INTRIGUE 2
Confrontations extrémistes
Personne ne veut l’avouer, mais la Big Apple n’est pas un bon endroit où vivre. La ville se déchire de l’intérieur, et personne ne fait rien pour tenter d’unifier de nouveau la population. Alors que se passe-t-il en extérieur ? Les infos n’en parlent pas. Tous les regards sont tournés vers la ville cosmopolite, parce qu’il s’y passe, des choses. Les Déviants cherchent toujours à renverser le gouvernement. Unity sévit, tandis que les civils tentent de vivre comme ils le peuvent dans ce monde chaotique.

Les soi-disant pacifistes ont dû redoubler d’efforts pour se faire entendre. Les affiches ne suffisent plus. Les vidéos non plus. Les manifestations ont commencé à se former sans crier gare. Et ça, ça ne plaît pas au Maire qui doit assister aux mouvements du haut de son perchoir. Il tire sur son cigare lui servant de collation, protégé par deux gardes du corps. On ne sait jamais, il y a toujours des fous capables de prendre des risques immenses pour tenter de s’attaquer aux plus grands.

« Monsieur le Maire, vous devez agir.
Identifiez le plus de têtes possibles, je me charge du reste. »

Bien sûr que Ronald Brooks ne laissera pas le mouvement impuni. Humanis, le gouvernement, n’écoutera pas les voix qui s’élèvent. Et plus les brebis galeuses se révoltent, plus leur muselière sera resserrée. Il ne laissera rien passer, et il n’hésitera pas à employer tous les moyens possibles pour balayer tout sur son passage.

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CHROMASHOP EST INDISPONIBLE POUR LE MOMENT.
VEUILLEZ NOUS EXCUSER POUR LA GÊNE OCCASIONNÉE.
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Un beau matin, Chroma a vu son site de vente en ligne de nouveau piraté, et mis hors service. Très vite, #ChromashopHackedAgain s’est retrouvé en tendance sur Lifetime. Les nouvelles sont allées très vite, comme à chaque fois. Et bien sûr, en interne, le directeur de la firme a été le premier mis au courant. Il fallait faire quelque chose pour remettre le site sur pied, et vite pour éviter de se remémorer de mauvais souvenirs. Chromashop constitue une énorme partie de leur chiffre d’affaires, car la population préfère souvent acheter en ligne plutôt que de se rendre directement dans les boutiques. Et il était hors de question de laisser gagner ces criminels à nouveau.

De son calme presque légendaire, Melvin Curtis fait tout de même comprendre aux gérants du site qu’il n’aime pas être dérangé. Sept heures du matin, sa montre sonne. Il n’a pas le temps de gérer une situation de crise, et ce, qu’importe sa gravité. Il se contente donc d’envoyer ses meilleurs agents afin de tenter de retrouver la trace de l’attaque, avant de prendre son téléphone pour organiser une réunion d’urgence avec ses alliés.

Il ne veut pas l’assumer, mais c’est une véritable humiliation. Lui qui aime tant le profit, voir son site mis à terre lui arrache une mine dégoûtée derrière les rideaux. Les mots n’ont que peu d’impact sur sa façade intouchable, mais de tels actes ont tendance à le faire réagir. Le peuple veut agir ? Très bien. Il le fera aussi, avec deux pas d’avance, comme il a l’habitude de le faire.

On ne gagne pas à un tel jeu avec Melvin Curtis.

Sur la toile, ça s’agite dans tous les sens. Certains revendiquent une attaque d’Unity, et d’autres, des Déviants. Ou alors, les deux partis se sont alliés le temps de renverser le site de vente en ligne ? Toutes les théories imaginables fusent sur les réseaux sociaux. Et pourtant, personne n’évoque une toute autre vérité, qui ferait glacer le sang des plus grands. Quelque chose agit dans l’ombre, petit à petit. La page de Chromashop change parfois, avec de nombreuses énigmes, et le site ne revient toujours pas.

Les jours passent, et certains profitent de la distraction pour agir. De vieux dossiers semblent refaire petit à petit surface. Un auteur anonyme vient publier des informations compromettantes. La nouvelle fait grincer les dents des hautes sphères qui demandent des éclaircissements. Et les tout puissants font comme si de rien n’était ; ils ont toujours géré les problèmes, et ils le feront une fois de plus.

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« Mon cher Ronald, je suis prête à déployer toutes mes unités pour appréhender les manifestants.
Fais donc Meghan. Envoie aussi ton meilleur chien de chasse dans le Bronx avec d’autres soldats, je sens que les Déviants vont profiter du chaos pour tenter de grignoter un bout de Manhattan. »

Les trois alliés et amis se sont rassemblés pour discuter de tout ce qu’il se passe. Chromashop qui ne revient toujours pas, les manifestations, qui sait ce qui se cache dans l’ombre ? Ils font un tour de table, entre deux rigolades. Ensemble, ils aiment prendre leur temps.

Ensemble, ils sont invincibles.

« La Brigade est parvenue à arrêter quatre Déviants. Ils se dirigeaient vers Manhattan. Il va falloir les surveiller. Au fait, deux d’entre eux montrent des signes d’infection. Je les transfère directement aux labos.
Bien… Merci. »

Il y a beaucoup de choses à faire, et si peu de temps pour agir. Meghan est la force de frappe d’Humanis, Melvin, le cerveau, et Ronald, le pouvoir. À eux trois, ils sont capables de grandes choses, et ils savent jouer de leurs contacts pour pouvoir obtenir ce qu’ils veulent. Un silence particulier s’installe, car tous réfléchissent à un moyen de contourner les barrières qu’on tente de leur imposer. Le rictus du directeur de Chroma s’agrandit, et capte l’attention de Ronald qui attend que l’homme parle. Il est tout ouïe, tandis que Meghan, elle, se charge déjà de donner des instructions à son second.

« Ronald. », dit-il sèchement. « Pourquoi tu n’irais pas en toucher un mot à Monsieur le Président ? Vous vous entendez à merveille, je suis sûr qu’il comprendra parfaitement ce que nous vivons, et qu’il fera un geste pour toi. »

Son regard malicieux se pose enfin sur le Maire qui vient tirer sur son cigare un peu trop froid. L’odeur nauséabonde remonte jusqu’aux narines du plus froid du trio, ce qui lui arrache une nouvelle mine dégoûtée. Le tabac, c’est très peu pour lui. Et la générale de l’armée fait comprendre au gros fumeur d’attendre leur départ avant de se griller une telle friandise d’un simple poing serré mis en évidence sur la table.

« Très bonne idée, Melvin. »

Une goutte de sueur perle sur son front, et vient couler le long de sa tempe. Brooks et Curtis ont beau être de très bons amis, le côté imprévisible du scientifique lui fait toujours peur. Harriett, elle, est parvenue à le cerner un peu. Il ne leur fera rien, elle le sait. Il est juste dangereux pour ceux qui se le mettent à dos.

« Au fait Melvin, comment va ta morsure ? »
Melvin ne peut s’empêcher de pousser un petit rire. Sa main forme rapidement un poing, comme pour raviver la douleur de la blessure. Le directeur de Chroma aurait pu tomber bien bas, mais il avait déjà un coup d’avance, comme à chaque fois. Il détient encore beaucoup de secrets, et l’évolution de sa blessure est surveillée depuis la première minute. Cela n’empêche pas Ronald de s’inquiéter énormément sur l’état de son meilleur ami.

« Très bien… Vraiment bien. »

Il hésite un instant. L’espace de quelques secondes, son regard semble inquiet. Il ne montre jamais ce visage au grand public, mais comme tout le monde, l’infection l’inquiète autant qu’elle l’amuse. Quand elle touche la population, elle attise sa curiosité. Mais quand elle se rapproche trop près de son cercle d’amis, ou pire, de lui-même, Melvin se montre beaucoup moins amusé.

« Bref. Il nous faudrait plus de sujets, et j’aimerais tout particulièrement qu’on s’intéresse à notre cher volontaire. Je sais que d’autres cobayes intéressants parcourent les rues, mais je ne saurais les identifier. Sauf peut-être mon petit tigre personnel.
Il paraît qu’un hybride prétend pouvoir soigner l’infection. Mes agents le surveillent de près, donne-moi l’ordre et je le fais enfermer. Et c’est pareil pour n’importe qui. »

Ses méthodes pour faire capturer les Déviants soulèvent beaucoup de questions, mais personne n’ose s’interposer. Il faut suivre le protocole, et les Américains ont tendance à être très attachés à leur règlement. C’est ça qui est bien dans ce pays, il suffit d’instaurer une méthode de travailler, aussi stupide ou immorale soit-elle, et la plupart du temps, les hommes et les femmes se contentent de la suivre sans rechigner.

« On en reparlera en temps voulu. Pour le moment, je gère la situation grâce à Zero. Veille seulement à ce que plus rien ne remonte. Je tiens à ma notoriété, et à mon argent.
Tu parles des dossiers ? Ne t’en fais pas, on va faire passer ça pour une intox.
Parfait…
Et si les Déviants sont derrière ça, je me chargerai moi-même de venir torturer ces raclures de fond de tiroir avec mon meilleur chien de chasse et mon bras droit.
Excellent… Vous me gâtez, vraiment. »

La montre du directeur vient sonner. Il est l’heure de se séparer, et surtout, d’aller manger un bon repas. La réunion de crise a été efficace, et tout le monde espère avoir des nouvelles de l’autre très prochainement. Ronald n’a pas terminé de jouer son rôle. Ses deux camarades ont pleinement confiance dans son charisme et son éloquence. Le Président acceptera très vite ses propositions.

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Et ça n’a pas loupé. Monsieur le Président cède tout de suite. Son parlement également. Humanis a su plonger ses racines au plus profond du système politique. Monsieur n’est qu’un pantin parmi tant d’autres, et bien vite, de nouvelles lois sont votées. Certaines ont également été renforcées. La pression exercée sur les hybrides n’est que plus forte. Le monde prend une direction de plus en plus chaotique, à croire que la société n’est pas capable de sortir la tête de l’eau, ou de tout simplement crever l’abcès.

Ce n’est vraiment pas beau à voir. Les arrestations se font sans réel motif valable, le taux d’agression augmente, l’infection de l’humanité ne s’arrange pas non plus. Il a suffi d’un site internet piraté, ainsi que de vieilles histoires refaisant surface. Le monde entier est au bord de l’explosion, uniquement parce que l’humanité est incapable de contenir ses créations. Unity ne peut que redoubler d’efforts. Organiser des manifestations, profiter du chaos pour espérer infiltrer divers bâtiments, tous les moyens sont bons pour s’emparer d’un remède ou d’informations pour faire tomber Humanis.

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Personne n’est à l’abri. Pas même Chroma.
La suprématie s’éteindra bientôt
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INTRIGUE 2
Conclusion générale
Missions liées : Attaque de l’animalerie, coupés du monde

Les évènements récents ont su mouvementer New-York de bien des manières. Les chaînes télévisées ne cessent de relayer les mêmes informations en boucle. L’attaque d’une animalerie prisée a bouleversé la population des quartiers voisins. Les deviants commençaient à s’en prendre à eux qui se pensaient à l’abri de tout ? La foule s’inquiète, l’anxiété ne cesse de grimper et c’est pour pallier la peur commune que la BTD a investie les lieux pour rassurer la population et surtout chasser les hybrides encore en fuite. La pression ne cesse de grimper alors que les hauts dirigeants sont obligés de se présenter lors de plateaux télévisés pour apaiser les questions et la peur ambiante.

Tous sauf Melvin Curtis qui semble aux abonnés absents.

Cette fois, seuls Meghan Harriett et Ronald Brooks ont daigné répondre aux questions des téléspectateurs et expliquer les nouvelles démarches mises en place par les forces de l’ordre pour sécuriser le quartier. Les patrouilles de la BTD sont de plus en plus nombreuses entre les quartiers collant l’animalerie mais aussi proche de cet arrêt de métro ayant été sauvagement attaqué par le groupe révolutionnaire.

Et petit à petit … Les choses commencent à rentrer dans l’ordre. Comme si ces attaques devenaient monnaie courante.

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Mission liée : A la recherche d’un vaccin

Du côté d’Unity, la pêche aux informations n’a pas été des plus fluctuantes. Un scientifique tué et un simple nom, voilà ce qu’on put obtenir Ashley et Alex au cours de leur interrogation musclé et sauvage. Un certain « Liu » qui serait capable de les aider à en savoir plus sur l’avancée de Chroma. Est-ce qu’un vaccin existe ? Seul l’avenir le dira mais pour l’instant cette piste semble être la seule qu’ils ont pu obtenir. Le nom de la famille Lin est aussi revenu de la bouche de ce mafieux qu’ils ont laissé repartir. Un futur allié peut-être ? Son aide précieuse et la promesse faite pourraient très bien refaire surface.

Twinky elle est revenue avec un nom … Seiko. Peut-être que retrouver cette dernière pourrait permettre de faire avancer les choses ? En parler aux autres pourrait être une bonne alternative.

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Mission liée : Chromashop & Blackmarket

L’investigation de Monsieur St Clair et l’agent Kennedy ont permis de mettre la main sur des documents importants de BlackMarket. Le nom de Sayako Kawasaki n'a cessé de revenir dans les fichiers de ces disques dur. Complice ? Auteure ou simple victime ? Il était encore trop tôt pour le savoir mais une chose est sûre : les noms récupérés sur les fichiers des transactions révélées que de grandes têtes étaient à l’origine de certains de ces achats illégaux. Des noms connus de Chroma, des politiciens et des militaires étaient retrouvables. BlackMarket qui prône l’anonymat gardait-il volontairement de tels noms comme un moyen de pression ? Une chose est sûre : des têtes allaient tomber sous peu et des convocations risquaient de se glisser dans quelques boîtes aux lettres pour obtenir plus d’informations.
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Mission liée : Rencontre avec lae Baron·ne Rouge

La MDA a subi de nombreux dommages suite à l’attaque inattendue de personnes mécontentes de retrouver des invités infectés parmi leurs rangs. Maîtrisés par les gérants de la bâtisse, des dégâts conséquents ont malgré tout forcé l’arène illégale souterraine à fermer ses portes de longues nuits. Mais surtout, ce qui semblerait être le secret de lae Baron·ne Rouge a été dévoilé à un petit groupe d’hybrides rebelles maintenant dans la confidence. Qu’adviendra-t-il des lieux, maintenant que l’identité de lae Baron·ne Rouge est connue de quelques personnes, et surtout de son second ?
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Mission liée : chasse au monstre

Un mois s’est écoulé. Les talons d’une femme claquent contre le sol métallique, résonnant dans les couloirs froids et humides de ce laboratoire misérable. Plus les années passaient, plus les ailes sombres de cette bâtisse d’Alaska devenaient obscures. Petit à petit, cette partie de l’établissement était interdite, les accès se renforçant au grès des jours passant pour n’y laisser rentrer que quelques personnes spécialement triées sur le volet.

Aujourd’hui Melvin Curtis était de visite. Un bras bandé pour dissimuler quelque chose il s’est arrêté aux côtés de sa secrétaire terminant de lui lire les rapports à voix haute. Le cliquetis d’une prothèse métallique tourne la dernière page et elle finit par croiser son regard.

« Nous pensons que les morsures de la bête de Nuiqsut ont causé en lui une mutation de l’infection. Son état a fini par se stabiliser mais nous essayons toujours de comprendre son fonctionnement. »

Le regard de l’homme se relève vers la bête se tenant en face de lui, derrière d’épaisses vitres que même sa force brute ne pourra briser. Faudrait-il déjà qu’il arrive à se défaire des chaines menottant ses poignets pour le maintenir tranquille.

« Il n’a plus rien d’humain. Son corps entier est devenu monstrueux. Mais si on rassemble les données obtenues entre nos deux cas, les résultats se ressemblent et s’assemblent. »

Il hoche la tête pour l’inviter à continuer alors que la bête elle, semble émerger de son sommeil presque permanent.

« Melvin, je pense que nous avons affaire à nos premiers cas d’infection 4. Nous n’étions pas certains qu’un tel niveau était atteignable mais il semblerait que … sous certaines conditions, le dérèglement des gènes entraîne une telle mutation. Il nous faudra encore du temps pour comprendre la situation, d’autant plus que notre premier cas est décédé d’une crise cardiaque ce matin.
- Garde le dossier secret pour l’instant. Nous en aurons besoin à l’avenir.
- Bien Melvin. Vous devriez vous préparer, on vous attend pour votre prise de sang, nous avons besoin de vérifier si votre traitement a stabilisé la situation.
- Oui Diane, bien sûr. Laissez-moi quelques minutes seul avec lui, je vous rejoins rapidement. »

Acquiesçant elle repart, l’abandonnant face à cette bête qu’il observe, silencieux pour la détailler de la tête aux pieds, un frisson de dégoût parcourant sa colonne vertébrale. Appuyant sur le bouton de la console ouvrant les communications, il étire un sourire particulier.

« Bonsoir, Cassiel Adony. »