Qualités : Bienveillante – Sociable – Réfléchie – Souriante – Attentive – Observatrice – Charismatique – Ambitieuse – Opportuniste – Organisée (au boulot) – Soignée – Minutieuse – Jolie – Positive – Optimiste – Fidèle – Maternelle – Discrète - Curieuse

Défaut : Exigeante – Bordélique (chez elle) – Secrète – Rancunière – Têtue – Mauvaise perdante – Râleuse  - Fonceuse – Franche – Perfectionniste - Naïve – Sensible – Hautaine – Se remet peu en question – Impitoyable – Sans gêne – Paresseuse – Capricieuse – Ferme

Quand on l’approche sans la connaître, on a l’impression d’aborder une personne joyeuse, enthousiaste, qui a toujours le sourire aux lèvres. Et effectivement, il est difficile de ne pas remarquer l’optimisme de Jessica. En dehors de son milieu de travail, c’est une personne qui semble rayonner de la joie de vivre et qui, d’ailleurs, sait profiter de la vie à pleine-dent. Elle aime aller dans de bons restaurants, aller faire un tour au centre commercial, se rendre au théâtre ou se promener dans les rues chics de Manhattan. Dotée d’un luxueux appartement, de vêtements de marque, et d’une place au sein de Chroma, tout semble lui porter chance.

Mais lorsque Jessica endosse son rôle de scientifique, son sourire s’efface pour devenir concentrée, sérieuse et appliquée. Très exigeante envers elle-même, elle l’est aussi avec les autres, et les hybrides dont elle a éventuellement la charge sont priés de se conformer à ses attentes. La jeune femme n’est pas un tyran envers ses sujets d’étude : au contraire, on pourrait même dire qu’elle les considère comme des enfants à qui on doit tout leur apprendre. Elle se montre généralement bienveillante et sociable avec ses cobayes et elle préfère d’ailleurs une collaboration pleine et entière avec les demi-animaux de son laboratoire. Ils y gagnent du temps et de l’argent. Mais si le sujet se rebiffe ou ne veut pas obéir, Jessica ne perd pas son temps en de vaines minauderies et négociations. Elle adopte généralement la politique du carotte et du bâton, et la jeune blonde n’hésite pas à employer la force pour atteindre ses objectifs même si cela ne lui plait guère.

D’un point de vue social, Jessica n’hésite pas à entretenir une bonne relation avec ses collègues et ses amis. Elle sait se montrer discrète et bienveillante quand elle sent qu’ils sont dans une mauvaise passe et qu’ils ne veulent pas en parler, mais elle sait aussi se montrer d’un optimisme sans gêne quand elle estime que ses proches broient inutilement du noir. Quitte à les trainer dans la rue, dans les magasins ou au cinéma, elle n’hésitera pas à les sortir de leurs habitudes pour qu’ils retrouvent un peu de joie et de bonne humeur. Bonne vivante, elle n’hésite pas à accepter un bon moment entre amis ou une bonne sortie, à condition qu’elle ne soit pas épuisée par son travail à Staten Island.

Capricieuse, la jeune femme n’est pas toujours facile à vivre. Elle pourra hésiter cinq minutes devant un gâteau au chocolat, une tarte aux pommes ou un merveilleux ; essayer dix vêtements avant d’en rejeter la moitié, et zapper cinq séries avant de se décider à regarder un film. Très organisée dans son travail, elle est en revanche bordélique chez elle, et c’est la raison pour laquelle elle compte elle-même prendre un hybride à son domicile. Il doit s’occuper des tâches ménagères et de la propreté de son appartement, deux objectifs qu’elle n’a jamais eu le courage d’assumer.  

Elle considère désormais normal de voir autant d’humains et d’hybrides dans la rue. Si elle sait prendre sur elle, elle n’apprécie pas trop la maltraitance des hybrides – est-ce que leur maîtres ont seulement conscience du temps qu’il a fallu pour créer ces petites merveilles modifiées ? Non bien sûr que non, imbéciles qu’ils sont. Bref, si elle tolère la présence d’hybrides sans problèmes, elle devient très dure et impitoyable quand des Deviants sont concernés et qu’ils créent l’anarchie dans New-York. Ce pourquoi elle n’hésite pas à contacter éventuellement le BTD, si elle possède par hasard des renseignements sur des activités étranges. Sûre de son droit, elle pense sincèrement agir sur le mieux.

Enfin, désireuse de sortir de son environnement social et professionnel, Jessica va parfois dans un orphelinat pour y passer du temps avec les enfants. Cela la dépayse, et cela l’amuse de mettre jouer avec ces enfants qui ont déjà vécu bien des malheurs, mais qui restent pourtant si francs et innocents dans leur manière de vivre. Elle aime les stimuler en leur faisant découvrir de nouveaux jeux -les échecs, les jeux de l’oie, ainsi que bien d’autres – et cela lui procure elle-même une dose de fraicheur qu’elle ne trouve généralement pas dans son quotidien. Ces allées et venues sont très épisodiques, mais elle tient à y aller quand son temps libre le lui permet. C’est d’ailleurs un secret qu’elle a partagé avec très peu de personnes jusqu’à présent.

Spoiler:

C’est le 20 août 2032 que Jessica naît en France, en plein cœur de Paris.  Elle est la dernière d’une petite fratrie : son père et sa mère sont deux pharmaciens respectés et c’est sous les yeux ébahis de son grand frère de 2 ans qu’elle gigote désormais dans son berceau, en réclamant à corps et à cri le lait maternel qui la nourrira pendant un temps.

Il paraît qu’autrefois, sa famille fut heureuse. Enfant plein d’enthousiasme, Jessica a toujours écouté avec admiration le soi-disant coup de foudre de ses parents, les milles et une bêtise de son frère aîné et les rêves pleins d’idéalisme de son père. Entrepreneurs dans l’âme, Stéphane et Marie Davis fondèrent leur propre société et s’en tiraient bien, au point que les premières années de Jessica furent paisibles et sans nuages. Rien ne troublait leur quotidien, si ce n’est les petites bêtises des deux frangins qui s’entendaient comme des larrons en foire. Jessica n’a jamais compris en quoi c’était mal de vider la mousse à raser de Papa pour en barbouiller son frère, comme le petit Gabriel n’a jamais eu de scrupules à vider tout le pot de savon pour avoir pleeeein de mousse dans leur salle de bain. Et en quoi c’était méchant de mettre leur hamster sur le toboggan de leur jardin pour qu’il profite aussi de petites sensations fortes ? Après, bien sûr, il ne bougeait plus du tout, et elle apprit avec son frère qu’il ne pourrait plus jamais jamais monter de nouveau sur un toboggan parce qu’il s’était envolé au Paradis. Mais malgré leur bêtises – et leurs nombreuses punitions –, leur petite famille restait quand même joyeuse et soudée.    

Ses yeux d’enfant lui ont longtemps caché les problèmes financiers de ses parents. Ont-ils fait confiance aux mauvaises personnes ? Ont-ils mal géré leurs finances ? Que ce soit l’un ou l’autre, c’est vers l’âge de trois ans que Jessica remarque pour la première fois les traits plus tirés de ses parents, et c’est à l’âge de cinq ans qu’ils abandonnent soudainement la pharmacie dont ils sont si fiers pour se tourner vers une sorte de… de quoi déjà ? Quelque chose qui s’appelle Krôma. La petite n’en capte pas une, mais elle sait que ses parents ne vendent plus de médicaments et qu’ils s’en vont toute la journée dans un laboratoire. Elle suppose d’abord que c’est pour soigner les gens, puis on lui apprend que c’est en fait pour s’occuper d’animaux qui ne sont pas exactement des animaux. Elle ne comprend pas trop et renonce même à comprendre : elle sait juste qu’ils travaillent ailleurs et c’est suffisant.

Jessica avale plus difficilement la pilule quand elle apprend qu’ils doivent aller à l’autre bout du monde. New-York. Elle a alors onze ans et elle n’arrive pas à comprendre pourquoi ils doivent quitter leur maison, leurs amis et toute leur vie en France. A quoi est-ce que ça sert à quoi d’aller vivre sur un autre continent d’abord ? Mais elle est bien forcée de suivre, et c’est dans la capitale du monde qu’elle apprend une toute nouvelle culture et un tout autre monde. Elle finit par s’y faire, probablement grâce à son jeune âge et à la présence de son frère, qui l’occupe et l’aide à s’intégrer à ce nouveau univers. Toujours très proche de son aîné, elle remarque cependant que Gabriel est de plus en plus acerbe vis-à-vis de ses parents. Il n'aime pas Humanis, déteste les absences de plus en plus répétées de ses parents, et il veut savoir ce que son père et sa mère font à Chroma. Leur silence - cette prétendue "clause de confidentialité" -  agace particulièrement Gabriel. Jessica, elle, elle ne sait pas trop comment prendre position face à ces tensions familiales latentes, qui ne font que s’accentuer au fil du temps. Le seul point positif de cette époque est que leurs dettes sont désormais clôturées, et que la petite famille peut soi-disant prendre un nouveau départ dans le milieu new-yorkais.

Ses relations avec ses parents deviennent plus difficiles, tant ils sont pris par leur travail. Conscients de leur absence à leur domicile, les deux scientifiques décident d’acheter un premier hybride pour assister leurs enfants. Gabriel rechignera à utiliser cet esclave, mais Jessica y verra tout de suite les avantages puisqu’elle fera exécuter à leur serviteur des tâches qu’elle a juste la flemme de réaliser par elle-même. Ranger sa chambre ou nettoyer son linge, c’est tellement ennuyant qu’un hybride peut bien le faire à sa place. Il peut même s’occuper des tâches ménagères et répondre à toutes leurs volontés, c’est franchement pratique. Inconsciemment, la blondinette commence à inspirer la doctrine d’Humanis et l’ascendance des humains sur les hybrides, mais elle est cependant trop fière pour se reposer totalement sur ces serviteurs qui se répandent de plus en plus dans les rues. La jeune femme apprend à cuisiner elle-même – son frère comme leur hybride familial deviendront d’ailleurs goûter ses repas parfois catastrophiques – et elle commence à s’intéresser à la gestion de leur maison en l’absence de ses parents. Son frère la conseille et l’assiste, ce qui renforce leur lien fraternel, mais il n’hésite pas à lui faire remarquer son utilisation parfois excessive de leur hybride. Jessica fait la sourde-oreille face aux critiques de son aîné contre Humanis, qui la mettent mal à l’aise.

Vers l’âge de treize ans, Jessica découvre que sa facilité à apprendre les cours qu’on lui propose à l’école. Tout l’inverse de Gabriel qui ne semble pas être fait pour les études, malgré toute l’aide et les explications de sa soeur. Le jeune américain veut d’ailleurs s’engager le plus tôt dans l’armée pour couper court aux attentes immodérées par ses parents, qui aimeraient qu’ils soient deux prodiges. Si la jeune fille prend grand soin d’éviter ses paternels, son frère n’hésite pas à dire les quatre vérités à ses parents, en désapprouvant leur adhésion de plus en plus marquée à l'idéologie de Chroma. Cela crée doucement un clivage entre Jessica, la bonne élève, et Gabriel, le mouton noir de la famille, qui n’est pas doué dans les études, mais qui en plus osent leur faire des leçons de morale et de prétendue équité avec les hybrides. Ses parents adhèrent à Humanis et n’acceptent pas un tel discours, au point que des disputes violentes éclatent dans la demeure familiale. La jeune fille les évite comme elle le peut. A l’âge de 15 ans, la tension est à son climax, et c’est avec soulagement que Jessica s’en va pour un voyage scolaire de deux semaines. Elle tombe cependant royalement des nues lorsqu’elle ne trouve plus aucune trace de son frère en rentrant. D’abord incrédule, l’américaine accepte difficilement l’explication de ses parents. Selon eux, son frère aurait claqué la porte pour aller s’engager dans l’armée suite à une dispute qui a atteint le point de non-retour et ils ont étrangement remplacé leur premier hybride à la maison. Malgré toutes ses recherches, elle ne le retrouvera jamais et ses parents considéreront le départ de son frère comme définitif. Elle aura beau faire des pieds et des mains pour avoir leur aide, ils sont pleinement concentrés sur leurs recherches, et ils l’encouragent simplement à poursuivre ses études. Cela l’agace et contribue même fortement à détériorer ses relations parentales. Elle poursuit ses recherches vainement sans jamais savoir que ses parents ont vendu Gabriel à Chroma.

A l’âge de 18 ans, elle commence des études universitaires en biologie, et certainement influencée par Humanis, elle s’intéresse particulièrement à la génétique. Après avoir fait son parcours universitaire de cinq ans, elle se spécialise encore deux années avant d’être stagiaire à Staten Island. A cet effet, elle signe un contrat qui l’engage à entrer dans Chroma à la fin de ces études. Ironiquement, cela la sauve probablement d’une mauvaise passe professionnelle, puisque ses parents meurent l’année-même où elle s’engage en tant que stagiaire. En effet, ils sont tous les deux pris dans une attaque à la bombe à Chinatown, qui a probablement pour but d’inspirer la peur en ville. Cachée dans un sac à dos, au bord d’un banc, la bombe est artisanale et n’est pas gigantesque, mais elle est suffisante pour blesser et tuer ceux qui sont proches de la déflagration. La zone est densément peuplée : des civils sont blessés, humains comme hybrides, et les parents de Jessica en font partie. Ils sont d’abord embarqués à l’hôpital dans un état critique, puis décèdent quelques heures plus tard. Leurs relations étaient déjà très tendues et la jeune femme ne les pleure pas, mais la brutalité et la violence de leur mort l’affectent plus qu’elle ne veut le montrer. La radicalité des terroristes la refroidit considérablement et elle a une animosité particulière contre ce groupuscule. Elle les considérait déjà comme des grains de sable à balayer absolument ; désormais, elle ne veut même plus les voir en peinture. Chroma lui propose de garder de l’appartement de ses parents, mais elle le revend aussitôt pour s’installer dans sa propre demeure à Manhattan. Son appartement est cosy, agréable, et dans un quartier bien protégé où, pour Humanis, il fait bon vivre.

Entretemps, Jessica a bien pris ses marques dans New-York et mène une vie aisée. Sans jamais parler de Chroma à l’extérieur de Staten Island, elle est bénévole dans un orphelinat dans lequel elle va de temps en temps se changer les idées. Quant au reste, elle profite de la vie  qu’on lui offre, quand elle n’est pas absorbée par son travail qui l’occupe presque à plein temps.