peau hein ? C'est pas comme si je faisais du mal merde ! Et l'alcool ? C'est parce que j'aime bien en boire, t'as un problème petit ? Tu veux que je l'explose sur le crâne ?

......

Désolée. Je suis un peu à cran avec la situation actuelle. Tant de propagande. Même en regardant la télé, je ne peux que froncer les sourcils sous tant d'ignominies et de pot-de-vin graisseux. Je ne suis pas du tout la plus fine hybride du quartier. Je dirai même, avec modestie, que je suis la plus conne des médecins que tu ais pu rencontrer. Néanmoins, cela devint grave. Assez pour que j'hésite entre abandonner et casser du Humanis. Mais bon, je préfère ne plus user de la violence. Vous savez, cela ne résout pas tout. La preuve, les Humanis s'enfoncent de plus en plus dans un cercle vicieusement vertueux créé par eux-même.

Non, New York ne va pas bien. Et c'est pour ça que je suis là, à Unity pour soigner qui je peux. Je soigne autant d'humains que d'hybrides. Bon sang, nous sommes sur la même planète. Je crois aussi que les américains s'étaient essayés à l'esclavage une fois et que cela n'a pas bien marché. De toute façon, je m'en fiche. Je ne suis allée qu'à l'école de la vie ou appris que le présent importait plus que le passé pour avancer vers le futur.

En réalité, je n'ai jamais croisé d'humanis. J'aimerai avoir véritablement leur point de vue, comprendre où cela a merdé. Que l'on puisse boire en paix à une table de bistrot sans cette barrière invisible et que nous déballons notre sac. Surtout que ce groupuscule en a fait naître un autre. Les déviants, c'est un peu Humanis mais en un peu plus con. Je les comprends hein. Mais ils savent pourtant que faire l'inverse n'arrangera pas les choses. Ce qu'il leur faudrait, c'est qu'ils viennent dans mon bureau tiens.

Oui, malgré tous mes défauts qui ont fait la différence, je laisse ma porte ouverte à n'importe qui. Oui, je te vois petit extrémiste adoré. Il y a des milliers de choses que nous pouvons apprendre l'un de l'autre.Et mes clients reviennent car j'ai un bon relationnel. Et si tu es mignon ou mignonne, je peux même te proposer un peu de chaleur humaine...

Dans cet éternel hiver qu'est New York.

Raconte ici l'histoire de ton personnage. Tu peux nous la conter de toutes les manières possibles (sauf sous forme de tirets), il n'y a ni minimum ni maximum cependant si tu dépasses une certaine longueur (+ de 6 000 mots), n'hésites pas à faire un petit résumé sous forme de tirets à la suite pour permettre à tout le monde de revenir se rafraichir la mémoire rapidement s'ils ont un petit oubli.