Comme tout bon chat qui se respecte, Alexandre est un farceur, il n'hésite pas à faire des blagues, anodines, mais qui ont tendance à le faire voir comme un éternel adolescent. Et ce n'est pas un compliment !
Paresseux, il adore se mettre au soleil et se réchauffer, travailler peu mais bien, tel serait son maître-mot. Il a l'esprit vif, mais son manque de connaissance et de culture lui donne des retards de compréhension et d'analyse. Couplé à sa mauvaise vision, un petit 6/10, il a besoin de lunette pour lire sur la durée ou de près. Agile & rapide, Alexandre se déplace avec aisance d'un point A à un point B en toute discrétion. D'ailleurs, le petit chat est turbulent et il lui faut souvent s'enfuir lorsqu'il pousse le bouchon trop loin, son côté espiègle lui jouant des tours avec l'ego de ses victimes. Mais le bougre est furtif et se faufile aisément dans les recoins ou dans les ombres. Son petit mètre soixante filiforme l'aidant à cela.
Taquin et moqueur sont souvent à un poil de chat proche, et il joue dessus, étant toutefois capable de s'excuser, mais cela reste rare.

Plus récemment, Alexandre s'est assagi, devenu plus calme, capable de rester stoïque et souriant charmeur, son regard malicieux brille et ses compétences culinaires, service à la maison fait qu'il est assez compétent. Si on enlevait les soucis pécuniaires, de maître, Alexandre sait très bien se gérer seul et vivre avec le strict nécessaire, toutefois... Alexandre est un chat social, il aime aller vers les gens et est très tactile, il adore les câlins, les caresses, grattouilles, ronronnant de plaisir et il en joue, car les filles adorent ça.
Pourtant, il n'a pas de franc succès à cause de son manque de sérieux, qui le rappelle à son statut de plaisantin. Grandis un peu Alex !

Né dans un laboratoire d'Angleterre, Alexandre n'était pas une commande, juste un des nombreux tests et surtout un hybride facile à faire, un gêne banale de chat de ville. Il n'avait donc aucun traitement de faveur et on s'occupait peu de lui, sans parents, Alexandre se trouvait très seul et rapidement il chercha à attirer l'attention, se collant aux personnes, faisant des bêtises d'enfants, miaulant à tord et à travers, bref, c'était le comique de service. Ce qui ne lui valait pas une bonne appréciation des scientifiques qui avaient d'autre chat à fouetter.
Et il y avait une fille qui attirait toute l'attention... Une rosée, qu'Alexandre haïssait pour la bienveillance que les scientifiques avaient envers elle. Pourquoi lui n'avait rien et elle cette attention sans rien faire ? La jalousant, il profitait des rares moments où celle-ci se retrouvait en salle commune pour venir la taquiner, lui voler ses affaires, bien sûr, il se prenait des roustes en retour et devait s'excuser auprès d'elle. Mais il ne comprenait pas pourquoi ? Elle ne pleurait pas, pourquoi s'excuser si elle s'en moquait ?
Petit à petit, il arrêta d'attirer l'attention et devint au contraire bien plus focaliser... sur Dawn. Essayant de percer son mystère, certes, elle était différente, bien plus jolie et "exotique" qu'il entendait à son propos, en plus elle avait des cours que lui n'avait pas. Il la jalousait et l'aimait à la fois, pour son côté mystérieux, alors il tenta d'attirer son attention de manière plus douce. Notamment en venant ronronner contre elle... La première gifle féminine qu'il reçut de sa vie. Il en fut choqué, mais elle aussi du l'être, car il était arrivé dans son dos, le pauvre petit chat.
Étant moins intelligent qu'elle, il alla lui demander de l'aide pour lire, elle le fuya. Vint lui demander de jouer avec elle, elle le fuyait. N'en démordant pas, il arriva finalement à attirer l'attention avec un dessin d'elle et de lui, se tenant la main et marquer "amis". Il y avait mis beaucoup d'effort et le résultat n'était pas mal pour un petit chat de 10 ans.
À partir de ce moment là, il vint toujours là voir pour discuter avec elle, bien qu'il était le plus bavard et se faisait souvent tirer les oreilles pour des travaux non terminés. Elle était sa seule vrai amie, car avec les autres, Alexandre se comportait en guignol et n'était pas vraiment pris au sérieux, mais au moins il s'amusait bien.

En 2052, pour ses 16 ans, il fut vendu à vieil anglais qui aimait les chats, son cœur fut déchiré de ne plus revoir la jeune hybride. Alexandre n'était pas très mâture et ne pensait qu'à s'amuser, néanmoins, vivre avec le vieil homme le calma. Son rythme de vie était lent et sa solitude pesante, s'il savait ce qu'était un père, il retrouvait en lui un vrai grand-père, apprenant un peu à cuisiner et se lisant mutuellement des livres. Stephen était un homme bienveillant qui ne voyait plus ses enfants , mais Alexandre n'en n'apprit pas les raisons, celui-ci était souvent dans la lune avec un tendre sourire pour l'hybride qui l'adorait franchement.

Après un an ensemble, Stephen mourra dans son sommeil, ce fut Alexandre qui en allant le réveiller pour le petit-déjeuner qui le découvrit inerte. Il en fut retourné et pleura une journée entière, pleurant la mort de son "grand-père" adoptif et les craintes de sa nouvelle vie. On lui apprit qu'il allait retrouver la famille de son maître, vivant aux États-Unis, n'ayant pas d'autre choix, il partit.
Celle-ci ne voulait toutefois pas de lui, les trois enfants se le renvoient comme un vulgaire objet. Durant les pourparlers pour savoir ce qu'ils feraient de lui, à quel prix, il le vendrait, Alexandre s'occupa des enfants de la grande-sœur et s'attacha à ses deux enfants de six et sept ans. Ils mirent tout de même quatre mois à se décider et trouver une bonne animalerie qui paierait le montant souhaité. Arrachant une nouvelle fois Alexandre de son lieu de vie.

En animalerie, défait par la mort de Stephen et miné par le comportement de sa famille, Alexandre se montra exécrable à de potentiels acheteurs, ayant perdu confiance à une adoption. N'ayant que peu grandis dans sa tête, Alexandre était un peu un cas perdu et plus le temps passait, plus sa valeur chutait, plus son prix diminuait, moins on le mettait en vente et moins il pouvait rapporter. Ce cycle n'arrangeait rien et le directeur de l'animalerie était loin d'être heureux de cette situation, un hybride à loger, nourrir, ça coûte.
Heureusement, il arriva à lui trouver un job à la fourrière, récalcitrant au début, vraiment de mauvaise grasse, il stoppa de faire l'enfant lorsqu'il tomba sur un magazine de mode avec une hybride qui lui était connue... Dawn était devenue mannequin. Il n'en croyait pas ses yeux, elle semblait avoir réussi sa vie. A ce moment-là, il réalisa quelque chose, bien qu'il n'aimait pas l'idée de retrouver un maître, pour le perdre voir n'être qu'un pantin, sa vie ne changerait pas s'il continuait à jouer au rebelle. De plus, avec ses fréquents déboires avec la police, dont un certain Jack Anderson qui venait souvent lui tirer les oreilles, il avait l'air d'un gamin. Une fois il avait même tenté de le draguer pour passer sous silence une de ses fuites, il en reçut une bonne leçon...

À l'animalerie, il était discrètement frappé et perdait toute liberté à cause de son comportement. Les autres n'allaient pas changer pour lui... C'était à lui de changer. Apprendre que Dawn était saine et sauve, vivait plutôt bien fut donc un électrochoc et il se reprit en main, espérant qu'il n'était pas encore trop tard pour tomber sur la perle rare.